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FRNKIERO ANDTHE CELLABRATION @ Backstage By The Mill (07/05/15)

Moins d’un an après la sortie d’un premier album remarqué, Frank Iero, guitariste de feu-My Chemical Romance, débarque à Paris à l’occasion de sa première tournée européenne avec cet opus. Quand son ex-compère Gerard Way remplit un Trabendo, Frank doit se contenter d’une centaine de personnes au Backstage. La faute à un disque bien moins accessible (néanmoins très bon) et surtout, à une exposition à l’origine moins lumineuse à l’époque de MCR. Cependant, ces paramètres ne veulent rien dire lorsqu’il s’agit de monter sur scène et Frank a de sérieux arguments à faire valoir.

Le premier groupe à monter sur scène est AXIS OF. Les Américains dégainent un punk rock tout ce qu’il y a de plus classique et efficace, mais avec une véritable implication et un état d’esprit irréprochable. Si bien que la fosse ne s’y méprend pas et se donne corps et âmes aux hymnes lancés par le groupe. Le chanteur n’hésite pas à communiquer avec le public parisien qui, pour une fois, témoigne d’une véritable simplicité dans l’approche de cette formation de première partie et donne de la voix lors de chaque refrain. La bande est d’ailleurs ravie d’être accompagnée lors des nombreux sing along de ses compositions. Très bonne entrée pour ce concert. Axis Of a parfaitement instauré une ambiance chaleureuse parmi la foule extrêmement parsemée de la salle de Pigalle.

 

 

Après un changement de scène un peu plus long que prévu, c’est au tour de THE HOMELESS GOSPEL CHOIR d’entrer en scène. Petit bonhomme à l’allure sympathique, son set ne sera composé que de chansons guitare/voix aux textes clairement humoristiques. Visiblement, un problème de timing dans la soirée fera que le set de THGC ne durera que quelques morceaux. Le temps de rire aux paroles et aux blagues du chanteur et de maintenir l’ambiance chaleureuse qui régnait dans le maigre public de ce soir.

 

 

Une fois de plus, le changement de set s’avère être très long et la chaleur dans la salle rend l’attente peu supportable. Mais, enfin, les lumières s’éteignent et FRNKIERO ANDTHE CELLEBRATION entre en scène. On sent le guitariste chanteur impatient d’en découdre avec son nouveau set. Cela fait plaisir de voir que le musicien retrouve une certaine fraicheur avec ce nouveau projet. Après la fin de My Chemical Romance, il est bon de retrouver une candeur dans les yeux de Frank Iero au moment de faire face à cette petite assemblée parisienne, lui qui a déjà connu des audiences monstrueuses. Mais revenons à cette date parisienne. Le combo balance “All I Want Is Nothing”, morceau d’ouverture du premier album “Stomachaches”. Si l’énergie est là, sans aucun doute, le son, pas vraiment fiable, du Backstage casse un peu la dynamique de ce début de set. Pourtant, le groupe ne lésine pas sur l’implication mise dans les chansons jouées ce soir. On se ballade dans le répertoire personnel de Frank avec, évidemment des compositions de son premier essai, mais aussi quelques inédites que Frank avait dévoilé l’an dernier, un peu par surprise. Bien que parsemé, l’auditoire n’est pas celui que l’on pouvait croiser lors du concert de Gerard Way en janvier dernier par exemple. En effet, ce soir, il est constitué de véritables connaisseurs du répertoire perso de Frank et c’est quelque chose qui fait plaisir à voir. Au milieu du set, Frank invite Derek alias The Homeless Gospel Choir pour une reprise de Jawbreaker. La complicité et la simplicité qui émane du duo fait vraiment plaisir à voir et Frank prend beaucoup de plaisir à laisser sa place à Derek durant la chanson. Chanson qui précède la magnifique “She’s The Prettiest Girl At The Party, And She Can Prove It With A Solid Right Hook” que le public parisien reprend en choeur. La fin du set s’effectue en roue libre. La troupe prend du plaisir à jouer les derniers titres, mais nous sucre l’attendue reprise de Leathermouth qu’elle avait pris l’habitude de jouer sur les derniers morceaux. Choix pas franchement illogique à la vue de la maigre audience du soir, mais choix décevant tout de même. Frank quitte la scène visiblement satisfait de cette nouvelle première parisienne bien qu’on lui accorde sans honte que d’autres dates de cette tournée européenne seront certainement bien plus marquantes pour lui.

 

 

Première aux forceps, surtout face à un maigre public parisien mais pourtant investi dans la prestation. Frank Iero est décidément un très bon musicien et peu importe si les foules ne sont pas conquises pour le moment.

Setlist :

All I Want Is Nothing
This Song Is A Curse
Blood Infections
Stage 4 Fear Of Trying
Smoke Rings
Tragician
Stitches.
Boxcar
She’s The Prettiest Girl At The Party, And She Can Prove It With A Solid Right Hook
Guilttripping
Joyriding
Xmas Sux
Neverenders
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Nathan Le Solliec
LE MONDE OU RIEN