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HELLFEST 2019 – Jour 1 (21/06/19)

C’est reparti pour une nouvelle édition du Hellfest Open Air Festival ! Entre découvertes et exclues, attentes et découvertes, que nous réserve Clisson pour 2019 ?

VALLEY OF THE SUN (Valley) – Les Américains foulent les planches de la Valley pour la toute première fois. Le public lui est déjà bien prêt à se livrer aux puissants riffs de Ryan Ferrier (chant/guitare). Signé sur Fuzzorama Records (le label géré par Truckfighters), le quatuor a récemment sorti un nouvel album “Old Gods” et interprète notamment le titre éponyme.

Mais c’est davantage les précédentes réalisations qui captivent. Les titres tels que “Centaur Rodeo” ou encore “Beneath The Veil”, “Eternal Forever” électrisent le peuple. “Riding The Dunes” tiré de l’EP “The Sayings Of The Seers”, sorti en 2011, en fait de même ! Ce mélange stoner/desert rock, que le groupe définit comme “volume rock” fait de nouveaux adeptes en ce début de journée. Le combo sera de retour, en septembre, pour une tournée européenne.

KLONE (MainStage 02) – En ce premier jour, la MainStage 02 est réservée à la scène française et ce pour notre plus grand plaisir. La foule, déjà bien présente, est très attentive, bien qu’encore un peu endormie (il est presque midi). Klone offre un joli set d’une quarantaine de minutes. Ils ouvrent sur “Immersion”  puis continuent avec “The Dreamer’s Hideaway” ou encore “Rocket Smoke”.

Un set en toute tranquillité donc, ce qui amène une petite déception du côté des fans, attendant une setlist plus pointue. Aucune chanson énervée n’est jouée, aucun gros screams entendus. Il y en a tout de même, des petits, notamment sur la fin de “Yonder” nouveau morceau (tiré du nouvel album “Le Grand Voyage” à paraître en septembre) où Yann Ligner pousse un peu plus sa voix. Pourtant, Klone comme à son habitude, est carré, le son excellent et la présence scénique parfaite. Dans la bonne humeur, ce show réveille en douceur le Hellfest.

GLORYHAMMER (MainStage 01) – Changement de décor avec l’intergalactisme de Gloryhammer. Les Anglais et leur symphonique power metal teinté d’histoires ubuesques et de fun prennent place. Le parterre est d’emblée conquis. Le groupe semble très attendu et le court temps de jeu passe à une folle vitesse. Entre d’épiques claviers et de belles suites à la guitare, la prestation est réussie. Des gobelins aux licornes, tout y passe. Angus McFife XIII donne de la voix et les hordes de festivaliers suivent sans sourciller. Un début de journée from outerspace !

CULT LEADER (Altar) – Mieux réveillé, le public est bien là pour voir Cult Leader. Du gros hardcore pour donner la patate toute la journée aux festivaliers déjà bien claqués par le peu de sommeil et la chaleur ! Sur scène, Anthony Lucero (chant) crache sa haine de ses screams puissants. Le reste du groupe le suit bien évidemment. Les guitares grondent, la batterie explose. Le tout pour débouler directement dans les tripes et faire vriller toutes les cages thoraciques de l’assistance. Une heure de set aux petits oignons, parfait pour ouvrir l’appétit.

SONATA ARCTICA (MainStage 01) – Onze années nous séparent de son unique passage au Hellfest. Les années passent, le groupe évolue et sort une multitude d’albums. Même si Tony Kakko et les siens ont de magnifiques albums à leurs actifs, où en est la formation aujourd’hui ? Passé une belle tournée acoustique, les espérances sont grandes autour de Sonata Arctica.

La setlist est au centre de toutes les attentions et elle ne manque pas de décevoir. Outre “Black Sheep” et “FullMoon”, le reste est mou. Sans aucun dynamisme, sans impact, sans patate, le groupe ne réussi pas à faire décoller la Mainstage 01. Disposant de quarante minutes, l’articulation musicale a pu être toute autre. Le groupe se permet même de quitter la scène en avance. Un beau -et malheureux- raté. L’évolution plus mélodique est au cœur des débats, et les avis sont évidemment divers.

UADA (Temple) – Un groupe de black metal américain crédible et non sponsorisé Pitckfork ? Oui c’est possible ! C’est le cas d’UADA, quatuor capuché venu tout droit de Portland. Et les grandes forêts nord américaines, on les sent dans les envolées majestueuses du groupe. Servant un black metal vif mais dense, le public du Hellfest oublie le grand soleil qui règne en ce début d’après-midi pour ressentir la froideur d’un soleil mort.

