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EXTREME @ Bataclan (23/06/14)

De retour de Clisson après quatre jours de pure folie, il était bien évidemment inconcevable de rater la date parisienne d’Extreme avec l’intégralité de “Pornograffitti”. Retour sur une folle soirée… !

Les portes ouvertes et le Bataclan déjà bien fourni, place sera faite à THE NEW PRINCESS en ce début de soirée. Il est 20 heures lorsque cette formation, inconnue pour beaucoup, prend place sur scène. Il n’y avait que très peu d’informations à leur sujet mais l’on pouvait trouver sur internet que le groupe évolue dans un style “alternatif, électro et rock”. Durant une trentaine de minutes, les quatre gus vont user leurs instruments et leurs voix afin d’occuper les fans. Malheureusement, malgré toute l’envie et la motivation dégagées, la sauce ne prenait clairement pas. Une grande majorité du public n’accroche pas à leur musique et les réactions négatives seront nombreuses même en fin de soirée, à 23 heures, c’est dire… Côté chant, rien de bien transcendant, celui-ci tente d’animer les débats mais manque d’un peu de présence. En effet, à force de chanter dos au public, aux côtés des musiciens ou alors en regardant ses pieds, qu’en retenir ?! Néanmoins, quelques passages seront plutôt bien joués, mais n’arriveront pas à séduire le public. Malgré la présence de Nuno à la batterie -et oui !- ce set insipide n’aura clairement pas marqué les esprits…

 

 

Passé une difficile mise en bouche, l’éclate totale va intervenir en compagnie d’EXTREME. Suite à quelques années de pause, la formation US revient sur le devant de scène, sans nouvel album, afin d’interpréter leur plus grand succès studio mais pas que ! Ne disposant que d’une heure deux jours plus tôt du côté de Clisson, le set fut remanié à la sauce festival. Or en investissant le Bataclan, il était certain que cette soirée allait être unique. Décoré d’un sobre backdrop, la scène va vite accueillir Gary Cherone (chant), Nuno Bettancourt (guitare), Pat Badger (basse) et Kevin Figuereido (batterie). La température va vite monter avec l’introduction de “Decadence Dance” avant l’attendu “Let’s go!” de Gary. Autant dire qu’il sera vite impossible de rester immobile. Le groove et la funk d’Extreme s’emparent de chacun des corps de la salle et les font vaciller, sautiller et déhancher autour de leur musique. L’enchainement des titres suivants, à savoir “Li’l Jack Horny” et “When I’m President” indique que l’album sera joué d’une traite et dans son ordre original -à la différence de Metallica qui s’était amusé à jouer son Black Album à l’envers…- de quoi donner de sacré repère aux fans. Cependant, agissant de la sorte, le mythique “Get The Funk Out” sera donc interprété assez tôt dans la soirée mais avec toujours autant de succès. La basse vibre et Nuno harangue la foule avec ses petits riffs tandis que Gary rempli parfaitement son rôle de showman. Côté son, celui-ci est plutôt bon -il est vrai que selon son emplacement dans la salle, le ressenti peut être différent- mais les différents instruments et voix ressortent même si la guitare de Nuno était par moment en deçà. Autre incontournable avec Extreme, “More Than Words” viendra calmer cette petite foule et les bercer de façon câline et ce même malgré un raté de Nuno ! Remboursé ! Suite à l’amour, place à l’argent (cliché ?) avec “Money” et le prêche de Gary “Alléluia!”. Les hits s’enchainent avec “It’s A Monster” et le titre éponyme du dit album “Pornograffitti”. Les interventions de Gary sont assez brèves et pour cause, avec deux heures de show, peu de place sera donnée à la parlote. Nuno charmera, comme toujours, la gente féminine avec sa gueule d’ange et n’hésitera pas également à intervenir par moment pour remercier les fans d’être là ce soir. L’introduction de “He-Man Woman Hater” le mettra bien en avant, avant d’attaquer la suite du titre. Les titres suivants vont considérablement ralentir la cadence et l’intensité du show avec entre autre “Song For Love”, mais surtout “Hole Hearted”, où la salle sera invitée à taper dans les mains pour conclure cette première partie de set. L’heure du rappel sonne, mais il semble rester un bon paquet de minutes avant de voir les quatre gus quitter Paris. “Play With Me” va ranimer les débats en mettant vocalement à contribution les spectateurs. La fin approchant, c’est au tour des albums “III Sides Of Every Story”, “Extreme” et “Waiting For The Punchline” d’être mis à contribution avec notamment “Rest In Peace”, “Midnight Express” et enfin “Rise ‘N Shine” qui mettra un point final à ce superbe concert de 120 minutes.

 

 

Que dire ? Un fantastique concert de la part d’Extreme, le tout dans une chaude ambiance, qui entre sans aucun doute dans les tops de l’année 2014 ! Des musiciens souriants, des fans ravis, une forte symbiose entre les deux parties sans oublier “Pornograffitti” joué en entier, difficile de faire mieux en ce 23 juin 2014, même la Coupe Du Monde peut aller se cacher. Ne reste plus qu’à attendre la fin de l’année, avec la probable sortie d’un nouvel album, du moins c’est la réponse que nous a donné Nuno lors de leur conférence de presse au Hellfest.

Setlist :

Decadence Dance
Li’l Jack Horny
When I’m President
Get The Funk Out
More Than Words
Money (In Gow We Trust)
It (‘s a Monster)
Pornograffitti
When I First Kissed You
Suzi (Wants Her All Day What?)
He-Man Woman Hater
Song For Love
Hole Hearted
—-
Play With Me
Rest In Peace
Am I Ever Gonna Change
Midnight Express
Cupid’s Dead       
Rise ‘N Shine