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DELAIN @ Alhambra (26/10/17)

Les Néerlandais se permettent une courte escapade européenne coïncidant avec la sortie de leur DVD anniversaire.

Alors que la foule entre péniblement dans la salle, le premier groupe est déjà sur scène. Formé par trois ex-Eluveitie, CELLAR DARLING est composé d’Anna Murphy, Ivo Henzi et Merlin Sutter. Le premier album “This Is The Sound” est déjà dans les bacs depuis juin mais l’épreuve du live saura-t-elle s’approcher du rendu studio ? Accompagné d’un bassiste, la formation évolue donc à quatre en live. Les touches de folk metal sont perceptibles bien qu’on en soit assez loin. Plutôt rock, la musique se veut également sombre. Tantôt à la flûte, tantôt le hurdy-gurdy, Anna est l’élément central et original musicalement parlant, tout en précisant également qu’elle est la voix du projet. “Challenge” ou encore “Avalanche” semble trouver preneur auprès du public parisien. La prestation est appréciable mais côté live, il manque un peu de profondeur encore.

 

 

Place ensuite à SERENITY. Les Autrichiens, qui sortent leur nouvel album le lendemain du concert, vont proposer quelques nouveautés en avant-première ! Bien que banal, leur symphonique metal plaît au public. Georg Neuhauser (chant), Cris Hermsdörfer (guitare), Fabio D’Amore (basse) et Andreas Schipflinger (batterie) sont énergiques et ne cessent d’haranguer la foule, leur demandant de claper des mains de morceaux en morceaux… ce qui devient à la longue assez usant et facile. “United” et “Lionheart” donnent un aperçu du nouvel opus mais le quatuor pioche également dans ces précédentes réalisations avec “Rust Of Coming Ages” ou “Follow Me”. Le show est correct mais manque lui aussi de puissance, les seules guitare et basse n’ont pas suffit. Cela étant dit, le groupe sort sous les applaudissements et nombreux iront leur rencontre au stand merch à la fin du concert. Mission accomplie donc.

 

 

Paris a l’honneur d’accueillir DELAIN pour cette courte et unique tournée. Bien que les Néerlandais n’aient pas de nouvel album à proposer cette fois-ci, c’est l’invité Marco Hietala (Nightwish) qui fait guise d’événement. Néanmoins cela ne bouleverse pas le set préparé, loin de là ! Martijn Westerholt (claviers), Otto Schimmelpenninck van der Oije (basse), Ruben Israel (batterie), Timo Somers (guitare) et Merel Bechtold (guitare) sont les premiers à faire leurs apparitions sur la scène de l’Alhambra avant que Charlotte Wessels (chant) ne vienne compléter la formation, qui démarre avec “Hands Of Gold”. Le groupe frappe fort pour son entame avec également “We Are The Others” et “The Glory And The Scum”.

 

 

Les trois derniers albums “Moonbathers” (2016), “The Human Contradiction” (2014) et “We Are The Others” (2012) occupent une majeure partie du set. Il faut bien dire que Delain ne fait que s’améliorer, tant musicalement que scéniquement. L’intégration définitive de Merel à la seconde guitare apporte énormément de profondeur et de lourdeur à la musique de la formation. Cette dernière sonne plus metal encore qu’à ses débuts.

 

 

Pourquoi donc faire une série de concert en compagnie de Marco Hietala ? Ce projet ne s’est pas décidé récemment, loin de là, mais il y a bien des années. Les contraintes de planning des deux groupes ne pouvaient mener à sa concrétisation. Marco est apparu à de nombreuses reprises sur les opus du groupe et il aide même la formation son écriture, toute proportion gardée. Ainsi, pour cette première date, le grand Finlandais foulera la scène à six reprises. Reprise, c’est bien le mot. Après tout, pourquoi ne pas intérprêter “Scandal” de Queen. Le moment est plutôt fun et l’atmosphère détendue mais quelques ratés sont vite gommés par des rires. Les paroles étaient pourtant scotchées au sol ! Peu importe, l’essentiel est tout autre; il faut du plaisir sur et en face de la scène.

 

 

Côté ambiance, Paris est survolté et s’adonne à plusieurs longues standing ovations qui touchent réellement Charlotte, les larmes n’étaient pas loin. La présence de Marco y joue également pour beaucoup. Côté show, c’est scéniquement sobre, la balance est quasi parfaite et un écran intégré au backdrop habille la scène avec quelques animations. Le groupe est lui en forme, souriant et au niveau.

“Not Enough” fini, place au rappel avec “Mother Machine” et “Don’t Let Go”. Malheureusement, le concert touche à sa fin et l’occasion est parfaite pour revoir une dernière fois Hietala sur scène pour “The Gathering” tiré du premier album “Lucidity” (2006). Une belle manière de clore cette soirée en beauté !

 

 

Que de chemin parcouru ! Et la cerise sur le gâteau est la sortie du premier DVD “A Decade Of Delain: Live In Paradiso”. Il faudra d’ailleurs s’en contenter pour les nombreux mois à venir car Ddlain va prochainement retourner en studio et préparer un nouvel album.

Setlist :

Hands Of Gold
We Are The Others
The Glory And The Scum
Get The Devil Out Of Me
Danse Macabre
Your Body Is A Battleground
Scandal
The Hurricane
Scarlet
Army Of Dolls
Here Come The Vultures
Fire With Fire
Nothing Left
Sing To Me
Control The Storm
Suckerpunch
Not Enough
—-
Mother Machine
Don’t Let Go
The Gathering