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IMAGINE DRAGONS @ Olympia (29/10/13)

Pour leur troisième concert sold out à Paris, Imagine Dragons s’offre l’Olympia. Les fans sont venus de bonne heure pour faire la queue espérant s’offrir une place dans les premiers rangs. Ce soir c’est l’effervescence, fans de la première heure et curieux fraichement convaincu par “Night Visions” sont prêts à taper en rythme avec le quatuor.

Ouverture sur cette soirée avec THE MOTH AND THE FLAME, groupe tout droit venu de Los Angeles, réunit au milieu de la scène. Le quintette livre une performance entrainante bien que l’ensemble du public ne semble avoir d’yeux que pour Imagine Dragons. Rock indépendant porté sur la rythmique, les titres “How We Woke Up” ou “Winsome” restent fidèles à une première partie de la tête d’affiche, le genre peut plaire mais la foule ne se déchaîne pas et danse timidement. Les membres de The Moth And The Flame se donnent sur scène et l’audience salue toutefois leur performance. Le meilleur reste pour la fin avec “Wishing Well” et sa mélodie de fond jouée au piano qui rappellera la mélancolie des morceaux de Coldplay. La voix de Brandon Robbins s’avère d’ailleurs parfois proche de celle de Chris Martin. Ce dernier remercie le public et exprime à quel point le groupe est heureux de jouer ici ce soir. L’annonce de l’arrivée d’Imagine Dragons après la dernière chanson de ce set, “Sorry”, excite un peu plus la foule, un titre punchy rock sur lequel Mark Garbett, au clavier et l’un de ses accolyte avec un iPhone produisent quelques effets vocaux. Après un set d’une trentaine de minutes, The Moth And The Flame cède sa place sur scène.

 

Le temps de l’habituel entracte les caisses et guitares d’Imagine Dragons sont installées sur la scène. Le public a de plus en plus de mal à retenir son impatience et scrute les moindres recoins de la scène. Les lumières s’éteignent et l’hystérie générale se fait ressentir dans les cris. Les quatres membres d’IMAGINE DRAGONS entrent sur scène, à leurs côtés, Ryan Walker qui les accompagne vocalement, à la guitare et aux claviers. Ce dernier entame d’ailleurs l’introduction de ce concert sous une lumière bleue et est très rapidement rejoint par chacun des musiciens allant s’affairer aux différentes percussions. L’enchaînement avec “Round And Round” plonge directement la foule dans le bain. Un premier morceau révélateur du reste de ce concert ou l’excitation est aussi bien dans la foule que sur scène qui plus est dès que Dan Reynolds commence à taper frénétiquement sur la grosse caisse, qui se trouve à ses côtés. C’est ensuite au tour de “Amsterdam”, pas mal d’adeptes connaissent les paroles. En plus de chanter, danser, sauter, le frontman entraine l’auditoire avec lui, un jeu d’enfant pour ce dernier. Se sentant presque en famille, il raconte alors que le groupe s’est baladé un peu plus tôt dans Paris, a gouté à la nourriture française et adore cette ville. Introduction de “Tiptoe”, les projecteurs se braquent sur le guitariste Wayne Sermon et Daniel Platzman à la batterie, rejoint par Dan Reynolds. La foule se déchaine, saute un peu partout et certains reprennent le refrain. Place de nouveau à une lumière bleue plus douce sur laquelle la formation commence doucement en murmurant et entame “Hear Me”. L’assemblée se joint à Dan Reynolds pour crier “can nobody hear me?” suivi par un solo face à face entre le bassiste Ben McKee et Wayne Sermon. Entre les percussions et le chant, le chanteur donne de sa personne et se confie par la suite sur les débuts difficiles du combo à Las Vegas ironisant sur le fait que le groupe se nourrissait principalement de burritos provenant du Taco Bell et à quel point la nourriture y est mauvaise. L’une des premières chansons que le groupe ait composé, “Cha Ching” explique leur pauvreté à l’époque. Peu connue, certains murmurent simplement tandis que d’autres, là encore, chantent les paroles mot pour mot. “Levez les mains, étirez-vous, touchez votre voisin avec votre petit bras transpirant”, enchaîne ce dernier avant de jeter de l’eau sur la foule. Le quatuor chante alors “we fall, we fall apart” sur lequel arrivent les premières notes de “Rocks”, titre caché de “Night Visions”. Enfin arrive le premier couplet de “It’s Time” chanté à capella par le frontman et repris en choeur par le public. Dan Reynolds se lance dans cette chorégraphie de pas rythmés par les notes du titre qui les a fait connaître et qui visiblement fait parti des plus connu par l’audience. Au milieu de la chanson, le vocaliste rejoint le devant de la fosse incitant tout le monde à chanter le refrain, terminant ensuite le morceau dans l’euphorie générale. Changement de registre, Wayne Sermon attrape sa guitare acoustique et se lance dans une mélodie, rejoint par Dan Platzman au violon. Dan Reynolds dédie la prochaine chanson, “30 Lives” à un de leur ami, Tyler Robinson décédé plus tôt dans l’année, à l’âge de dix-sept ans, des suites d’un cancer. Le public crie et applaudit en entendant son nom. Le chanteur dit vouloir inciter aux gens à aller de l’avant face à des problèmes finalement mineures face à une telle maladie. Un bel hommage également mis en avant par Imagine Dragons France qui avait créé pour l’occasion des bracelets vendus dans l’après-midi au profit de la fondation Tyler Robinson. Dans la continuité, s’ensuit “Demons”, la transition n’est pas des moindres, puisque le clip est dédié à l’adolescent. Ben McKee se lance dans un solo effréné de basse salué par l’auditoire et le quatuor entame alors un mélange de reprises avec “Hang Me Up To Dry” de Cold War Kids et “Stand By Me” de Ben E. King. Une véritable euphorie s’ensuit, Dan Reynolds fait crier la foule demandant “Est-ce que tout va bien Paris ?” et lorsque ce dernier s’en est assuré, “Underdog” est entamé. Des ballons remplis de confettis sont lancés depuis la scène au milieu du titre, le public et le groupe s’amuse à les faire éclater. Cette fois, c’est Daniel Platzman qui se lance dans un solo de batterie et pour cause, le concert touche presque à sa fin lorsqu’arrive “On Top Of The World” ou toute l’audience n’a d’autre choix que de sauter. Dan Reynolds l’annonce comme dernier titre, il n’est pas difficile de deviner lequel est-ce, “Radioactive” n’a pas encore été jouée. Avant le chanteur a un mot pour son public qui l’acclame avec des “whohoho”. Déclaration d’amour pour Paris, Dan annonce que le groupe reviendra encore et encore espérant que le public ne se lassera pas. Ce dernier commence à taper sur sa caisse et pendant l’introduction de “Radioactive”, le public chante déjà le premier refrain du titre. Harmonie entre la scène et la salle, respiration retenue sur le premier couplet et véritable effervescence à l’Olympia sur un titre prolongé !

