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HELLFEST 2019 – Quel bilan ?

Le coup de chaud tant attendu est arrivé, mais sur le tard. Pas de gros épisodes caniculaires, mais le festival de l’enfer fut chaud en bien des points. Alors cette édition 2019 du Hellfest, ça donne quoi finalement ?

On l’évoquait déjà l’an dernier, le Hellfest c’est du solide. D’année en année, le festival s’améliore et tente d’enrichir l’expérience des festivaliers.

Cette année, ô surprise, une quatrième journée s’est ajoutée avec la première européenne du Knotfest ! Un événement qui a attiré beaucoup de monde et qui demande, forcément, des ajustements pour accueillir la horde de fans sur le site, dès jeudi 16h.

Pour cette quatorzième édition, les retouches en terme d’infrastructures sont minimes. Outre les points d’accueil, au niveau du rond-point, qui prennent l’effigie de pédales d’effets, deux nouveaux espaces ont été prévus à l’entrée du camping : la “Party Tent” et la “Fury Tent”. Autrement, rien à signaler.

Passons au vif du sujet avec l’espace concert :

– Les MainStages sont toujours aussi imposantes mais la place disponible devant, semble un peu augmentée. Il semblerait qu’on y gagne quelques mètres. A priori rien de flagrant.

– Bien qu’un peu décrié, le bar entre les MainStages est bel et bien là.

– Juste derrière, les deux énormes murs d’eau installés furent encore d’une grande aide pour se rafraîchir.

– Des allées ont été plus précisément tracées.

– Côté MainStage, des écrans additionnels habillent les côtés et le fond de scène.

– Côté MainStage toujours, le merch officiel des groupes a été revu, avec un système de queue, mais le stand dédicace n’existe plus.

– Les structures PMR ont été revues.

– Mais le gros changement est inévitablement l’espace restauration qui a été totalement revu, en bien !

Certaines améliorations sont donc très notables, d’autres un peu plus discrètes.

Quelles critiques pouvons-nous apporter sur cette nouvelle expérience du côté de Clisson ? Les voici.

Les + :

– Côté programmation, Tool fut attendu et ce fut un succès. Mention spéciale à Slayer également, pour sa dernière sur notre territoire.

– Un renouvellement massif des groupes venant au Hellfest. Une énorme part vient pour la première fois seulement, c’est énorme ! Et l’organisation souhaite logiquement continuer cette volonté là.

– Une MainStage 2 100% française le vendredi, la scène nationale n’est pas morte et le renouveau se doit d’émerger malgré les difficultés locales !

– Les écrans supplémentaires sur les MainStages.

– Un son, globalement, bon. Ça s’améliore doucement mais sûrement !

– La fin des grosses chaises de camping et autres immenses pouffes, quel bonheur !

– La volonté du festival de pousser les têtes d’affiches futures. A l’image de Parkway Drive l’an dernier, Gojira ou encore Architects, Sabaton également, vont prendre du galon au fil des années.

Les – :

– L’épisode Manowar. Un manque de communication, les écrans auraient pu être utilisés pour prévenir les fans dès le matin.

– Une programmation qui contenait moins de surprises que le Graspop (mêmes dates). Les goûts et les couleurs.

– La Valley est au bord de la rupture. (mais un aménagement du sol au niveau de la barrière positif) Son déménagement en face de la Warzone semblerait en bonne voie.

– La suppression du point d’eau à l’emplacement actuel du “merch artiste”, dommage, c’était fort pratique.

– Des WC moins nombreux pour les femmes que pour les hommes et des files parfois interminables.

– L’espace bar entre Altar et Temple créé toujours autant de bouchons monstres aux heures de pointe. Mais il parait compliqué de solutionner ce soucis. L’unique solution, si la Valley venait à bouger, serait de ne plus coller Altar et Temple et de laisser un espace entre ces deux scènes.

– Les files interminables du merch officiel du festival. Pourquoi ne pas ouvrir un stand dès le jeudi au Hell City Square ? C’était ouvert durant le Knotfest, soit. Pourquoi ne pas mettre un système de “drive” bien en amont ?

– Aucune annonce de groupe pour l’édition 2020.

– La suppression de l’espace dédicace sur le site. Le stand avait beau être présent au Hell City Square, il n’y avait pas vraiment d’agenda. Certains -rares- groupes ont fait des apparitions sur des stands partenaires, mais le format que l’on connaissait a purement disparu. Pourquoi donc ?

– La vente des pass 3 jours créé toujours autant de remou. Le systeme de file n’était pas au point, une fois de plus, et la frustration de plus en plus présente chez certains.

Il est évidemment plus facile de remonter ce qui ne va pas/plus. Cela ne veut pas pour autant dire que les conditions sont mauvaises ou que l’expérience est ratée, bien au contraire. Le festival s’améliorant de plus en plus, les petits et gros défauts encore subsistants sont plus rares et sautent aux yeux. Ce constat servira (ou non) pour mettre le doigt sur ce qui n’est pas encore au top, si l’on venait à chercher la perfection. (il faut bien rêver non ?)

De plus, sans catégoriser cette information, l’organisation n’est pas fermée à un jour supplémentaire, mais davantage comme une opportunité; comme le Knotfest cette année. Il ne faudrait pas s’attendre à une vraie quatrième journée qui démarre à 10h pour finir à 2h.

Enfin, abordons un sujet plus que sensible aujourd’hui et qui est malheureusement présent dans tous les festivals et autres événements rassemblant de large foule. On évoquait l’effort à fournir au sujet de la prévention contre le harcèlement sexiste/sexuel. Que ce soit davantage mis en avant, car elle est pour l’heure très minime pour ne pas dire inexistante. Alors oui, les incidents sont rares MAIS, cette année, la médiatisation et les nombreux partages d’un témoignage d’une festivalière, droguée et violée, jettent un froid; son récit est glaçant. Les suites de cette affaire sont, pour l’heure, peu claires.

Muette au départ, l’organisation s’est finalement prononcée au travers d’un communiqué, plutôt attendu, il faut le dire. Et là, c’est plutôt la stupéfaction. Difficile de comprendre où veut en venir l’organisation avec les points qu’elle énumère. Que le maximum soit fait (caméras, témoignages etc.), très bien, mais le ton et l’ambiguïté d’une partie du communiqué sont dérangeants.

La diffusion de spot/message/animation sur les écrans des différentes scènes, entre deux sets, était évoquée par beaucoup. Il serait temps de passer à l’étape supérieure quant à ce sujet. Il y a évidemment, et toujours, fort à faire.

Qu’attendre donc de l’édition 2020, mystère ! A la prochaine Clisson.

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