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HELLFEST 2012 – Jour 2 (16/06/12)

Suite à une pluie soutenue tout au long de la soirée et durant la nuit, la découverte attendue du terrain boueux ne fut pas une surprise. Bottes aux pieds, rien de plus simple pour attaquer cette seconde journée, qui s’annonce également très fatigante. Au programme : la journée thrash sur la Mainstage 2, les Guns N’ Roses en clôture et bien sûr énormément de surprises !

Fort des nombreuses découvertes sous la Valley, le nom de ASG était coché depuis de nombreuses semaines. Malheureusement leur set n’a pas eu lieu… et pour cause, leur avion fut bloqué en raison d’une maintenance sur le vol qu’ils devaient prendre, et sont donc arrivés en France bien plus tard. Une bien triste issue, espérons tout de même les revoir prochainement au Hellfest !

Après le passage de AS THEY BURN et quelques minutes de répit, second changement de planning, mais cette fois-ci prévue quelques jours avant l’événement, Steel Panther, véritable révélation, a avancé son set d’une case (échangeant avec Koritni) en raisons de problèmes logistiques.

 

 

Bref, STEEL PANTHER, what else ? Après un véritable succès au Bataclan, ce groupe de glam rock parodique est la grande sensation dans le monde du rock n’roll ! Délirant sur scène, excellent dans la communication avec le public, musique clichée mais tant efficace, durant 45 minutes, Satchel, Michael, Stixx et le tant apprécié Lexxi vont conquérir TOUT le public présent, même les plus réticents, car ils ont toujours LE truc qui fait que leur concert est un moment agréable et plein d’humour, ou comment commencer la journée sur une note légère et pleine d’énergie. Vous les avez ratés ? Pas de panique, ils repassent fin octobre au Bataclan !

 


Alors qu’EMMURE se produisait en même temps sous la Warzone, la journée thrash va véritablement commencer avec DEATH ANGEL sur la Mainstage 2, qui jouera l’album “The Ultra Violence” dans son intégralité et mettra à feu et à sang le pit très remuant.

 


Puis, comme annoncé, KORITNI prend le slot initial de Steel Panther. Inutile de préciser que Koritni est une figure montante de la scène hard rock, surtout en France, et que la prestation au Hellfest va dans ce sens. Du pur rock n’roll, entrainant et plaisant, rien de mieux qu’une dose pareille pour tenir tout le reste de la journée. Le hard rock venant d’Australie a de beaux jours devant lui dans l’Hexagone !

 

 

Dans la famille thrash metal, appelons SACRED REICH.

 

 

Alors que NECROPHAGIA se produit sous l’Altar au même moment, la bande à Wiley Arnett va elle aussi infliger une grosse claque. Tout juste remis de Death Angel, les slammeurs s’en donneront à cœur joie sur “Surf Nicaragua”.

 


Toute autre ambiance, place à URIAH HEEP sur la Mainstage 1. Groupe mythique, à l’image de Blue Oyster Cult le lendemain, et vétéran du hard rock, mené par Bernie Shaw (chant) et Mick Box (guitare), ces anglais vont replonger le Hellfest, l’espace d’une heure, dans les années 70’ et 80’. Alors qu’Exodus se prépare sur la Mainstage 2, le décalage des genres est si appréciable et à la fois palpitant.

 

 

CANCER BATS joua en même temps qu’Uriah Heep, le choix fut dur mais les canadiens passant régulièrement en France, le pincement au cœur de passer outre leur prestation n’est finalement pas dur à endurer.

 


Nouveau clash entre EXODUS et VOMITORY, mais la dernière performance d’Exodus lors du Thrashfest en aura conquit plus d’un, et c’est tout naturellement que le devant de la Mainstage 2 est remplie ! Particularité de ce concert, l’absence de Gary Holt, membre indispensable du groupe, mais qui honore ses engagements avec Slayer, vu que Jeff Hanneman n’est toujours pas opérationnel. Seule la date du Graspop Festival verra le groupe se produire avec lui. Pour palier à cette absence de poids, c’est Rick Hunolt, ancien guitariste du combo, qui tiendra la seconde guitare sur scène. Encore une fois, Dukes et les autres offrant un excellent set qui animera le public présent. Et pour couronner le tout, Mark Osegueda de Death Angel fera une apparition sur “Bonded By Blood”.

 


Lorsque vous êtes ouvert d’esprit, les choix paraissent très difficiles ! SEBASTIAN BACH ou SHINING ? La voix originale de Skid Row épatera l’audience de son incroyable talent, même si les années 80’ sont passées. Entre reprises de Skid Row telles que “Slave To The Grind” et “Youth Gone Wild”, et ses compositions, l’heure de jeu déployée aura fait son effet, sur un public nostalgique.

 


Pendant que certains courent sous l’Altar pour ABORTED, les autres rejoignent la Mainstage 2 pour accueillir EDGUY mené par Tobias Sammet.

