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EPICA / POWERWOLF @ Zénith (04/02/17)

Actuellement en pleine tournée européenne, le groupe néerlandais Epica a fait un détour remarqué dans l’immense salle du Zénith parisien en co-heading avec Powerwolf. Retour sur une soirée religieusement épique.

À 19h, la salle est à peine pleine pour accueillir le premier groupe de la soirée : BEYOND THE BLACK. Originaire d’Allemagne, le sextette est mené par la chanteuse Jennifer Haben et évolue dans un style symphonique similaire à Epica. À peine six chansons plus tard, la formation termine déjà son set qui n’aura duré qu’une trentaine de minutes. Une prestation qui aura relativement été bien reçu par le public grâce aux parties instrumentales, à la voix de la frontwoman et au jeu de lumières dynamique.

 

 

Vers 19h50, un immense rideau semi-opaque orné du symbole de POWERWOLF fait front au public. La musique monte progressivement. Éclairé par les projecteurs, le rideau se déchire soudainement pour faire place aux musiciens habillés avec des costumes aux influences médiévales. Les visages peints de noir et de blanc, ils commencent leur première mélodie aux accents de messes latines. Sur scène, impossible de ne pas remarquer cet autel de pierre orné de deux aigles de bronze sur lequel trône le claviériste Falk Maria Schlegel et le batteur Roel van Helden. Très vite, le jeu de scène enflamme la salle du Zénith : des jets de flammes embrasent la scène tandis que les guitaristes, en pleine action, semblent prier devant.

 

 

Durant son set, les Allemands utilisent successivement deux décors différents : l’un représentant des murs d’églises en ruine et l’autre des vitraux de cathédrales. La messe sera poussée à son extrême lorsque Attila Dorn (chant) fera chanter des choeurs à son audience. Outre le frontman, l’assemblée retiendra surtout la prestation scénique du claviériste : orné d’une écharpe pourpre imitant celle des évêques, il quitte assez souvent son instrument et son piédestal pour venir chauffer la foule, parfois en plein milieu des effets pyrotechniques. Powerwolf assurera un show d’environ 1h15 durant lequel il aura beaucoup communiqué avec son public qui n’aura pas cessé de montrer son enthousiasme débordant.

 

 

Juste après la fin de la prestation, il aura fallu une bonne trentaine de minutes à l’équipe technique pour désinstaller l’ensemble du décor de Powerwolf.

Vers 21h30, les lumières s’éteignent. La scène s’illumine d’une lumière bleue foncée : les musiciens de EPICA entrent chacun à leur tour sous les cris et les applaudissements de l’assemblée. Simone Simons, la charismatique frontwoman, fait son entrée en dernière vêtue d’un ensemble noir. L’ensemble du concert sera mis en scène par d’impressionnants effets pyrotechniques. Comparée à celle de Powerwolf, la décoration reste toutefois assez sobre. L’instrumental médiéval nous plonge directement au coeur d’un film d’aventure, alors que la voix de velours de la chanteuse résonne à travers l’immense salle. Profitant d’une pause d’une dizaine de minutes, le Zénith aura le plaisir d’entendre résonner l’hymne national. Immédiatement, l’ensemble de l’auditoire se met à chanter en choeur en guise de rappel. Quelques minutes plus tard, les Néerlandais sont de retour pour trois nouvelles chansons dont l’un de leurs tubes “Sancta Terra”. À la fin du set, c’est l’apothéose : totalement coordonnée sur la fin de l’instrumental, une explosion de paillettes jaillit devant la scène pour recouvrir la fosse.

 

 

Bilan : le public retiendra avant tout la performance remarquée de Powerwolf. Ce dernier a véritablement posé les bases d’un show d’exception par son entrée et son jeu de scène original tout au long du set. Epica a également offert un concert exceptionnel en majorité grâce à ses effets pyrotechniques. Cependant, le son était à déplorer à certains moments; la voix de Simone Simons résonnait trop alors que les instruments semblaient noyés dans un brouhaha constant.

Setlist :

Edge Of The Blade
A Phantasmic Parade
Sensorium
Universal Death Squad
Divide And Conquer
Storm The Sorrow
The Essence Of Silence
The Obsessive Devotion
Ascension – Dream State Armageddon
Dancing In A Hurricane
Unchain Utopia
Once Upon A Nightmare
—-
Sancta Terra
Beyond The Matrix
Consign To Oblivion