Reports

DEVILDRIVER @ Le Trabendo (13/08/13)

En pleine tournée des festivals, la formation US de groove metal fait une petite halte dans la capitale, en plein mois d’août !

Plutôt habitué à ne rien faire au mois d’août, il se trouve que cette année, ce huitième mois de l’année affiche de bien beaux concerts à Paris. Après la soirée HxC de la veille, qui aura mis à feu et à sang le Trabendo, notre itinéraire emmène les fans de bon son vers… le Trabendo également ! Une douce météo, une petite brise, deux parfaits éléments qui contrastent avec l’atmosphère étouffante de ces derniers jours. Alors que les premiers fans tiennent place à la barrière, beaucoup iront naturellement se désaltérer au bar outdoor de l’enceinte. L’imposante structure de la future Philharmonie de Paris qui, commence peu à peu à prendre place de l’autre côté de la palissade, aura fait débats autour des mousses. Quoiqu’il en soit, l’affluence sera très bonne et les hostilités démarrent à 19h40, comme prévu.

La première partie du soir est donc locale. En effet, les français de DEEP IN HATE ont l’honneur d’ouvrir cette soirée d’été. Math, Vince, Flo, Kapute et Bastos vont habillement donner le ton de la soirée. Dans un style plutôt éloigné de la tête d’affiche, le brutal deathcore de la formation ne sera pas accessible de tous. Il n’empêche que l’énergie dégagée et la technicité du groupe auront le don d’impressionner les connaisseurs. Les mouvements de foule seront poussifs mais quelques fans de la formation tenteront tout de même d’animer les débats. Sur scène, chacun tient son poste et Math tente de captiver la scène malgré les quelques centimètres qu’ils ont à disposition, pour bouger sur scène. La setlist reprendra des morceaux de “Only The Strong Survive” ainsi que de “Origins Of Inequality” tout en y ajoutant un nouveau titre, à paraitre sur leur prochain album, qui “sortoura” (sic) en 2014. Une solide prestation qui aura ravi les fans du groupe et qui n’aura certainement pas laissé indifférent les autres.

Petite pause, la petite terrasse est de nouveau prise d’assaut, l’espace d’une vingtaine de minutes. La mise en place quasi-terminée, l’arrivée de la tête d’affiche ne fait plus aucun doute. 21 heures approchant, les lumières s’éteignent et le show va pouvoir démarrer. Comme à son habitude, la prestation de DEVILDRIVER va commencer avec “End Of The Line” et son introduction, qui fait rapidement monter la pression. John Boecklin, que nous avions rencontré en 2012, sera le premier à rejoindre la scène, rapidement suivi par Jeff Kendrick et Michaël Spreitzer aux guitares, puis Chris Towning, qui est officiellement le nouveau bassiste du groupe, après avoir dépanné en live, et enfin leur charismatique frontman Dez Fafara, qui revient au Trabendo, tout juste deux mois après avoir investi les lieux avec Coal Chamber. Les premiers accords fusent et la temperature monte sans attendre. Les talents de frontman de Dez ne sont plus à démontrer, celui-ci agit comme un véritable chef d’orchestre vis-à-vis du public. Les cinq albums du groupe seront mises à l’honneur, “The Last Kind Words” (2007) en tête. L’osmose entre la scène et le pit prend également sans attendre. Les mouvements se font grandement ressentir, malgré la petite taille (en largeur) du Trabendo. “Dead To Rights” envoie la sauce comme il se doit avant d’être rapidement rejoint par “Ruthless”, premier single du sixième et nouvel album, “Winter Kills”, qui sortira fin août chez Napalm Records, leur nouveau label. La recette fonctionne toujours autant; une lourde musique accompagnée d’une entrain groovesque, sans pour autant oublier la voix si caractéristique de Dez. Récemment passé en compagnie de Cannibal Corpse au Bataclan, les français veulent encore et toujours de DevilDriver ! Très peu de breaks entre les morceaux, un peu d’eau pour se désaltérer et la machine repart sans attendre. L’animation scénique est bien dynamique, tous mis à part John (logique me direz-vous !) s’échangeront leurs places, apportant diversité et mouvements pour les adeptes des photos au smartphone. Quoiqu’il en soit, tout juste fini “Not All Who Wander Are Lost”, Dez annonce que la prochaine composition sera le second titre issu de “Winter Kills”, à savoir “The Appetite”, dont le clip est disponible. Un excellent titre qui se traduira comme une énorme claque en live. La sortie prochaine de leur nouvel opus tient là de belles promesses et espérons que le reste soit à la hauteur ! Les cinq titres restant vont annoncer une fin chaotique dans la fosse, de quoi maintenir la pression. “I Could Care Less” et “Head On To Heartache (Let Them Rot)” s’enchainent alors que vient le redoutable “Clouds Over California” et sa progressive montée en puissance. Les fans se déchainent, il fait de plus en plus chaud dans le Trabendo et les Americains démontent tout ce qui se trouve sur leur chemin. Suivi de “Hold Back The Day”, c’est finalement le classique “Meet The Wretched” qui va mettre fin aux débats de manière impressionnante. Le public répond sans attendre de façon énergique en jetant leurs dernières forces dans la bataille. Le puissante titre terminé, le groupe salue une dernière fois le public présent avant de se retirer de scène.

Une heure et quelques minutes de jeu, aucun rappel, la facilité nous inciterait à dire que le concert fut trop court. Cependant, le rythme soutenu du concert, l’énergie du groupe et leur vitesse d’exécution justifieront cela. De plus, comme l’a souligné Dez en début de show, le groupe n’était pas forcé de venir jouer les dates en salles, alors qu’ils sont en pleine tournée des festivals, le compromis est donc tout trouvé. La sortie de “Winter Kills” y est également pour beaucoup, difficile de jouer d’autres titres avant la date officielle. Par conséquent, une bien belle ambiance pour un très bon show, ceci en plein mois d’aout. Nul doute que la sortie de leur sixième opus verra le groupe le promouvoir prochainement.

Setlist :

End Of The Line
Cry For Me Sky (Eulogy Of The Scorned)
Dead To Rights
Ruthless
These Fighting Words
It’s In The Cards
Not All Who Wander Are Lost
The Appetite
Before The Hangman’s Noose
I Could Care Less
Head On To Heartache (Let Them Rot)
Clouds Over California
Hold Back The Day
Meet The Wretched