Reports

GARBAGE @ Radiant-Bellevue (03/06/16)

C’est après l’annonce de la sortie imminente de leur sixième album, “Strange Little Birds”, le 10 juin, que Shirley Manson, Steve Marker, Duke Erikson et Butch Vig alias Garbage fait escale à Lyon, au Radiant-Bellevue. Retour sur une performance magnétique.

20h. C’est avec une bière à la main que la foule, d’une moyenne d’âge 35-45 ans, se dirige vers la salle. Les voix féminines sont à l’honneur ce soir puisque c’est HEAT PARADE, avec Bénédicte Wiand au micro qui assure la première partie. Le groupe enchaîne les titres rock aux sonorités pop avec des paroles en anglais et en français. Le public commence à remuer quand le quatuor reprend “Everybody’s Got To Learn Sometime” de The Korgis. Mais l’impatience commence à se faire sentir, le temps pour Heat Parade d’exprimer sa reconnaissance envers Shirley Manson.

 

 

C’est dans un décor de léopards que les musiciens de GARBAGE font leur apparition, suivis par Shirley Manson qui prend immédiatement possession de la scène. Le set commence tout en douceur avec “Sometimes” avant que le dernier single “Empty” ne résonne dans la salle comble du Radiant. Certains ont pu craindre que dans le cadre de la sortie d’un nouvel album le groupe ait évité certains classiques en faveur de nouveaux morceaux. Mais, tout au long d’un set d’environ 1h45, Garbage semble plus qu’heureux d’interpréter les hits de sa discographie pour le grand plaisir de l’audience et des fans de la première heure : “Stupid Girl”, revisité dans une version plus électro replonge la salle dans l’insouciance de sa jeunesse. Parmi les incontournables des années 90, des morceaux plus récents arrivent à se faire une place comme “Blood For Poppies” et son riff puissant. Quelques nouvelles chansons sont également présentés comme “Blackout” ou “Even Though Our Love Is Doomed”, appréciés par la foule qui le fait savoir par des applaudissements nourris.

 

 

Pendant que le reste du groupe reste dans la pénombre, les projecteurs et tous les yeux sont braqués sur Manson. Si les années semblent ne pas avoir de prise sur elle, celles-ci ont renforcé sa présence scénique. Elle est encore plus charismatique et magnétique. La frontwoman navigue sur la scène en fixant les premiers rangs, l’air menaçant. Au micro, la blonde platine vêtue d’une courte robe noire communique régulièrement avec la salle : elle nous confie notamment l’émerveillement de sa mère devant un article de magazine français à propos des débuts de Garbage, lors d’un voyage à Lyon en 1995 : “Merci Lyon pour cette mémoire” !

 

 

Shirley Manson entend offrir à ses fans un show impeccable et le fait savoir aux musiciens en exigeant de recommencer le splendide “Bleed Like Me” qui se terminera par une ovation. L’enchainement “Push It” et “Vow” renforce l’enthousiasme et les acclamations de l’’assemblée pendant que Manson se pavane sur la scène donnant de l’énergie à ces titres incontournables, devenus de véritables hymnes. A droite de la scène, le grand Duke Erikson, accomplit des riffs grunge reconnaissables, qui ont fait la signature du son de Garbage. Puis les premières notes de “Only Happy When It Rains” retentissent tout en douceur dans une ambiance bleutée avant que Shirley ne remercie les fans français pour le fervent accueil qui est fait au quatuor depuis ses débuts. C’est déjà l’heure du rappel et l’électrisant “Automatic Systematic Habit” nous mène vers la fin du show. “Cherry Lips (Go Baby Go!)”, qui clôture la soirée, est introduit par la chanteuse visiblement très émue, remerciant encore longuement son public avant de quitter la scène.

 

 

Garbage a souvent été décrit comme un groupe innovant depuis la sortie de son premier album qui l’a propulsé sur la scène rock internationale. Il est toujours là, célébrant ses vingt ans de carrière et ayant toujours réussi à conserver un son qui lui est propre. L’auditoire, qui connait les chansons par cœur, est sans aucun doute là depuis le début et ravie de retrouver Garbage sur scène, la formation qui a composé la bande originale de nombreuses crises d’adolescence dans les années 90.

Setlist :

Sometimes
Empty
Stupid Girl
Special
Blood For Poppies
Bleed Like Me
My Lover’s Box
Sex Is Not The Enemy
A Stroke Of Luck
Control
#1 Crush
I Think I’m Paranoid
Battle In Me
The Trick Is To Keep Breathing
Why Do You Love Me
Blackout
Push It
Vow
Only Happy When It Rains
—-
Automatic Systematic Habit
Even Though Our Love Is Doomed
Cherry Lips (Go Baby Go!)