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HELLA MEGA TOUR (GREEN DAY / FALL OUT BOY / WEEZER) @ Paris La Défense Arena (02/07/22)

Green Day, Fall Out Boy et Weezer s’unissaient pour attaquer Paris La Défense Arena et séduire le public français avec leur Hella Mega Tour. Une tournée de poids lourds, qui effectuait sa dernière date dans la capitale française, conclusion d’un show bien rôdé.

On va tout casser ?

WEEZER ouvre le bal de cette méga tournée. Un groupe peu habitué aux énormes scènes indoor. Le quatuor balance ses tubes “Hash Pipe” et “Beverly Hills” pour dynamiser le public. Ce dernier semble se prendre au jeu malgré un son problématique. Les morceaux sont efficaces et Weezer en a d’autres en réserve comme “Porks And Beans”. Les Américains sortent le grand jeu pour attendrir leur audience en partageant quelques mots en français. Promettant même un “on va tout casser ce soir !“. Le groupe défend son nouvel EP Spring, à l’aide d’un décor floral très vert. Un décor conçu pour des grandes salles, qui marche bien. Quelques touches d’humour sont au rendez-vous comme les pulls sur “Undone – The Sweater Song”. Rivers Cuomo communique beaucoup avec la salle et tente de faire chanter les personnes présentes à la Green Day.

C’est la reprise de “Enter Sandman” qui fait vraiment décoller la salle. Le W de Weezer prend prend allures de M de Metallica inversé et dans la fosse c’est électrique. Les téléphones sont de sortie pour le plus calme “Island In The Sun”. Rivers continue de faire quelques remarques dans un français pas toujours compréhensible. Demandant si les bidets sont encore utilisés avant de se lancer sur “Africa”. Rivers s’essaie aux percussions pour appuyer le final du morceau. L’Arena se transforme en dancefloor sur ce titre qui suscite une adhésion forte de l’auditoire. Le final est parfait avec le sublime “Say It Ain’t So ” et “Buddy Holly”. “A plus dans le bus” comme dirait Rivers !

Light Em Up

Une vidéo introduit le show de FALL OUT BOY, le calme avant la tempête. Dès les premières notes des cris retentissent partout dans la salle. Le groupe était attendu ! Il commence fort, à grands coups d’effets pyrotechniques. L’audience est en délire, des jets de feu sortent de partout, même de la basse de Pete Wentz. Fall Out Boy enchaîne ses classiques “Sugar, We’re Goin Down” et “Irrestibile”. La salle se met debout dans les tribunes pour soutenir un groupe qui se fait trop rare en France. L’ambiance vire dans le emo nostalgique avec “Grand Theft Autumn / Where Is Your Boy”. Et cela plait ! Les musiciens réussissent une belle prestation, le son est bien meilleur que pour Weezer.

Le chant de Patrick Stump est saisissant. Sur “Save Rock And Roll” il va chercher dans les graves pour interpréter les parties d’Elton John. L’occasion de montrer l’étendue de sa palette vocale.
Pete s’essaie aussi au français, les efforts de communication sont visibles pour chaque formation. “Dance, Dance” attise les faveurs de l’assemblée et bénéficie d’un changement de décor. Un morceau savamment construit, qui remporte un franc succès. Un appel à la formation d’un mosh pit se fait entendre avant l’excellent “This Ain’t A Scene, It’s An Arms Race”. Le morceau annonce surtout une avalanche de tubes taillés pour la scène. L’excellent “My Songs Know What You Did In The Dark (Light Em Up)”, suivi par “Thks Fr Th Mmrs” démontrent à quel point les compositions de FOB sont prenantes. Le clou du spectacle vient avec “Centuries” et ses feux d’artifice à gogo. Fall Out Boy a su conquérir Paris avec un show sans répit.

Les rois du divertissement

GREEN DAY sait comment chauffer son public. Avec les habituelles “Bohemian Rhapsody” et “Blitzkrieg Pop”, l’Arena a la voix bien chaude quand le groupe prend place. Au son de “American idiot” l’assistance entre en transe. Les stars de la soirée sont bien là. Billie Joe Amstrong offre quelques simagrées et “hey oh” sur ce premier titre avant d’enchaîner sur “Holiday”. Là aussi c’est la déferlante de tubes pour cette entame de concert. C’est finalement “Longview”, issu de Dookie (1994) qui vient calmer un peu les ardeurs du public.

Le set, plus court que les 2h30 de show auxquelles le trio californien est habitué, permet d’avoir des morceaux joués en entier, sans coupures intempestives. Ce qui n’empêche pas les musiciens de jouer avec leurs fans. Le riff de “Iron Man” joué en intro de “Hitchin’ A Ride” fait chanter la salle. Un circle pit se forme, pas de doute, Paris La Défense Arena est ravie de cette soirée. Le “Rock And Roll All Nite” de KISS fait son effet. “21 Guns” fait sortir tous les portables pour construire une ambiance étoilée.

Un show bien ficelé

Sur scène, Green Day ne lésine pas sur la pyrotechnie pour étoffer son show. L’utilisation des vidéos, des écrans et des lumières est bien maîtrisée pour offrir la meilleure expérience spectateur. La qualité du son est au rendez-vous, rien n’est laissé au hasard pour ces nouveaux maîtres du divertissement musical. Sur “Knowledge”, Billie Joe demande à un fan de monter sur scène pour jouer trois accords. La personne s’exécute avec brio, moment de gloire pour ce héro d’un soir. Avec une guitare à la clé, le fan repart aux anges.

C’est là que le spectacle prend des airs de cirques. Les Californiens envoient du solo de batterie, de saxophone, des “hey oh“, des passages ska. Tout est bon pour amuser la galerie. La salle devient un immense dancefloor pour une audience, qui semble apprécier. Green Day c’est du régressif, c’est du nostalgique et c’est avant tout du fun. Le retour de la musique se fait avec “Jesus O Surbubia” avant de conclure sur le très beau “Good Riddance (Time Of Your Life)”.

Le Hella Mega Tour a tenu ses promesses d’un show mémorable et irrésistiblement fun !

Green Day Setlist Paris La Défense Arena, Nanterre, France 2022, Hella Mega Tour
Marion Dupont
Engagée dans la lutte contre le changement climatique le jour, passionnée de Rock et de Metal le soir !