UADA balance des mélodies déchirantes, empruntant autant à la viscéralité du black des 90’s qu’aux productions atmosphériques plus modernes. Un fin de set en apothéose tant le groupe sait emmener son audience dans son univers et le tout se clôture dans un tourbillon de mélancolie. Quelle claque !

DAUGHTERS (Altar) – La digestion se fait avec les dérangés de Daughters. La foule est peu présente, mais bien dense devant la scène.  Ça danse, pogote, headbang violemment. Sur scène, comme à leur habitude, c’est le grand n’importe quoi. Alexis et son charisme à en faire rougir les plus grands se donne en spectacle. Il se crache dans la main et s’essuie sur son visage, lèche son pied de micro, saute dans la foule (et en perd même sa chemise).

Le son est si bon que ça en fait chavirer les âmes des festivaliers. On ressent la musique jusqu’au fin fond de nos organes. Le show est toujours aussi fou furieux. Il y a eu quelques petits soucis de prise jack pour le second guitariste. Mais ça n’empêche pas le groupe de nous sortir un set puissant et énergique !

GODSMACK (MainStage 01) – Enfin ! Après les avoir vu et découvert en 2003 en ouverture d’un certain groupe nommé Metallica, après l’annulation d’un Bataclan en 2012, et enfin ne pas être allé au Hellfest 2015, nous avons enfin l’opportunité de voir sur scène le génial Sully Erna (chant & guitare) et sa bande. Annoncé à l’époque comme le futur Metallica, les Bostoniens ont pâtis (comme Disturbed) d’un management aussi incompétent qu’inexistant en Europe depuis vingt ans, qui a clairement tué dans l’œuf tout succès éventuel. Il faut dire que ces deux groupes sont de véritables stars aux USA, ce qui explique parfois leur réticence à venir jouer dans de petites salles ici.

Le gang du Massachusetts utilise pleinement les écrans géants intérieurs de scène pour notre plus grand plaisir. Après une version de “We Will Rock You” un peu spéciale, Shannon Larkin (batterie) commence à marteler ses fûts du rythme de la chanson éponyme du dernier et septième effort “When Legends Rise” (2018), avant que déboule le reste du groupe, suivi de “1000ph”. Plutôt servi par un bon son, le tube “Awake” et son pont accrocheur fait mouche, avec un Sully rageux qui ne cesse d’arpenter la scène comme s’il aperçoit un T-shirt à la gloire de Nikki Sixx dans le public (ndlr : les deux sbires sont embringués dans une guéguerre médiatique aussi ridicule que violente depuis de longues années).

Revenons à la musique avec “Unforgettable” qui est efficace en live, même si on préfère largement la rythmique du couplet au refrain trop choral et attendu. Le frêle bassiste Robbie Merrill ne s’économise pas non plus, montrant les devil’s horns toutes les cinq minutes, pendant que le guitariste Tony Rombola semble aussi content de faire ce métier que Chris Wolstenholme (bassiste de Muse qui semble s’emmerder sur scène au possible). S’il a toujours été comme cela, n’oublions pas que l’an dernier, Tony a perdu son fils de trente-quatre ans, et forcément, ce drame absolu n’a pas dû arranger les choses. “Say My Name” et son riff pur Godsmackien fait bouger la fosse, même s’il faut attendre le duel de batterie tant attendu par tous les fans pour voir des slammers nous tomber sur la gueule.

Véritable marque de fabrique du combo (Sully est également batteur), ces soli de batterie sous forme de duel sont toujours très appréciés, et pour cause ! Alors que Shannon commence à marteler ses fûts comme un dingue, sa batterie s’avance sur le devant de scène, pendant que la seconde cachée derrière (avec Sully à son bord) déboule pour se mettre à côté. Si dans un premier temps, Sully se concentre sur les bongos et divers tams-tams, le “vrai” moment intervient quand les deux batteries se tournent littéralement l’une en face de l’autre et que Sully prend les baguettes pour frapper également, souvent à l’unisson avec son compère. A noter que quasiment l’intégralité du duel est accompagné par une guitare électrique donnant du relief à l’ensemble. Le troisième temps voit les deux batteries se tourner toutes les deux face au public pendant que les batteurs jouent des extraits du “Enter Sandman” de Metallica ou “Walk This Way” (version RUN DMC et Aerosmith). Superbe !

