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FESTIVAL BRING THE NOISE 2010 – Jour 2 (14/12/10)

C’est en cette fraiche journée du mardi 14 décembre qu’a eu lieu la seconde date de cette première édition du festival d’alternative rock organisé par la radio Ouï FM. Et il faut dire que cette journée fut très attendue puisqu’elle marque la venue exceptionnelle de Papa Roach accompagné à l’occasion par BlackRain et Enhancer !

Il est à peine 18h30 qu’un grand nombre de fans, essentiellement de la tête d’affiche, s’amasse devant le Trabendo. La petite salle située à Porte de Pantin qui devait ouvrir ses portes à 19h, ouvrira une demie-heure en retard car les groupes ayant trainé pour faire les balances. 19h30, c’est une file toujours plus longue qui attend sous le froid pour pénétrer dans l’enceinte du Trabendo. Pierre, l’animateur de l’émission Bring The Noise, introduit la soirée en chauffant la salle tout en faisant la promotion de la fameuse 8.6, sponsor du festival. Promo oblige !

20h, les quatre glameux aux cheveux peroxydés de BlackRain débarquent sur scène, tout sourire, heureux d’ouvrir cette seconde soirée du festival Bring The Noise ! Il faut dire qu’être à Paris c’est un peu comme être à la maison pour eux comme en témoignent les accessoires très glam, chers au mouvement : pied de micro de Swan (chant) orné de roses (référence aux Guns N’ Roses ?) alors que Max 2 (guitare) et Matthew H (basse) ont tous deux des micros vintage ! Mis à part le coté visuel, le quatuor propose un set énergique même si l’audience ne réagit pas des masses excepté les premiers rangs de la fosse. C’est seulement à partir de “Overloaded”, chanson passant en boucle dans l’émission Bring The Noise que le public se réveillera un peu plus. Comme quoi, que l’on soit amateur de glam rock ou pas, BlackRain réussit quand même à convaincre !

 

 

Après une demie-heure de set, le groupe laisse place aux roadies qui installent en vitesse le matos du second groupe, Enhancer. 21h, les parisiens, qui ont connu un succès il y a dix ans et que l’on croyait disparu de la circulation, envahissent la scène du Trabendo : même si les gars ont pris un petit coup de vieux, il faut dire que l’énergie qu’ils dégagent reste intacte. C’est avec le titre “Street Trash” que Enhancer ouvre les festivités et surprise, la fosse bouge enfin ! Cela s’intensifiera encore plus avec LE tube du groupe “Cinglés” sur lequel sont déclenchés les pogos, slams et autres stage diving. Dès lors, l’ambiance sera à peu près la même tout au long du show. Les mecs s’amusent sur scène (blagues, mouvements, bain de foule des musiciens) et ça fait plaisir de voir que cette complicité d’antan existe toujours entre les six membres. Mention spéciale à l’invité, l’un des rappeurs de Sniper venu interpréter un titre avec Enhancer ! Après avoir retourné le Trabendo pendant une bonne heure, “Pas Sommeil” et “Hot” mettent tout le monde d’accord : Vida (chant) finit le dernier titre dans la fosse qui se divisera en deux pour un braveheart ! Bref, Enhancer is back !

 

 

Il est 22h passé. Revoilà Pierre sur scène qui introduit chacun des membres de son équipe et surtout les stars de la soirée. Avant de laisser place à Papa Roach, l’animateur prévient que les stage diving ne sont pas autorisés pour des raisons de sécurité. Aucune personne sur scène donc. Le mécontentement de la foule se fait entendre jusqu’à ce que l’animateur annonce une possible seconde édition du festival. Ces consignes n’empêcheront pas les slams durant tout le concert. Les lumières s’éteignent, l’intro électro tonne. Tonny Palermo (batterie) est le premier membre à entrer en scène et entame les premières notes de “Kick In The Teeth” avant d’être rejoint par Jerry Horton (guitare), Tobin Esperance (basse) et Jacoby Shaddix (chant). Les fans sont en délire ! Papa Roach enchaine ses plus grands tubes mais aussi quelques morceaux que le groupe joue rarement en live dont “Blood Brothers” ou encore “Born With Nothing, Die With Everything” issus de “Infest” (2000) et “Lovehatetragedy” (2002), les deux premiers opus de Papa Roach. Il y a une bonne communication avec le public qui chantera du début jusqu’à la fin tout en pogotant. Les quatre musiciens sont heureux de jouer dans une petite salle alors qu’ils ont l’habitude de remplir des stades. Ce qui ne les empêche pas pour autant d’assurer un max même devant 700 personnes assistant à un concert gratuit ! De plus, cela fait sept ans que Papa Roach n’a pas mis les pieds dans la capitale française, chose qui ne se reproduira plus, parole du frontman Jacoby Shaddix ! Alors que les américains sont en pleine tournée “Taste Of Chaos” avec Disturbed, Buckcherry et Halestorm à travers toute l’Europe sauf par chez nous, le groupe est venu spécialement jouer pour ses fans français. Cependant, les autres membres semblent être plus en retrait. Seul Jacoby fait un show rock’n’roll à lui tout seul (pitreries, crachat, aller-retours backstage entre deux chansons pour se refaire une beauté ?…) et se donne vraiment à fond ! Il faut néanmoins avouer que la puissance vocale de ce dernier ne fut pas au rendez-vous, du moins sur les premiers morceaux dont “Kick In The Teeth” et “Lifeline”. Manque de motivation ou fatigue ? Heureusement que tout le reste du concert s’est déroulé sans fausse note. Seul bémol, il n’y a aucun rappel. Le show se finit en apothéose sur “Last Resort” qui déchaine la fosse pour la dernière fois de la soirée. Certains reprocheront le manque de spontanéité de Papa Roach. Par exemple, on retrouve les mêmes répliques entre deux chansons que sur les titres live du dernier CD “Time For Annihilation” (dédicace aux “putes d’Hollywood” comme Britney Spears avant “Hollywood Whore”, les “hey ho let’s go !” avant “…To Be Loved” ou encore “you like that shit huh !” après “Getting Away With Murder”). D’autres, qui n’avaient jamais vu le quatuor en concert sont juste aux anges. Avis partagés donc. Encore une fois, à part la fosse, les gens resteront statiques en particulier les “vieux” dans le fond du Trabendo comme les appelle le chanteur. “C’est un show rock’n’roll bordel !” , a-t-il lancé aux concernés. Au fil de la soirée, Jacoby Shaddix s’adapte finalement à l’audience et va même jusqu’à dédier une chanson à la belle barbe de Ben, l’un des animateurs de BTN ! Avant de quitter la scène pour de bon, Jacoby et ses amis serrent quelques mains et distribuent bracelets, médiators, baguettes et peaux de batterie à certains fans comblés. Bref, 1h30 de show carré à l’américaine qui passeront bien trop vite. Une soirée qui nous a réchauffé en ces temps hivernaux !

 

Anthony Bé
Fondateur - Rédacteur en chef du webzine RockUrLife