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COAL CHAMBER @ Le Trabendo (18/06/13)

Annoncé depuis quelques mois maintenant, le retour de Coal Chamber avait de quoi attirer la curiosité des fans. Dix ans après leur séparation (2003), la formation neo metal fait son retour en Europe !

Il fait chaud, il fait beau, la porte de Pantin est en proie à une dense foule. Alors que ZZ Top joue le même soir au Zénith De Paris, c’est vers le Trabendo que se dirige une partie du public. L’événement n’affiche pas complet, cependant une belle foule prend place dans l’enceinte. A cette occasion, un unique groupe aura eu le privilége d’ouvrir pour Coal Chamber. Ainsi, les parisiens de CHECKMATE sont chargés de démarrer la soirée. Durant une bonne demi-heure, Julien Lebon (chant), Fabien Gagniere (guitare), Franklin Dumas (guitare), Simon Cotier (basse) et Marc-Anthony Marchand (batterie) vont imposer leur musique sans hésitation. Ayant sorti leur premier album le 7 juin dernier, leur show fera bien évidemment la part belle à “Immanence”. Caractérisé par une excellente présence scènique, le combo va très vite déballer son contenu musical. Sans doute pas connu de tout le public, l’accueil sera tout de même très chaleureux et les spectateurs semblent apprécier leur musique. Quant aux novices, il faut dire que leur musique n’est pas d’emblée accessible, il faut un certain temps d’adaptation, afin de saisir l’essence de leur style. Ce mélange de style, associé à un metal moderne est tout de même efficace et l’audience semble réagir de façon positive. Nul doute qu’on entendra encore parler des parisiens, l’aventure ne fait que commencer !

 

La chaleur devient pesante, l’espace aménagé à l’exterieur est envahi en attendant l’arrivée sur scène des têtes d’affiche. La tension monte petit à petit, le public investit les premiers rangs et les différents spots de la salle, puis c’est sous les coups de 20h50 qu’un tech’ donne le signal ! COAL CHAMBER peut enfin pointer le bout de son nez, alors que l’ambiance devient peu à peu électrique. Un à un, Miguel Rascón, Chela Rhea Harper, Mike Cox et Dez Fafara arrivent et débutent d’emblée les hostilités sur “Loco”. L’enflammade générale est donc de mise et le pit répond sans attendre. Forcément avec trois albums au compteur, il serait idiot de penser qu’il aurait été question d’autres titres. Ils feront la part belle à “Coal Chamber” (1997) et “Dark Days” (2002), et dans une moindre mesure avec “Chamber Music” (1999). Les morceaux s’enchainent sur un rythme assez élevé, Dez prendra bien évidemment un malin plaisir à échanger avec le public, le remerciant sans cesse. Miguel est actif sur scène et n’hésite pas de jouer de sa personne en prenant de la hauteur sur son coté. Quant à Chela, sa basse et ses cordes vertes vont très vite attirer nos regards. Suite à la boucherie sur “Loco”, le représentation continue avec “Big Truck” et “Fiend”, de quoi raviver une certaine flamme chez les fans, où la nostalgie sera de la partie également. Néanmoins, quelques plus jeunes viennent découvrir, sans doute pour la première fois, la formation américaine. Les quatre membres sont grimés comme à l’époque, avec le maquillage prononcé autour des yeux, revival style. Scèniquement assez sobre, le temps passe à une folle vitesse. “Clock” et “Drove” s’enchainent, Mike semble violenter ses baguettes, il en cassera d’ailleurs à quasiment chaque titre joué. Le reste du show sera du même accabit, la foule s’agite de belle manière, Dez harangue l’auditoire comme il sait le faire et la musique suit son chemin. Alors que “I”, “No Home” et “Oddity” s’enchainent frénétiquement, la foule du soir semble apprécier le show et s’impatiente pour la suite. L’envie est forte et les forces engagées dans la bataille ne sont pas encore entierement exploitées. Une brève pause avant qu’ils ne reviennent pour jouer “Sway”, où Dez et le public chanteront ensemble “the roof the roof the roof is on fire, we don’t need no water let the motherfucker burn, burn motherfucker burn” qui enflammera sans attendre, et comme l’indique les paroles, le pit du Trabendo ! Les minutes défilent et le morceau va toucher à sa fin. Or nous étions bien loin de penser que c’était le show dans sa globalité qui allait prendre fin à cet instant précis. Le groupe salue brièvement la foule et se retire backstage. Rappel pas rappel ? La réponse est négative. Les lumières se ralluement et laissent place aux roadies qui commencent à démonter le materiel.

 

Malgré une bonne intensité, c’est après 58 petites minutes de jeu que Coal Chamber met un terme à son concert. Treize titres joués, petite décéption donc. Cependant, en cherchant sur le web, il sera facile de constater que chacun de leur concert se déroule de cette sorte. Peu de rappel, un setlist assez courte. Il n’était même pas 22h et le Trabendo se vidait déja, alors qu’on entendait facilement les ZZ Top jouer au Zénith, à notre sortie. De quoi laisser quelques regrets; il serait donc intéressant de se poser la question suivante : quel sens porter à cette reformation ?

Setlist :

Loco
Big Truck
Fiend
Rowboat
Something Told Me
Clock
Drove
Not Living
Dark Days
I
No Home
Oddity
Sway

Crédit photos : Olivier Gestin