Le show se termine avec le hit de l’album “Bulletproof” et évidement “I Stand Alone”, véritable hymne du groupe avec “Awake”. Si ces cinquante minutes sont passées trop vite, les Américains nous ont promis -en interview- de rattraper le temps perdu en tournant énormément en Europe, et vite. On attends donc.

TROLLFEST (Temple) – Après Gloryhammer plus tôt dans la journée, place à l’exotisme des trolls, histoire de varier. Sous une tente bien remplie, le show va, comme toujours, faire fureur. D’année en année, les Norvégiens confirment leur étiquette d’agitateur professionnel. Une prestation intense et loufoque comme on aime tant !

POWER TRIP (Altar) – La sensation thrash/crossover venue tout droit du Texas est de retour au Hellfest. Après deux albums acclamés par la critique et par le succès, le groupe a su se tailler une jolie réputation en live également. Et le public de l’Altar ne s’y trompe pas, venant en nombre. Au menu, des riffs thrashy à souhait, fleurant bon les influences de la Bay Area des années 80.

Mais pas que, Power Trip n’est pas un énième re-sucé de l’ère glorieuse du thrash metal. Les Texans ajoutent une agressivité tirant parfois vers le hardcore, rendant le show incisif comme une lame de rasoir. Le set se concentre presque uniquement sur “Nightmare Logic” (2017), dernier disque du groupe en date, s’offrant tout de même le plaisir de conclure son concert avec “Manifest Decimation”, issu du premier album. Power Trip n’est définitivement pas là pour rigoler.

MY SLEEPING KARMA (Valley) – Difficile de passer outre MSK. Son instrumental stoner psychédélique est d’une qualité que la Valley est blindée. Alors que les groupes saturées envoient riffs sur riffs sur les différentes scènes, c’est un instant de paix que nous sommes venus chercher et expérimenter.

Le calme, la méditation. On peut penser à du yoga pour metalleux. Le quatuor s’élance tranquillement et envoûte au fur et à mesure l’audience. De “Ephedra” à “23 Enigma” ou “Glow 11”, l’expérience est totale et réussie. Un instant de bonheur de courte durée, mais qui a le don d’apporter un peu de fraîcheur !

NO ONE IS INNOCENT (MainStage 02) –

DIAMOND HEAD (Temple) – Première apparition pour cette figure incontournable de la NWOBHM ! Alors que le nouvel album “The Coffin Train” est tout juste sorti, le set oscillera entre nouveautés et petits plaisir d’antan. Les deux premiers albums du groupe sont eux aussi au programme, difficile de passer à côté !

Côté public, les bonnes vibes sont présentes. Brian Tatler, que nous avions récemment rencontré, envoie riff sur riff avec son comparse Abbz. Karl et Eddie soutiennent ce beau monde avec une rythmique digne du heavy des 80’s. Quant à Rasmus, celui-ci dévoile tout sa palette et son talent, pour un rendu des plus réussis. Le fameux “Am I Evil?” enflamme une dernière fois la scène, et voila que Diamond Head réussi son baptême du feu à Clisson, il était temps !

ALL THEM WITCHES (Valley) –

DREAM THEATER (MainStage 01) – Concert fort attendu. La chaleur est au rendez-vous, voire intenable en plein cagnard, mais le public est présent en masse. Dream Theater débarque sur scène tout sourire et motivés. On a devant nous l’homme souvent élu “meilleur guitariste du monde” : Monsieur John Petrucci. Pour lui, rien a dire. Son titre est amplement mérité et il ne faillit pas à sa réputation. Il enflamme la MainStage de ses soli monstrueux et son habilité rayonnante.

On ne peut pas en dire autant de son compère chanteur James LaBrie. Insolation, alcool ou maladie (tout en même temps ?), il n’est pas en grande forme. Chant mou, voix fatiguée, prestance globalement médiocre. Malgré ça, le groupe enquille les mesures asymétriques comme à son habitude et le show est parfaitement ficelé. Et ce n’est pas “The Dance Of Eternity” qui nous fait dire le contraire. Six minutes trente d’instrumental incroyable de technique, à couper le souffle.

Côté setlist, le dernier album est au rendez-vous. Quatre morceaux sur huit, et pas les plus courts : “Untethered Angel” (qui ouvre le set), “Fall Into The Light”, “Barstool Warrior” et “Pale Blue Dot” (qui clôture le concert). Les fans semblent quelque peu perplexes quant au choix des chansons et paraissent déçus de ne pas trouver de plus gros classiques. Pour autant, les festivaliers sont tout de même ravis de ce concert rempli de prouesses musicales.