 

 

Les lumières s’éteignent à nouveau mais la foule n’a pas dit sont dernier mot. Des “whohoh” suivis par le fameux cri sur la mélodie de Seven Nation Army des White Stripes, Imagine Dragons revient pour le rappel acclamé par l’ensemble de la salle. Dan Reynolds arrive les bras levés tenant un drapeau français signé par quelques fans, autre clin d’oeil d’Imagine Dragons France. “Nous t’aimons !”, Dan Reynolds le dira deux fois sous les cris du public, ironisant sur le fait qu’il s’est entrainé à le dire toute la journée. “Je voudrais vous dire à quel point cette dernière année a changé nos vies !” ajoute t-il et une dernière chanson viendra conclure ce set, “Nothing Let To Say”. Entrainée, la foule chantera une dernière fois aux côtés du groupe à l’Olympia en reprenant les “whohoho”.

 

Depuis le Divan Du Monde en novembre 2012, le groupe a gagné en notoriété et a conquis le coeur de nombreux fans s’accordant ainsi une petite tournée française avec trois dates, Paris, Lyon et Strasbourg. Les compositions y sont pour beaucoup, pour Imagine Dragons pas besoin de beaucoup pour retourner une salle telle que l’Olympia, le sol et les murs ont tremblé et la soirée s’est achevée comme elle s’est déroulée, dans les solos endiablés du combo, qui n’hésite pas à prolonger ces morceaux plongeant le public dans une véritable euphorie auditive.

Setlist :

Intro
Round And Round
Amsterdam
Tiptoe
Hear Me
Cha Ching
Rocks
It’s Time
30 Lives
Demons
Hang Me Up To Dry / Stand By Me
Underdog
On Top Of The World
Radioactive
—-
Nothing Left To Say

Crédit photos : Fanny Schneider