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EDWARD SHARPE AND THE MAGNETIC ZEROS @ Olympia (28/01/14)

Depuis bientôt deux ans, chaque passage en France de cette troupe est un évènement. Unique en leur genre grâce à leur musique folk déjantée, c’est pour la première fois qu’Edward Sharpe et ses musiciens posent leurs valises dans la salle mythique de l’Olympia.

Plus besoin d’écharpe pour lutter contre la grisaille parisienne, E. Sharpe a réchauffé la foule de ce mardi 28 janvier devant un public euphorique. Salle déjà à température grâce à l’irlandais FOY VANCE, seul sur scène avec sa guitare folk, choisi pour la première partie du concert. Cet artiste en vogue, présente les titres phares de son dernier album, “Joy Of Nothing”, dont la chanson qui reste en tête, “Closed Hand, Full Of Friend”.

 

 

Puis vient l’arrivée de la troupe, EDWARD SHARPE & THE MAGNETIC ZEROS, qui emporte d’emblée la foule, dans une ambiance fédératrice pleine de joie. Cette troupe musicale nous transporte dès la première chanson sur la route 66 : One way ticket to California. “40 Day Dream” du premier album, lève les fans dès les premiers instants du concert. Le groupe est né de la rencontre d’Alex Ebert et de Jade Castrinos à Los Angeles. Ils enregistrent leur premier opus “Up From Below” en 2009. Edward Sharpe est un personnage inventé par l’imagination débordante d’Alex Ebert. C’est un libérateur venu sur terre pour sauver l’humanité. Mais que la vie est parfois injuste, il est troublé par toutes ces femmes, il en oublie sa quête et tombe amoureux. Sur scène, Edward Sharpe, alias Alex Ebert, est donc le messie, prêchant la liberté par ses mélodies célestes, avec des paroles originales et touchantes. Les artistes ont un contact discret avec le public, ils interviennent peu entre les chansons. On est juste porté par leurs textes, sans message contestataire ou politique. La première partie du show présente un mélange réussi des trois efforts studio. Puis le rythme se calme avec le titre qui prend aux tripes, “Black Water”. L’ambiance repart de plus belle avec l’audience chantant en chœur “HOME ! Let me go home! Home is when I’m alone with you”. D’un côté il y a Alex, chanteur charismatique mais dans un style décontracté, main dans la poche sans prétention, négligé rock, avec sa voix écorchée. De l’autre, Jade, petite brune pétillante tout en discrétion, sobre et chic, qui emporte l’assemblée par sa présence vocale impressionnante. Ce duo bien singulier, a su s’effacer, pour laisser place au guitariste Christian Letts, qui prête sa voix sur “When You’re Young, qu’on retrouve sur l’éponyme “Edward Sharpe & The Magnetic Zeros” paru en juillet dernier. Christian, également co-auteur de la formation, apporte du sang neuf et propage une ambiance folk, relançant la seconde partie du concert. Un rappel qui se fait attendre. On n’y croyait plus. Ils savent se faire désirer ces “amerloques”. Et puis les onze membres du combo refont surface, le trompettiste, les guitaristes etc. On note même la présence de deux batteurs. Ils reviennent en force pour interpréter la chanson, version chorale, “Om Nashi Me”, repris par tout l’Olympia.

 

 

Il n’était pas nécessaire de connaître leur discographie par cœur pour profiter du concert, tellement l’atmosphère était folle et fédératrice. Après ces quatre-vingt-dix minutes de pur plaisir, on a juste envie de prendre les valises, et continuer ce voyage musical hors du temps. Quant à lui, Edward Sharpe reprend la route, direction le Royaume-Uni pour cinq dates.

Setlist :

40 Day Dream
I Don’t Wanna Pray
Man On Fire
Janglin’
Up From Below
Black Water
If I Were Free
Home
—-
Om Nashi Me

Anthony Bé
Fondateur - Rédacteur en chef du webzine RockUrLife