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FESTIVAL BRING THE NOISE 2012 – Jour 2 (09/12/12)

Comme lors de l’édition 2011, la seconde soirée du festival de la radio OÜI FM a été placée sous le signe du rock français avec à l’affiche : l’une des valeurs sûres nationales du metal made in France, Mass Hysteria, accompagnée à l’occasion par deux autres formations : les metalleux de The Arrs et les hardcoreux de Rise Of The Northstar.

Il est 19h, une voix off hispanisée gronde depuis les enceintes et annonce le programme de cette deuxième date du Festival Bring The Noise, avant l’arrivée des deux animateurs phares de l’émission Bring The Noise, Pierre et Aurélie, venus prendre la température de l’audience déjà chaud bouillante. Cinq minutes plus tard, place au premier groupe, RISE OF THE NORTHSTAR, dont le set de huit chansons démarre sur une intro, pendant que débarquent les cinq musiciens vêtus comme à l’accoutumée de leur uniforme composé de casquettes, bandanas, masques chirurgicaux ou encore chemises noires. Dès les premières notes, c’est déjà le chaos : les premiers moshs et pogos démarrent en trombe dans le pit. Il faut dire que le puissant hardcore inspiré de l’univers manga nippon a des effets dévastateurs, à la fois pour nos tympans et pour les premiers rangs. Tout au long de la demi heure de set, la guerre a d’ores et déjà éclaté à coup de gros son, mosh et même de circle pit. A noter la participation de TonR de Providence et de Fab de The Great Divide sur “Protect Ya Chest”, l’un des rares titres avec “Rookies” et “Pheonix”, non issus du dernier EP, “Demonstrating My Saiya Style”.  Bien que ce concert fut le dernier pour la bassiste Lucas, le chanteur Vithia donne RDV en 2013 pour de nouvelles aventures Saiya ! Pas de doute, les parisiens sont en forme ce soir et ce n’est que le début…

 

 

20h passé, Pierre est de nouveau sur la scène du Divan pour chauffer l’assemblée et introduire le second groupe, THE ARRS. Nico, capuche sur la tête, harangue la foule dès le premier morceau “Du Berceau A La Tombe”, extrait du dernier album “Soleil Noir“, qui sera largement mis en avant ce soir avec pas moins de cinq titres joués durant presque une heure au total. Un circle pit se forme déjà dans la fosse tout comme des mouvements de foule sur “Mon Epitaphe”. Cependant, rien de méchant, pour le moment. Suite à ces deux nouvelles chansons, les parisiens en balancent deux anciennes, “Ennemis” et “Au Coeur De L’Arène” issues des précédents albums “Trinité” (2007) et “Et La Douleur Est La Même” (2005). Entre deux growls, Nico ne cessera de mettre l’ambiance et d’inciter la fosse à mettre le feu : “Faites du sport, Paris !” Dès lors, les stages diving ne s’arrêteront plus de pleuvoir. Quelques irréductibles iront même jusqu’à se jeter du balcon pour atterrir dans la fosse pendant que de leurs côtés, les autres musiciens à l’exception de l’imposant frontman, se font plus discrets sans pour autant lâcher du lest. Si au début du set certains non initiés n’étaient pas, ou peu, convaincus par ce metal aux penchants death, toute la salle sera unanime à l’approche des dix titres du set, ce qui poussera Nico à chanter la dernière chanson “Passion”, tirée de la première démo du groupe “Condition Humaine” depuis la fosse. The Arrs est venu, The Arrs a vaincu.

