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FESTIVAL FNAC LIVE 2015 – Jour 1 (15/07/15)

Pour la cinquième année consécutive, le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris a revêtu ses habits de festival afin d’accueillir le Festival Fnac Live. Quatre jours, vingt-hui artistes, près de trente mille personnes attendus chaque soir et le tout gratuitement. La programmation de cette année est riche, variée, éclectique et pourra ravir grand nombre de festivaliers. Cette première soirée est placée sous le signe du glamour, du groove, du voyage, le tout parsemé de danse.

ARKADIN – 18h, le public commence à arriver. ArKadin ouvre le bal avec son style bien particulier mêlant R’N’B et chanson française. Musique urbaine et métissée qui ne laisse pas indifférent les curieux venus le découvrir.

 

 

OSCAR AND THE WOLF – 18h30, les Belges entrent en scène au rythme des synthés. Max Colombie (chant) virevolte, pieds nus sur scène. Il ne tardera pas à regretter son choix tellement le sol est bouillant, chauffé par ce soleil d’été qui nous a tant gâté cette année. Mais qu’importe, il assurera tout le show comme cela le sourire aux lèvres. Le groupe s’aventure sur des terres électro rock, à la fois minimaliste, parfois atmosphérique, souvent mélancolique. Cela prend doucement et l’audience, captivée par ce grand brun aux lunettes noires et à la voix de velours venu raconter ses histoires de cœur, commence à se lâcher. 19h20, ils quittent déjà la scène nous laissant un peu sur notre faim. Ils ont conquis la foule et laissent une certaine douceur flotter dans l’air.

 

 

CURTIS HARDING – 19h35, place à la soul et au groove de Curtis Harding. Sa voix chaude, profonde, pouvant monter haut dans le aigus, avec un rien de Keziah Jones, James Brown et Prince parsemé des Ramones, nous emmène au coeur de l’Amérique, passant du Michigan à New York et finissant à L.A.. Mention spéciale à son bassiste, chapeau de cowboy vissé sur la tête, lunettes noires et grand sourire aux lèvres, son groove a collé des frissons au public, de plus en plus nombreux. Les titres s’enchainent vite. Curtis interprètera essentiellement des morceaux de son premier album “Soul Power” mais n’oubliera pas d’inclure une reprise de “Ain’t No Sunshine” qui ravira l’audience. Le set très carré, très travaillé, manque peut être d’un je-ne-sais quoi de fun et d’interaction avec la foule qui écoute (trop) sagement la prestation de l’artiste.

 

 

IBEYI – Le soleil se couche enfin. La température devient plus agréable, mais l’atmosphère va vite se réchauffer par les deux duos de femmes qui vont prendre possession du festival. Pour commencer : Ibeyi, jumelles aux origines franco-cubaines et vénézuéliennes, jouant la carte de l’opposition vestimentaire, l’une en pantalon et tunique noire, l’autre en robe blanche, toutes deux parées de bijoux ethniques. L’une devant son synthé, l’autre au cajón. Les filles sont sereines et semblent heureuses de passer ce moment en notre compagnie. L’occasion pour elle de nous faire voyager et de partager leur culture métissée. Leurs voix sont puissantes, douces et magiques. Elles ont le pouvoir de nous faire oublier Paris le temps d’une petite heure. Elles vont interpréter dix titres de leur premier album, “Ibeyi”. L’avant dernière chanson éponyme, interprétée a capella, sera dédicacée à tous les jumeaux (Ibeyi voulant dire jumeaux en yoruba). Moment très émouvant et touchant. Enfin, “River” conclura ce set tout en volupté.

 

 

BRIGITTE – La scène s’est transformée en jungle doré, palmiers, tigres, guépards ont envahit les lieux. Quand Brigitte fait son entrée, tout le monde se tait, stupéfait et admiratif. Les filles sont habillées en femme fatale, robe fourreau noire pailletée, ultra moulante avec un décolleté cœur dans le dos. De quoi faire pâlir Jessica Rabbit. Elles joueront de cette carte sexy tout le long du set, déhanchement et œillade glamour à profusion. Elles savent mener la danse revisitant même le mythique “Ma Benz” de NTM dans une version ultra sensuel qui laissera une foule subjuguée. Moment touchant quand, Aurélie, révélera sa difficulté à avoir un enfant et dédiant sa chanson à toutes celles qui essayent. La nuit étant tombée, on peut enfin profiter du light show. Les demoiselles sont sous les sunlights, jaunes, roses. Tantôt à la guitare, au tambourin, ces créatures magnifiques feront vibrer le parvis de leur pop coloré, féminine et fun.

 

 

RONE – Pour clôturer cette belle soirée, le producteur électro français surdoué enflammera le parvis en interprétant des morceaux de son nouvel album “Creatures”.

 

 

Ce Festival Fnac Live 2015 démarre fort. Ce premier soir fut réussi et intense. Public et soleil au top. Les programmateurs ont su trouver le parfait mix groovy, soul, glamour et dansant. On a déjà hâte d’être à demain.

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