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BRING ME THE HORIZON @ Le Rocher De Palmer (12/04/16)

En cette première date française de la tournée, le groupe de Sheffield revient se produire au Rocher de Palmer, à Bordeaux, après un dernier passage remarqué en 2013. RockUrLife vous raconte !

Des tatouages, des écarteurs, des T-shirts BMTH ou “Drop Dead” repérables partout dans la salle : malgré le nouveau tournant musical qu’a pris le groupe, le public s’est déplacé en masse.

20h30. Les lumières s’éteignent et les Anglais de DON BROCO entrent en scène, accueillis par des applaudissements (quelquefois hésitants) et plusieurs cris de joie venus des premiers rangs. La surprise était complète il y a quelques mois, lors de l’annonce de ce groupe – plutôt orienté rock – comme première partie. Pari risqué donc. Lors des premières chansons, la foule hésite à bouger mais quelques mouvements de tête et déhanchés discrets se font voir au fur et à mesure de l’avancée du set, en plus de petites moqueries bon enfant venant des plus sceptiques. Pour autant, la jeune formation ne se laisse pas démonter : le chanteur Rob Damiani investit tout l’espace, danse, joue avec l’auditoire et tous semblent heureux d’être là ce soir. C’est alors que vient “Automatic” sur lequel le public est de suite plus réceptif. À la demande du frontman, toute la salle s’assoit, se relève tout en criant et sautant dans une ambiance des plus festives. Dur de trouver encore des sceptiques après cela. C’est d’ailleurs à partir de là que s’enchaîneront circle pit, cover de l’intro du “Killing In The Name” de Rage Against The Machine et wall of death, pour une ambiance détonante. En conclusion de sa performance, Don Broco quitte la scène sur son tube “Money Power Fame” sous les acclamations d’une audience conquise. Pari réussi !

 

 

 

C’est après une attente un peu longue dans une chaleur non négligeable et une excitation palpable (sur fond de You Me At Six) que les lumières s’éteignent à nouveau.

Les membres de BRING ME THE HORIZON arrivent enfin avec Oli Sykes (chant) en queue de peloton, finissant de déchaîner la foule. Un grand écran lumineux, placé derrière le groupe et prenant toute la largeur de la scène affiche paroles, couleurs et signes en tout genre. “Doomed”, première chanson du dernier album “That’s The Spirit” (2015), ouvre le show avec un chant clair étonnamment bien géré par le frontman. S’ensuit “Happy Song” dont le chant d’intro est repris en choeur par la foule et marquera le premier wall of death de la soirée. Notons que le chanteur s’essouffle relativement vite lorsqu’il screame, mais que l’effet est atténué par les backtracks et le soutien vocal apporté par Jordan Fish (claviers), assurant au mieux les parties claires et certains screams. Viennent par la suite les tubes “Go To Hell, For Heaven’s Sake” et “The House Of Wolves”, issus du très acclamé “Sempiternal” (2013). C’est d’ailleurs sur l’intro de ce dernier morceau qu’un circle pit, lancé par Sykes, partagera la salle en deux.

 

 

Dans la fosse, la chaleur intense n’arrête pas la foule (dans laquelle on peut apercevoir tout un tas de gens torses nus, filles comme garçons) sur le devenue culte “Chelsea Smile”. Ce dernier ravit les fans de la première heure et remet en forme les participants au moshpit. Hormis Oli qui interagit bien avec l’assemblée, les autres membres ne sont pas très communicatifs et se contentent de headbanger. Qu’importe : le son est bon, le jeu de lumière et l’écran donnent une atmosphère toute particulière à la prestation. Le public est, quant à lui, très réceptif, pogote et semble passer un très bon moment, même lors de la chanson la plus calme du set, “Follow You” où une partie de la foule s’extériorisera sportivement tandis que d’autres brandiront leurs briquets. Enfin, la soirée se termine en apothéose avec le rappel composé de “Blessed With A Curse” et de “Drown”, avec une fosse s’époumonant à chanter en choeurs, accompagnée par des jets de fumée provenant de la scène et des confettis recouvrant tout le Rocher De Palmer.

 

 

Bordeaux aura assisté en ce mois d’avril à un show de qualité, certes plus faible en agressivité que celui de 2013, mais pas moins agréable.

Setlist :

Doomed
Happy Song
Go to Hell, For Heaven’s Sake
The House Of Wolves
Chelsea Smile
Throne
Shadow Moses
Sleepwalking
True Friends
Follow You
Can You Feel My Heart
Antivist
—-
Blessed With A Curse
Drown