Reports

EUROPAVOX 2016 – Jour 3 (03/06/16)

Pour sa onzième édition, le festival Europavox propose une programmation toujours aussi hétérogène du 1er au 5 juin, pour le plus grand bonheur des Clermontois, entremêlant rock, rap, et électro. RockUrLife était pour la première fois dans la capitale auvergnate pour l’événement. On vous raconte.

Ce festival a la particularité de programmer intégralement des artistes européens, et de posséder cinq scènes : La Coopérative De Mai, la Petite Coopé (gratuite), l’Auditorium Polidôme, le Forum et la Scène Factory. Cette dernière, gratuite également, est ainsi nommée en hommage au célèbre label anglais de New Wave, Factory Records, et est la seule à se situer en extérieur. Europavox possède tout d’un grand festival, à savoir foodtrucks, vente de vêtements, bars etc. Seule l’organisation laisse à désirer.

 

 

Après un premier soir avec Christophe, et un deuxième que nous n’avons malheureusement pas pu couvrir mais qui a vu The Last Shadow Puppets et Youth Disorder remplir leur salle, place au troisième round, avec un condensé de rock, évidemment !

JARDIER (Scène Factory) – C’est à 18h45 que les Slovènes ouvrent ce troisième jour d’Europavox, devant une audience quasi inexistante. Le pop rock proposé par Alex Raztresen et sa bande surprend agréablement dès les premiers morceaux et sait rameuter quelques curieux avides de découvertes.

 

 

MIDDLEMIST RED (Petite Coopé) – Formé en 2012, le groupe nous offre un rock psychédélique tout droit venu de Budapest. C’est sans complexes que les jeunes hommes citent The Doors ou encore Tame Impala en influences majeures. De beaux modèles donc, pour ces Hongrois portés par la séduisante voix de leur frontman, Soma Nové, qui vous transporte dans un trip temporel, rappelant le meilleur des seventies, avec leur premier album intitulé “Supersonic Overdrive”.

 

 

ALICE ON THE ROOF (Coopérative De Mai) – La scène musicale belge sait livrer des pépites : Selah Sue, Oscar & The Wolf et Stromae pour ne citer qu’eux. Du haut de ses vingt ans, Alice nous offre, durant près de quarante-cinq minutes, une sad pop déconcertante et sans complexes, plongeant la salle dans un spleen d’une affreuse beauté. Impossible de ne pas tomber sous le charme.

 

 

CARNIVAL YOUTH (Scène Factory) – Cette surprise venant de Lettonie, et de Riga plus précisément, a le sens du rythme, comme en témoignent le morceau “Brown Eyes And All The Rest”, et la dernière cargaison “No Clouds Allowed”, qui donnent littéralement envie de danser. Après quatre ans de formation, et deux albums, les musiciens n’ont pas à rougir. Leur indie rock dévaste tout sur son passage (qui compte par ailleurs un arrêt au célèbre Sziget Festival). Après trois quarts d’heure de jolie succession de morceaux, on aurait bien demandé un peu de rab.

 

 

KATERINE (Auditorium Polidôme) –  C’est avec beaucoup de curiosité et d’excitation que nous sommes entrés dans la salle. L’arrivée de Philippe Katerine sur scène mérite d’être vue au moins une fois. Les rires retentissent dans toute la salle tellement l’accoutrement et le jeu de l’acteur-chanteur sont originaux. Mêlant chansons et sketchs sur scène, ce génie loufoque aborde une autodérision sans faille.

 

 

SARA HARTMAN (Coopérative De Mai) – Le temps de quelques minutes, cette Allemande vient nous présenter “Satellite”, son premier EP sorti en avril dernier, et qui compte déjà plusieurs millions d’écoutes sur les plateformes de streaming. Le titre “Monster Lead Me Home” vous dira d’ailleurs peut être quelque chose. Accompagnée d’une claviériste et d’un batteur, elle livre une prestation pop éclaire et entêtante.

 

 

THE SHOES (Forum) – Souvent cantonnés à l’électro, les Rémois n’en demeurent pas moins de réels musiciens. C’est d’ailleurs avec une batterie, une basse, une guitare et des platines qu’ils viennent à Clermont-Ferrand retourner un Forum électrique. Les copains de Woodkid montrent un aperçu de “Chemicals”, sorti en octobre 2015. Ce dernier opus compte notamment des collaborations avec Sage ou encore Blaine Harrison des Mystery Jets.

 

 

THE CHIKITAS (Scène Factory) – Attention, ouragan. Le duo suisse propose une version féminine des Britanniques de Royal Blood. En plus stéroïdée même. Une simple guitare et une batterie suffisent à mettre le feu devant une audience plutôt réceptive au set énergique des Genevoises venues jouer “Wrong Motel“, paru cette année.

 

 

WRONGONYOU (Petite Coopé) – C’est seul sur scène que Marco Zitelli de son vrai nom, fait face à la foule pour nous faire découvrir sa folk teintée d’électronique. Rempli de poésie, l’audience se laisse doucement conquérir par la voix reposante de l’Italien, dont le titre “Killer” est le fer de lance.

 

 

REPETITOR (Scène Factory) – C’est avec beaucoup de bruit que le trio serbe commence son set. Du bon vieux grunge qui, on l’espère, aura réveillé les voisins. Cette remuante formation qui chante dans sa langue natale, fait plaisir à voir, et à entendre. Milena, à la batterie, s’agite avec ferveur, rappelant notamment un certain Dave Grohl des années Nirvana. Tout y est : la puissance, et même les grimaces.

 

 

BREAKBOT, suivi de GRAMATIK au Forum, viendront clôturer cette belle soirée pour le plus grand bonheur des fans de French Touch et d’électro hip hop.

 

Malgré l’annulation du concert de ROCKY MARSIANO pour des raisons que l’on ignore, cette belle soirée se termine sur les coups de 2h du matin, nous laissant presque une demi-journée pour nous remettre de nos émotions et d’être d’attaque pour le lendemain !

 Jour 3Jour 4Jour 5