
Lorsque les lumières s’éteignent et que les citrouilles s’illuminent, le Zénith parisien des grands soirs s’embrase. En ce 22 octobre, Helloween fête ses 40 ans dans une célébration d’Halloween avant l’heure, mêlant émotion, nostalgie et puissance épique. On vous raconte.
Beast In Black
Parce qu’aucune fête ne commence sans un before, Helloween a confié la mission d’ouvrir le bal aux Finlandais de BEAST IN BLACK. Dès 19h30, le quatuor power metal dansant et disco s’empare de la scène et donne le ton avec l’hymne “Power Of The Beast”. En 45 minutes, le groupe livre un set sans temps mort qui capture son univers héroïque et mélodique. Avec des titres entraînants comme “Cry Out For A Hero” ou “Sweet True Lie”, Beast In Black conquiert sans peine le public parisien, déjà prêt à célébrer l’anniversaire des géants du power metal.
This is Helloween
Après un tel échauffement, l’assistance est fin prête à accueillir les Hambourgeois comme il se doit. Il est 21h : le rideau tombe, et la foule obtient enfin ce qu’elle attend. L’auditoire assiste, émerveillé, à l’apparition d’une immense citrouille projetée sur l’écran arrière. Elle s’efface ensuite pour laisser place à un voyage visuel à travers des paysages épiques retraçant la sortie de chaque album.
Pour cet anniversaire, HELLOWEEN fait appel à un maître de cérémonie : le Keeper, mystérieux personnage à capuche que l’on retrouve sur les pochettes mythiques de Keeper Of The Seven Keys, Pt. I (1987) ou The Time Of The Oath (1996). Ce gardien devient le présentateur de cette tournée spéciale qui revient sur quarante ans d’histoire.
Le concert commence s’ouvre sur “March Of Time”, et l’audience entre aussitôt en transe et reprend en chœur ce classique de Keeper, Pt. II. Dès les premières notes, on plonge direct dans les années 80; même ceux qui ne les ont pas connues s’y croiraient. L’ouverture est puissante, et le groupe garde le cap sans faiblir, enchaînant avec des classiques comme “Future World” ou “I Want Out”, repris à l’unisson par une foule en ébullition.
Cette tournée anniversaire permet aussi à la formation de défendre ses nouveaux morceaux tirés du dernier album Giants & Monsters. Des titres comme “This Is Tokyo” ou “A Little Is A Little Too Much” semblent moins séduire le public que prévu. En revanche, le single titanesque “Universe (Gravity For Hearts)” devient un des moments forts du set. Exécuté à la perfection, ce morceau est une réussite live totale.
La setlist alterne entre des morceaux signatures de Michael Kiske et Andi Deris, et des titres où leurs voix se rejoignent et fusionnent parfaitement, créant des moments de pure magie. Helloween doit aussi une part de sa légende à son guitariste et membre fondateur, Kai Hansen. Il délivre le puissant “Ride The Sky” qui résonne chez les fans de la première heure tout en renforçant la dimension historique de la soirée.
Helloween en live c’est une véritable communion avec le public. Il lui offre d’ailleurs un moment de répit avec un passage acoustique guitare-voix au milieu du show, où la foule chante avec émotion la douce ballade “A Tale That Wasn’t Right”. Pendant cet interlude, les deux frontmen allemands se voient rebaptisés “André” et “Michel” par le public français, petite touche humoristique qui renforce leur complicité avec la salle. Outre ce passage comique, chaque musicien a son moment privilégié avec l’auditoire. L’avancée scénique permet cette proximité, même à Daniel Löble, le batteur, qui échange avec la salle lors d’un solo plein d’entrain.
Mais le point d’orgue du concert est atteint avec le monumental “Halloween”. Le fond de scène se transforme en un décor digne de Tim Burton, où une lune géante et un cimetière fantastique installent une ambiance de saison. Pendant treize minutes, le public se laisse emporter dans un train fantôme épique, hurlant à pleins poumons en communion totale avec le groupe.
Forever and one avec le public
Cette soirée mémorable est une odyssée dans l’univers d’Helloween. Après 40 ans de carrière, le groupe déborde d’énergie et offre un show spectaculaire, mêlant confettis, pluie d’étincelles et proximité avec le public. Les musiciens semblent autant s’amuser que la foule, dans une ambiance festive. La setlist séduit tout le Zénith, et ce concert de deux heures vingt, maîtrisé à la perfection, restera l’un des moments forts de l’année.






