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GROEZROCK 2015 – Jour 2 (02/05/15)

Le réveil est un peu difficile en ce deuxième matin du Groezrock. Le ciel est gris, la terre sous nos pieds imbibée de bière, et la journée s’annonce aussi longue que la première. On attend toutefois un peu moins de groupes et d’émotion : notre planning est moins chargé, et plus punk que la veille.

Direction la Monster Energy Stage dès 13h00 pour accueillir THE REAL MCKENZIES, qui sont ici comme chez eux si on en croit la réaction du public, déjà bien chaud en ce début d’après-midi. La cornemuse nous plonge tout de suite dans une ambiance folklorique, familiale, dansante; dommage de ne pas les voir jouer plus longtemps, mais il faut bien reconnaître que leur set est parfait pour ouvrir notre seconde journée.

 

 

Comme le premier jour, notre seconde performance de la journée est un groupe belge, NASTY. La formation chauffe bien l’audience de la scène Impericon, mais on reste assez imperméable au set, qui est sans surprise et manque du coup d’intérêt.

 

 

Rapide enchaînement avec TEENAGE BOTTLEROCKET, qui nous remette un peu dans l’ambiance, avant de courir à la bien nommée Back To Basics Stage. Très impatient d’y voir TURNSTILE à l’oeuvre, mais comme la veille pour Gnarwolves, les horaires trop rapprochés auront raison de nous. Il nous est impossible d’entrer sous le chapiteau, et tout ce qu’on peut distinguer, c’est l’énorme mosh pit au centre, justifiant à lui tout seul qu’on soit à la bordure voire à l’extérieur de la tente.

 

 

Le moment émotion de la journée viendra, pour nous, du set de THE EARLY NOVEMBER. La conviction d’Ace Enders dans les chansons qu’il a écrite nous emporte immédiatement, et ce n’est pas le petit public rassemblé au pied de la Revenge Stage qui pensera le contraire. On n’atteint, certes, pas la foule générée par les groupes moins pop sous cette même tente, mais les fans sont au rendez-vous et n’hésitent pas à participer au show, comme ce jeune homme qui montera plusieurs fois sur scène pour “aider” la bande à interpréter ses titres.

 

 

Puis on prend place pour COUNTERPUNCH, qu’on n’avait pas croisé depuis… l’édition 2012 du Groezrock. L’ensemble est correct, mais pas à la hauteur du souvenir qu’on en avait; sans qu’on ait réellement quelque chose de précis à lui reprocher.

 

 

Pour se consoler, direction les premiers rangs pour BANNER PILOT, qui remplit ensuite bien vite la tente Back To Basics, à tel point qu’il aura été préférable de s’éloigner un peu pour profiter du spectacle et des sing-alongs que le combo et son auditoire nous offrent. Le plaisir partagé des deux est touchant à observer.

 

 

Vient le tour de CALL IT OFF, originaire des Pays-Bas, et ce n’est pas son style pop punk, fortement influencé par Blink-182 ou Sum 41, qui nous interpelle, mais son hyperactivité. Le chanteur et le batteur sont certes coincés derrière leurs instruments, mais le mouvement sur scène est perpétuel, et le frontman arrive tout de même à se glisser derrière le micro de ses camarades. Ils courent à droite, grimacent à gauche, descendent dans la foule pour jouer directement dans le mosh pit. Pour une bande qui joue sur la MacBeth, ils nous offrent un show grandiose et qui donne plus la patate que d’autres groupes évoluant sur la Monster Stage. Impressionnant et rafraîchissant !

 

 

En parlant de groupe dont la présence sur la Main Stage ne nous transcende pas, c’est aussi le cas pour GOOD RIDDANCE. Le set du quatuor, qui présente son tout nouvel album “Peace In Our Time” nous paraît un peu plat et fade à côté des précédents sets.

 

 

Retour sur la Back To Basics voir SUCH GOLD. Les pop punkers américains font gentiment bouger leur public, sans toutefois provoquer de mouvement de foule comme leurs camarades de tente. C’est agréable mais, en comparaison, il manque un peu d’énergie.

 

 

Les Suédois de SATANIC SURFERS, réunis pour la saison des festival, s’emparent ensuite de la Monster Stage. Baignés dans la lumière verte du début à la fin, le show a un petit quelque chose d’effrayant. En revanche, la formation, son plaisir de jouer et son énergie, tendent plutôt à coller un sourire sur nos visages.

 

 

Autre groupe très attendu, COMEBACK KID met le feu à l’Impericon pendant quarante-cinq minutes. Le peu qu’on en a vu nous suffit à dire que la performance valait le détour; mais à 21h00, on préfère prendre nos précautions pour se poster dans la tente Revenge pour voir BASEMENT. Peine perdue; on est rapidement enseveli sous les corps dans l’un des plus gros mouvements de crowd-surfing du week-end. Si on ne voit pas grand-chose, on entend toutefois très bien : le son live est impressionnant et on a hâte de les revoir ouvrir pour Brand New à Paris en septembre !

 

 

Ensuite direction la MacBeth Stage pour la dernière formation de cette scène, pour un autre de nos coups de coeur : YOU BLEW IT!. Les quatre Américains enchaînent les blagues sarcastiques, contrastant fortement avec le côté emo de leur musique, et l’ambiance est à la franche rigolade tout au long d’un set très réussi.

 

 

Pour un groupe qui tourne autant qu’eux, on ne peut pas dire que les Suédois de MILLENCOLIN fassent souvent le détour par notre beau pays. C’est donc nous qui faisons naturellement un crochet par leur set, en sachant pertinemment qu’on ne serait pas déçu. Avec cette dernière heure de titres punk qui s’enchaînent, incluant les classiques “Lozin’ Must”, “No Cigar” ou encore “Fox” , l’ambiance ne peut qu’être au rendez-vous !

 

 

Car après ça, il ne nous reste plus qu’à attendre REFUSED. Et malgré une pause de seulement trente minutes entre les deux, une bonne partie du public quitte le site avant même minuit. L’option “dormir le visage dans l’herbe” pendant le set de clôture est visiblement moins alléchante que la veille, en ce deuxième jour de festivités. Pas de quoi s’inquiéter pour autant; la foule massée au pied de la Monster Stage pour Refused est conséquente et en pleine forme, et les musiciens leur rendent bien leur passion à coups de spots blancs éblouissants, de références sonores telles que “New Noise” ou encore  “The Shape Of Punk To Come”, et de Dennis Lyxzèn, leur grimpant dessus.

 

 

Globalement moins impressionné par la deuxième journée du festival, qui nous a offert moins de coups de coeur que la première, on ne pourra toutefois pas dire que cette 24è édition nous a déçu. Il y a eu de grands moments, quelques jolies découvertes à la clé, et surtout beaucoup de bonne humeur partagée par l’ensemble des festivaliers. Le Groezrock a tenu ses promesses. A l’année prochaine, Meerhout !

Jour 1Jour 2

Anthony Bé
Fondateur - Rédacteur en chef du webzine RockUrLife