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DROPKICK MURPHYS @ Olympia (02/02/12)

Les Dropkick Murphys sont de retour à l’Olympia en ce début de mois de février, l’occasion de fêter la Saint Patrick un petit mois en avance. Tout de vert vêtu, c’est un public euphorique qui envahit la salle parisienne ce soir. Pourtant originaire de Boston, le groupe s’est fait une place considérable au fil des années dans le domaine de la musique traditionnelle irlandaise tintée de son punk rock très énergique. Déplaçant des foules à travers le monde, c’est à guichet fermé que les américains nous feront profiter de tout ça.

 

19h, les Bouncing Souls nous font l’honneur d’ouvrir ce soir. Leur arrivée sur scène avancée d’une demi-heure se fait dans une salle loin d’être remplie justifiant une première partie de set relativement timide. On note tout de même que pour un groupe normalement incontournable de la scène punk, marquant le milieu depuis maintenant quasi 25 ans, ils semblent être inconnus d’une bonne partie du public. Leur nouvel album, “Comet”, a été annoncé pour le 12 juin et ils en interprèteront quelques morceaux. Le reste sera majoritairement issu de “How I Spent My Summer Vacation” (2001) aussi accompagné de reprises dont une de The Misfits, “Hybrid Moments”. Une bonne demi-heure de jeu, dans la seconde moitié, Greg (chant) descendra pour se frotter aux barrières, pourtant assez statique depuis le début, et réveillera au passage l’auditoire. Certains commençant même à sautiller. Passant en revue quelques uns de leurs grands titres dont “East Coast Fuck You” repris en chœur, c’est sur “True Believer” que le groupe quitte la scène. Applaudis certes, c’est pourtant une performance relativement faiblarde à laquelle nous avons eu droit.

 

Changement de plateau, la salle est maintenant bondée. Des crêtes de toutes les couleurs, des crânes rasés, le tout en slim, blouson en cuir et Doc Martens, les punks et les skinheads de la capitale ont troqués leur bien aimé Miroiterie contre l’Olympia l’espace d’un soir. Beaucoup d’anglophones sont aussi présents et on distingue très particulièrement l’accent irlandais de certains, une minorité ira jusqu’à porter fièrement son kilt. Un grand rideau noir vient couvrir le devant de la scène et les instruments commencent à se faire entendre. Le public prend son mal en patience en chantonnant l’habituel “Let’s Go Murphys!” en chœur. “Hang’Em High” à peine commencée, le rideau à peine tombé, l’Olympia est déjà sans dessus dessous. C’est impressionnant, dans cette salle pleine à ras bord, de voir la totalité de la fosse s’animer. Le temps de jeter un rapide coup d’œil dans les gradins, tous debout chantant à tue-tête. Cette ambiance se tiendra jusqu’à la fin. Une bannière en fond de scène représentant le dernier album “Going Out in Style” fait son effet. Les mandolines, banjos et cornemuses caractéristiques de la musique traditionnelle irlandaise aux sonorités très festives parviennent à motiver le public comme il se doit. Al Barr à la voix très rauque sait tenir son show, en bougeant de partout, il n’hésite pas à aller à la rencontre de son public. Une partie du set en acoustique dont “Devil’s Brigade” et “Boys On The Docks” ne calmera pas l’Olympia pour autant. Des classiques comme “The Irish Rover” seront repris et le combo quittera la scène sur “I’m Shipping Up To Boston”, qui rappelle l’interet que le groupe porte au sport et plus particulièrement pour les Red Sox, équipe de baseball de Boston. Les “Let’s Go Murphys!” sont à nouveau repris en chœur en attendant leur retour. Ne tardant pas, on entend les premières notes de “Kiss Me, I’m Shitfaced”, les filles connaissent la tradition et s’empressent d’envahir la scène. Chanté par tous, s’en suivra tout naturellement “Skinhead On The MBTA”. Titre à l’origine en collaboration avec Lars Frederiksen de Rancid, c’est au tour des mâles transpirants de rejoindre le groupe. Une grande fête avec près d’une centaine de personnes sur scène se clôturant sur une reprise de “TNT” d’AC/DC.

 

Mouvementée cette soirée aux couleurs de l’Irlande. Deux groupes amis et contents d’avoir partagé la scène à l’occasion, le début du mois de février commence très fort. L’Olympia a pris un tout autre visage ce soir. Incroyable de voir un public si motivé, c’est avec plaisir qu’on apprend le lendemain le passage des Dropkick au Hellfest. A revoir au plus vite.

 

Setlist :

 

Hang ‘Em High
Citizen CIA
The Gang’s All Here
Sunday Hardcore Matinee
Johnny, I Hardly Knew Ya
Cruel
Never Alone
Deeds Not Words
Barroom Hero
The Warrior’s Code
Take ‘Em Down
Devil’s Brigade
Boys On The Docks
The State of Massachusetts
The Burden
Broken Hymns
Climbing A Chair To Bed
Peg O’ My Heart
I’m Shipping Up To Boston
—-
Kiss Me, I’m Shitfaced
Skinhead On The MBTA
TNT