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FESTIVAL FNAC LIVE 2017 : on y était !

Pour sa 7ème édition, le festival de toutes le musiques organisé par la Fnac change de configuration, passant de quatre à trois jours et avancé plus tôt que d’habitude en ce mois de juillet, en pleine période des festivals estivaux. Le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris et ses salons ont ainsi pu accueillir sur trois jours, trente concerts à l’occasion de ce rendez-vous désormais incontournable de l’été parisien. Si la programmation est surtout axée pop et chanson française, donc rien d’intéressant pour RockUrLife, il faudra attendre jusqu’au dernier jour pour que trois artistes attirent notre attention.

ALIOCHA – Comme chacun des trois jours du Fnac Live, a lieu le rendez-vous “Attention Talent”, showcase destiné à mettre en lumière les découvertes musicales. Ce troisième et dernier jour débute donc avec celui d’Aliocha, le frère de l’acteur Niels Schneider, simplement vêtu d’un T-shirt blanc et d’un jean noir. N’ayant qu’un temps de set très limité (vingt minutes), le songwriter canadien, seul avec sa guitare acoustique, embarquera le public, encore timide en raison de l’horaire et de la chaleur, dans un voyage à travers ses douces ballades folk rock empreints d’émotion, avec une facilité déconcertante. Il s’agit de notre premier coup de coeur de ce samedi. Un court moment guitare voix de toute beauté qu’on vous conseille de prolonger avec “Eleven Songs“, le premier album d’Aliocha ! Seul bémol : le soundcheck de la batterie de The Horrors en plein milieu des morceaux en début de set.

 

 

THE HORRORS – C’est tous vêtus de noir sous la chaleur sur le Parvis de l’Hôtel de Ville de Paris, que se produit LE seul groupe rock de ce Fnac Live 2017. C’est sur que parmi cette affiche assez franco française, ce rock anglais, aux multiples teintes musicales (garage, new wave, coldwave, noisy po) fait un peu tâche. Les spectateurs, davantage constitués de curieux, que de fans, sont surpris par le look des corbeaux anglais et le set assez plat du quintette, qui aura donné un aperçu du nouvel album “V” prévu pour le 22 septembre. La performance la plus rock de ces trois jours du festival, emmené par Paris Badwan, sorte de Julian Casablancas version dandy aux lunettes de soleil qu’il ôtera au fil du set. Dommage que le son ne soit pas très bon malgré le soundcheck pendant Aliocha.

 

 

JULIEN DORE – Julien Doré ? Rock ? Figurez-vous que c’est bien le cas, scéniquement parlant. Alors, certes, musicalement c’est tout sauf du rock, mais bien de la pop, mais niveau scénique, la configuration possède toutes les caractéristiques d’un concert rock. Et ce, dès l’entrée en scène. Telle une rockstar, le chanteur, crinière bouclée dans le vent et chemise hawaïenne, débarque dans une épaisse fumée depuis le symbole géant “&” à l’effigie de son dernier album servant de backdrop. A ses côtés, les musiciens, dont certains tatoués, l’accompagnent à la guitare, basse, batterie et claviers. Mais c’est bien Julien Doré sur lequel tous les regards de la gente féminine sont portés. Inutile de dire que le public est au rendez-vous, succès populaire oblige. Pour ce concert parisien gratuit du “& Tour”, Julien, en bête de scène, sort le grand jeu comme d’habitude, divertissant son public à l’aide d’un panda dansant sur “Coco Câline”, de canons à confettis, mais surtout une mise en scène rock n’roll à la Johnny Hallyday en plus cheap. Sur le pont du tube “Paris Seychelles”, le chanteur qui vient de fêter ses 35 ans l’avant veille, arrive sur scène casqué et en mobylette ! Il règne une super ambiance devant le Parvis de l’Hôtel de Ville qui chante et danse tout au long du set, et qui répondra aux sollicitations et autres plaisanteries de Julien au tac o tac. A voir ou revoir les 15 et 20 décembre à l’AccorHotels Arena.

 

 

Avec plus de 25 000 personnes chaque soir, cette édition 2017 du Fnac Live aura rassemblé près de 90 000 festivaliers. Il est juste dommage de voir que cette année le rock ne soit pas vraiment représenté dans la programmation à l’exception de The Horrors. La scène rock au sens large, qu’elle soit internationale ou française, regorge pourtant de talents. A vérifier l’été prochain !

 

Anthony Bé
Fondateur - Rédacteur en chef du webzine RockUrLife