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HANDS LIKE HOUSES @ O2 Institute (31/05/16)

Le 6 décembre dernier, nous avions rendez-vous avec Hands Like Houses à l’Institute. La sortie du nouvel album ayant été repoussée à janvier quelques semaines auparavant, le show avait lui-même été déplacé au 31 mai; c’est donc près de six mois d’attente auxquels nous mettions fin en allant les voir.

Bien que le concert ne soit pas sold out, le public s’est déplacé tôt et la salle a déjà l’air remplie quand THE GOSPEL YOUTH ouvre le bal. Etant donnée la manière dont les musiciens mettent à l’honneur honnêteté et engagement avec leurs fans, ce n’est pas tellement étonnant. Ensuite, d’un point de vue musical, ils envoient. Purement et simplement. Le set de ce soir ne fait pas exception, même si on déplore un son trop fort qui nous fait perdre une bonne partie des vocalises du chanteur, l’énergie, l’authenticité et l’émotion dégagées par le groupe passent sans problème. Une formation à suivre absolument !

 

 

Puis c’est au tour de DEAD! de s’emparer de la scène avec son set explosif. La formation, qu’on trouvait déjà prometteuse l’année dernière, semble être sur tous les fronts ces temps-ci : une première tournée headline, une tournée avec Hands Like Houses, le Slam Dunk Festival, le Download Festival, et même en France avec le Longlive Festival et un house show. Si vous avez manqué Dead! en live ces derniers mois, il est temps de sortir de sous votre rocher. Avec des riffs ravageurs et un chanteur possédé, on peut vous garantir que vous ne vous ennuierez pas. Et il n’y a qu’à entendre les fans chanter à Birmingham pour réaliser à quel point il est facile de se laisser entraîner par les performances du groupe !

 

 

Il fait relativement chaud dans l’Institute lorsque I THE MIGHTY commence à jouer, et le staff a la bonne idée de lancer la climatisation. Les Californiens n’ont plus grand-chose à prouver mais donnent tout ce qu’ils ont et maintiennent parfaitement l’ambiance qui régnait jusqu’ici; ça ne bouge pas beaucoup ce soir, mais les présents connaissent visiblement les paroles de tout le monde et chantent en choeur depuis le début. Même si on les entend au final assez peu, parce que le son aura été de la bouillie toute la soirée, au point où on se couvre régulièrement les oreilles (par-dessus nos bouchons).

 

 

Dernier changement de plateau, on échange rapidement quelques regards gênés avec nos voisins; à l’arrière de la salle, nous sommes maintenant plusieurs à frissonner. On se décide timidement à remettre son manteau avant même que le groupe principal n’ait joué tant la climatisation est devenue problématique. HANDS LIKE HOUSES monte heureusement assez rapidement sur les planches pour réchauffer un peu l’atmosphère, qu’il entretiendra sans ciller pendant un peu plus d’une heure. La tournée, comme Trenton nous le rappelle, s’appelle le “Dissonants Tour” en référence au plus récent effort, largement mis en avant dans la setlist “I Am”, “Colourblind”, “New Romantics” enchaînés d’entrée de jeu). Les Australiens semblent très fiers de leurs nouveaux titres, et ont bien raison de l’être. La sincérité avec laquelle le quintette délivre toutes ces nouvelles chansons fait mouche, et on se laisse rapidement convaincre par la prestation. Les anciens titres de “Unimagine” (2013) ne sont toutefois pas oubliés, avec “Wisteria”, “No Parallels” ou encore “A Tale Of Outer Suburbia”, et même “Don’t Look Now, I’m Being Followed. Act Normal”, tirés du premier album “Ground Dweller” (2012) viennent agréablement compléter ce set. Le moins qu’on puisse dire c’est que Hands Like Houses ne déçoit pas en live, l’interprétation ajoutant une nouvelle dimension aux textes. On finira la soirée sur le single “Introduced Species”, et il suffit de voir la totalité du public reprendre le morceau pour réaliser combien ce show était attendu.

 

 

Les conditions laissaient à désirer et le concert fût déclaré en riant “probablement le plus inconfortable de l’année”, mais ces détails n’enlevaient heureusement rien à la présence et au talent des groupes à l’affiche, et nous sommes donc repartis très satisfaits !

Anthony Bé
Fondateur - Rédacteur en chef du webzine RockUrLife