 

 

Toujours introduit par la “Marche Des Gendarmes”, les quelques titres du dernier album vont vite laisser place à des hits, issus de l’ensemble de leur discographie tels que “Tears Of A Mandrake”, “Lavatory Love Machine” et bien entendu le fameux “Superheroes” ! Ainsi, devant une foule ravie de reprendre en chœur les refrains, notre cher Tobias et sa bande n’en n’oublie pas pour autant son humour et ne peut s’empêcher de blaguer à plusieurs reprises avec le public (et parfois, au détriment de la tête d’affiche de ce samedi). Fidèles à eux-mêmes, les teutons d’Edguy n’ont pas démérité et ont su nous délivrer un excellent cru.

En attendant Machine Head, et la boucherie annoncée, c’est WITHIN TEMPTATION qui a la lourde tâche d’occuper les festivaliers sur la Mainstage 1. Une fois l’intro de “Mother Maiden” passée, la souriante Sharon Den Adel, toute de noire vêtue, fait son apparition devant une foule de plus en plus nombreuse. Le set, composé de quatorze titres, sera, par ailleurs, entrecoupé d’un second short movie “Sinéad”. Le public est réceptif et ne peut qu’être envoûté par le timbre de voix mais aussi par la gestuelle caractéristique de la frontwoman. Efficace et dynamique, souriante, Sharon excelle sur scène pour le plus grand plaisir des fans. Côté son, on regrettera toutefois des basses légèrement trop fortes qui, à certains moments, couvraient les autres instruments. Malgré les diverses critiques, Within Temptation en aura ravi plus d’un, et l’essentiel est bel et bien là.

 

 

Alors que NAPALM DEATH sévit sous l’Altar, le début de Machine Head n’est plus qu’une question de minutes.

 

 

A cheval sur le set de Machine Head et des Guns N’ Roses, celui de DARKEST HOUR, sous la Warzone, déchainera ceux qui n’ont aucune envie de voir des groupes, classés grand public, devant les deux imposantes Mainstages. Peut-être aussi, auraient-ils voulu éviter les douces brises et la légère pluie qui allait sévir plus tard. Quoiqu’il en soit, le public fut au rendez-vous, et beaucoup ont apprécié la performance de Mike Schleibaum et de ses camarades de mosh !

 

 

Et c’est sans hésiter que la performance de MACHINE HEAD se classera dans le top 5 des meilleurs concerts du weekend. Tout y était ! Ambiance, beau temps, lights parfaits, prestation sans fausse note. Après un passage assez convaincant au Zenith De Paris, le show délivré à Clisson a littéralement tout soufflé sur son passage. Entre les nouveaux morceaux de “Unto The Locust” tels que “I Am Hell (Sonata In C#)”, le ravageur “This Is The End” et leurs inévitables classiques “Halo”, “Aesthetics Of Hate” et “Davidian”, 1h15 de pur déchainement. Rien à redire, tout était parfait, Flynn, Duce, Demmel et McClain frappent, à nouveau, un grand coup à Clisson !

 


23h25, le set de Machine Head fini, la grande question était : les GUNS N’ ROSES seront-ils à l’heure ? Réputés pour fouler les planches avec du retard, tout le monde retint son souffle. Prévoyant du retard, certains iront se restaurer, boire un verre, visiter le site de nuit avec les décorations illuminées et là, oh surprise, même pas 23h30 et la vidéo d’introduction est d’ores et déjà lancée sur les écrans géants. Alors qu’ENTOMBED commence plus tard et BEHEMOTH vers 1h du matin, beaucoup resteront scotchés devant Axl Rose et ses musiciens.

 

 

Bien que la prestation soit écourtée d’une bonne trentaine de minutes, car oui, il a pour habitude de jouer 3h voir plus, donc les 2h30 de show vont bien s’enchaîner. Comme toujours, la setlist intègre les vieux morceaux des GN’R avec les nouveaux de “Chinese Democracy” sans oublier les “solos” des divers musiciens. Malheureusement, même en connaissant bien Axl et la répétition de ces solos, le rythme est à chaque fois cassé, mais la très bonne prestation effacera ce détail-ci. Notons tout de même que malgré toutes les critiques visant Axl, il y avait plus de 20 000 personnes devant la Mainstage 1 durant la totalité des 2h30. Comme quoi certaines choses sont parfois incompréhensibles et la critique facile de certaines personnes aurait pu être évité, mais personne n’est parfait hein ! Clôturant le concert sur “Paradise City” et un mini feu d’artifice (le grand prévu ayant été sûrement annulé en raison de la pluie), tout est bien qui finit bien ! Le seul regret sera l’inactivité du public. Etait-il fatigué ? Possible. Mais étant trop passif, l’ambiance générale aurait pu être bien meilleure et Axl aurait frappé un gros coup ce soir là. Malgré tout, les GN”R sont passés, à l’heure, ayant ravi bon nombre de festivaliers et sans doute les organisateurs aussi.

 


Ainsi se termina la seconde journée au Hellfest édition 2012, avec à nouveau beaucoup de surprises et de moments marquants. Plus qu’un jour et l’aventure prendra déjà fin… Après une première nuit mouvementée à cause de la pluie, la boue ayant quasiment disparue, l’ensemble des festivaliers vont vite laisser place à la fête, et comme l’affirme si bien le dicton : A P E R O !

 

 

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Crédit photos : Jennifer Wagner, Serge Tenani & Frederic Perez