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ICE NINE KILLS @ Backstage By The Mill (19/09/19)

Ice Nine Kills était de passage à Paris pour nous présenter son très extravagant cinquième album, “The Silver Scream”. Ce disque sorti fin 2018 est une ode aux plus grands slashers de ces dernières années. La soirée est sold out. Un jeudi soir qui s’annonce abracadabrant !

20h. Les Parisiens de A REASON TO ont la lourde tâche d’ouvrir pour les très énervés Ice Nine Kills. Les petits gars ne se laissent pas démonter, bien au contraire ! Le show est propre, ça bouge bien sur scène, le son est plutôt bon. Un petit bout du groupe Out Of My Eyes (Coco, au chant) passe une tête pour se taper le kif d’un petit feat avec ses potes. Les A Reason To ambiancent comme il faut. Ça frappe vénère, ça grattouille méchamment et ça chante fort. Tout ce qu’on aime. Côté public, ça pogote, ça slamme déjà, et un wall of death bien méchant démonte la fosse. Une première partie parfaite pour chauffer un Backstage plein à craquer.

Une arrivée sur les chapeaux de roues

21h10. Après une longue attente, ICE NINE KILLS montre enfin le bout de son nez. Pour le plus grand bonheur de la salle, les musiciens débarquent sur scène déguisés tel un soir d’Halloween. Quand le chanteur revêt la peau de Freddy Kruger, le guitariste trimballe son ballon rouge et son plus beau ciré jaune pour imiter à la perfection Georgie Denbrought (“Ça”). Leatherface est aussi de la partie. En somme, les meilleurs personnages de slashers sont réunis sur scène.

Une setlist aussi puissante que douce

Ils ouvrent évidemment le show avec “The American Nightmare” qui met tout le monde d’accord. Ils enchaînent avec “Merry Axe-Max”, “SAVAGES”. Ici aussi, ça bourrine. Le son est excellent et chaque instrument est audible. Un bonheur. La batterie est explosive, la basse gronde, les guitares explosent. Mais les gros durs ont aussi un cœur tendre. Ils calmeront un peu les ardeurs avec “A Grave Mistake” et “Tess-timony”. Sur cette dernière, les guitares puissantes sont rangées pour faire place à un piano doux. Les bras bougent en rythme, la foule chante en choeur et danse des slows. Un moment aussi kitsch qu’attendrissant.

Une mise en scène complètement WTF

En plus de leurs costumes parfait, les Ice Nine Kills décident d’aller jusqu’au bout du délire kitsch horreur ! Et quelle réussite. Sur le pied de micro du second guitariste trône une magnifique tronçonneuse ainsi qu’un bras ou une jambe coupée, os apparent : bon app’ !

Sur scène, une jeune femme, passe elle aussi déguisée et maquillée. Elle est d’abord venue pour mimer du chant, puis elle se fait égorger. Elle débarque aussi sur scène parée d’un superbe costume de requin et tente de manger ses collègues et les personnes présentes aux premiers rangs.

Quelques cafouillages malgré tout

Le set est carré, on ne peut le nier. Tout envoi, mais… l’attente entre les morceaux est beaucoup trop longue. Les lumières s’éteignent, ils sortent et reviennent. Pour un concert d’une heure environ, ce n’est pas possible de partir autant entre chaque morceau, aussi intense soit le concert.

Autre question qui se pose. Ricky Armellino, est-il en playback ? Il semble parfois y avoir un décalage entre son chant et ce que l’on entend. À bien le regarder, on pourrait croire qu’il chuchote seulement devant son micro. Si tel est le cas, peut-être a-t-il un problème avec sa voix et pour l’aider, le chant aurait été samplé.

Quoi qu’il en soit, après une heure dix de concert bien remplie de bonnes ondes, le public est conquis. Ice Nine Kills était en pleine forme. Le show était énergique et sans prises de tête. Un groupe à voir absolument en live pour se taper de bons fous rires et se prendre des bons gros riffs en plein visage !

Ice Nine Kills Setlist Backstage By The Mill, Paris, France, The American Nightmare Tour 2019>