 

 

21h25, Pierre revient sur scène pour l’ultime fois, offrant T-Shirts et CD comme le premier soir et, fait comme d’habitude la promo de la radio rock ainsi que du principal sponsor du festival. 21h30, la tête d’affiche MASS HYSTERIA entre en scène devant un public chauffé à bloc, plongé dans l’obscurité : “J’espère que vous passez une bonne soirée !”, lance Mouss le chanteur avant le premier morceau “Positif A Bloc”, titre ouvrant également le nouvel opus “L’Armée Des Ombres” paru cet été. “Vous êtes prêts pour une heure de Furia ?” dixit le frontman. Apparemment c’est le cas. Ces vétérans de la scène alternative rock française sont comme le vin, ils se bonifient avec le temps… ou pas. En effet, le chanteur qui s’est blessé à la cheville, plaisante avec le public et se compare à un “Grand Con Malade”, déclarant : “J’espère que vous allez compenser pour moi. Ne faites pas les cons, mais faites les fous !” avant “Tout Doit Disparaitre” Prenant les consignes de Mouss au pied de la lettre, l’ambiance sera, certes moins violente que sur les deux précédents groupes, mais davantage dansante. Ca saute et ça bouge dans la fosse. Dès “World On Fire”, dont le refrain est repris en choeur, regain d’activité dans la fosse. Entre deux chansons, le leader du groupe, toujours aussi engagé après 18 ans de carrière, ne cessera de remercier tout le monde et de faire bouger le public. Excellente communication avec l’audience. Durant cet heure de set, c’est une véritable leçon que donne Mass Hysteria devant un parterre de privilégiés. Un sans faute à l’exception du foirage sur les paroles de “Vertiges Des Mondes” qu’avouera Mouss, en tout sincérité et le cassage du charley de Raphael (batterie). Alors que le temps passe, force est de constater que la recette de Mass Hysteria ne change pas. Du gros son metal sur des beats indus et des paroles dans la langue de Molière toujours autant positives et engagées, ça marche toujours. Pour résumer le show en une phrase que Mouss a prononcée avant “L’Archipel Des Pensées” avec un bout du “Seek And Destroy” de Metallica au milieu : “Vous êtes la jeunesse éternelle, faites du bruit !”. Dans une ambiance plus que chaleureuse, Mass Hysteria sur la demande d’une certaine Chloé dont c’est l’anniversaire, fera retarder de quelques minutes le set en laissant la jeune fille faire un slam depuis la scène avant “Même Si J’Explose”. Arrive le tube datant de 1999 “Contradiction” qui mettra tout le monde d’accord, déchainant la fosse. Multiples slams, pogos, tout y passe. Cette violence aura pour point culminant un braveheart (sisi ça existe encore…) demandé par le guitariste, divisant ainsi la fosse en deux avant que les deux côtés se foncent dessus. Avant d’énièmes remerciements, Mass Hysteria annonce son prochain concert fixé pour le 5 avril à l’Olympia. Mais après le show, RDV au bar ! Le set, qui est passé à grande vitesse, voit déjà le légendaire “Furia” repris par tous. Ce seizième morceau annonçant ainsi la fin des hostilités. Les noiseurs se lâchent, y compris le guitariste Nico, qui pique une tasse dans la fosse. Le temps de retrouver ses esprits et faire une photo de famille, les membres disparaissent de scène.

 

 

22h35, les lumières se rallument. Cette seconde soirée du Festival Bring The Noise 100% alternative rock française s’achève tandis que les roadies désinstallent le matos alors que les vigiles demandent à tout le monde de quitter les lieux. Trois groupes metal hardcore, un concentré de testostérone, histoire de se réchauffer en ces temps hivernaux, que demander de plus ? Une troisième et dernière soirée le 22 décembre avec Royal Republic, Blackfeet Revolution et Sleeppers, peut-être.

 

Setlist :

 

Positif A Bloc
Tout Doit Disparaître
World On Fire
Babylone
Une Somme De Détails
Sur La Brèche
Donnez-Vous La Peine
Mass Protect
L’Homme S’Entête
Vertige Des Mondes
Pulsion
L’Archipel Des Pensées
Même Si J’Explose
Contraddiction
P4
Furia

 

Crédit photos : Serge Tenani & Jennifer Wagner

 

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Anthony Bé
Fondateur - Rédacteur en chef du webzine RockUrLife