ULTRA VOMIT (La grande deuxième scène) – Où s’arrêteront-ils ? Les Nantais d’Ultra Vomit continuent leur vertigineuse ascension avec une très belle place dans le running order de cette édition du Hellfest. Le public est au rendez-vous et s’amasse avec entrain de la MainStage 02. C’est sous un tonnerre d’applaudissement que le quatuor fait son entrée en scène. Le groupe se montre toujours aussi joyeux et enthousiaste à l’idée de retrouver son audience.

Même si la formation nous propose à peu près le même show que l’on a pu voir sur toute cette tournée (poussant parfois le vice avec des blagues identiques au même moment du concert), la recette fonctionne toujours autant. La voix cartonnesque de Fetus, les blagues de merde de Manard et, plus globalement, la chaleureuse complicité entre les quatre membres du groupe.

Ultra Vomit se paie même le luxe d’inviter Niko de Tagada Jones pour “Un Chien Géant”, un vrai-faux sosie de Calogero sur “Calojira” (on espérait très fort la venue de Joe de Gojira, en vain), un chœur gospel sur “Jesus” et enfin, Andréas sur la fameuse chanson des canards. Rien de neuf à l’horizon mais une version deluxe de ce qu’est Ultra Vomit. Et pour la bonne tranche de rire et de légèreté, il faut remercier le groupe pour cet incroyable talent qu’ils ont. 

GRAVEYARD (Valley) – Dans la vie, il faut faire des choix. Aller se marrer avec Ultra Vomit ou se prendre une claque comme jamais prise. Les Suédois sont de retour depuis deux ans et un nouvel album, “Peace”, est sorti l’an dernier. Alors que le quatuor prend place, un riff fuse, histoire de checker si le matos est bien branché et là Ô surprise ! Un son d’une puissance comme jamais vu sous la Valley. A la limite du raisonnable et ce même avec des protections auditives bien mises, c’est dire !

Lorsque le corps tremble, alors l’expérience sera totale. Et elle est… totale ! Les nouvelles “Cold Love” ou “Bird Of Paradise” s’associent à merveille avec les perles que sont “Ain’t Fit To Live Here” ou “Uncomfortably Numb”. L’énergie se propage violemment, telle une furie incontrôlable. “Hisingen Blues” et “The Siren” enflamment eux aussi le dancefloor. L’audience ne s’arrête plus, l’osmose est totale avec le groupe. Le récital prend fin au bout d’une heure, mais quel moment ! Quel plaisir ! Les Scandinaves savent groover eux aussi, décidément, ils savent tout faire !

DROPKICK MURPHYS (MainStage 01) –

UNCLE ACIDE AND THE DEADBEATS (Valley) – Venu tout droit d’Angleterre, il est compliqué de ne pas voir en Uncle Acid And The Deadbeats un rejeton un peu trop évident de leurs glorieux aînés de Black Sabbath. Même imagerie horrifique, même son lourd et mélodique. Evidemment, la formation originaire de Cambridge n’est pas que ça.

Proposant un véritable univers, le groupe ajoute de légers relents pop et garage à sa musique qui pourraient les rapprocher, des premiers albums de The Black Box Revelation par exemple. Agrémenté d’un véritable travail sur la vidéo, le set du groupe embarque son public dans un univers bien défini. L’heure passe comme une lettre à La Poste et on se laisse aisément enthousiasmer par l’énergie du groupe.

MASS HYSTERIA (MainStage 02) – La journée 100% française touche bientôt à sa fin. L’heure est venue d’accueillir une autre figure incontournable du paysage metal national. Clisson sait. Mass Hysteria ne fait pas dans la dentelle et le pit est déjà chaud bouillant. Sachant en plus que le show est filmé pour une sortie future, autant dire que cela ajoute de l’huile sur le feu, sur la brûlante MainStage 02.

Durant un peu plus d’une heure, le quintette déploie l’artillerie lourde. Que ce soit musicalement ou scéniquement, MH propose un gros show. L’utilisation des écrans est sans doute la plus complète de la journée avec de nombreuses variations qui habillent leurs différents morceaux. Mouss, fidèle à lui-même, anime les débats de main de maitre tandis que ses comparses martèlent vigoureusement leurs instruments respectifs.

La majorité du set est consacrée aux deux derniers albums “Matière Noire” (2015) et “Maniac” (2018), mais Clisson a également le droit à “Contraddiction” ou bien encore “World On Fire” pour pimenter un tout déjà bien costaud. Quant au point final, c’est l’incontournable “Furia” qui met le pit sans dessus dessous, dans la joie et la bonne humeur !

MANOWAR – Ah oui Manowar. Un sacré épisode qui entache le moral des troupes et des fans. Déjà bien rare en France, la prestation au Hellfest, qui se devait d’être l’un des moments forts de l’édition, est annulée le jour même. Communiqué contre communiqué, l’organisation et le groupe se renvoient la balle. N’entrons pas dans la polémique. Deux plaintes ont été déposées et la justice tranchera. Quoiqu’il en soit, la déception est énorme. Tous les fans, surtout ceux venant de très loin (Amérique du Sud !) sont déçus et abattus. Mais alors qui les remplace ?

SABATON (MainStage 01) – Sacrée surprise ! Sacré final ! On vous raconte tout car le set de la veille, durant le Knotfest meets Hellfest, n’a rien à voir avec ce soir. Le décor, les musiciens et la setlist sont quasi identiques. Le chœur est lui aussi bien présent. Jusque là, aucune surprise donc.

Que disions-nous hier ? Joakim (chant) était parfois en difficulté, sa voix n’étant pas totalement au rendez-vous. Eh bien malheureusement les choses ne s’arrangent pas, moins de vingt-quatre après. Joakim tente en début de set de faire bonne figure puis laisse place aux guitaristes Tommy Johansson et Chris Rörland. La tâche n’est pas aisée mais le duo s’en sort plutôt. Pär (basse) soutient, comme à son habitude, durant les chœurs.

Le show est donc particulier et unique. L’ambiance elle est plutôt bonne, même si les côtés se sont vidés car la “vraie” tête d’affiche est absente. Le frontman ironise d’ailleurs en déclarant : “Nous au moins, on n’annule pas un concert à la dernière minute”.

Une autre surprise est celle du Midsommar. Le passage au solstice d’été, qui est une tradition fêtée en Suède, l’est aussi sur la scène du Hellfest. Pär introduit une tablée de gens festoyant, mangeant et buvant, comme il est de rigueur chez eux. Un moment assez WTF mais qui fait plus rire qu’autre chose. Le groupe s’en amuse et continue le concert tant bien que mal. Le final sera identique, de quoi ravir les fans présents déjà la veille.

Se proposer en dernière minute, sachant également que le chanteur est souffrant; faire le show, ambiancer une foule et tout cela dans un délai court pour toute la partie production. Un grand bravo à toutes les équipes impliquées pour rendre ce sauvetage possible !

GOJIRA (MainStage 02) – Voir Gojira en tête d’affiche du Hellfest c’est tout un symbole, tout un accomplissement. Reconnu par ses paires depuis de nombreuses années, le groupe français semble atteindre enfin la renommée qu’il mérite avec une reconnaissance de plus en plus en accrue auprès du grand public. Bien que l’horaire tardive puisse refroidir les ardeurs de l’audience, on sent une véritable attente quant au set des Landais. Et ces derniers ne manquent pas à l’appel. Balançant un “Oroborus” d’entrée, il ne faut que quelques minutes à Gojira pour terrasser le Hellfest.

Le reste ? Une plongée dans la discographie avec, ce qui se rapproche le plus, de tous les tubes du groupe. L’intro de “Flying Whales” soulève les cœurs tandis que l’enchaînement “Silvera” / “L’Enfant Sauvage” fera chanter tout Clisson.

Le quartette met une énergie pas possible, jouant chaque note comme si c’était la dernière. Si Joe reste toujours aussi impressionnant, Christian et Jean-Michel se montrent eux bien plus souriants et communicatifs avec l’assemblée. Derrière, Mario est toujours aussi tentaculaire à la batterie, assumant sans sourciller sa place auprès des légendes de la batterie metal.

Après un premier rappel de quatre morceaux, le groupe quitte une nouvelle fois la scène. Mais l’attente est courte, lorsque Joe revient entame le riff de “The Gift Of Guilt”, ce qui a le don de stupéfier l’auditoire. Ce véritable chef d’oeuvre issu de “L’Enfant Sauvage” (2012) conclut le set de Gojira avec une dernière escalade épique et viscérale. Transcendant et ultime !

Enfin, un grand merci à Régis Peylet pour sa contribution photo !

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