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BLUES PILLS @ Le Trianon (30/10/16)

La magnifique salle du Trianon accueillait les Suédois de Blues Pills le dimanche 30 octobre. Complètement à l’opposé de l’esprit d’Halloween, c’est dans une ambiance 70’s que le quatuor nous a plongé. Accompagné de Stray Train et Kadavar, le groupe de rock psychédélique est venu défendre “Lady In Gold”, sorti en août 2016. RockUrLife revient sur un concert flower power et haut en couleurs.

Le premier groupe à ouvrir le bal est STRAY TRAIN, jeune groupe blues rock originaire de Ljubljana, en Slovénie. Composée de quatre membres, la formation présente son nouvel et premier album intitulé “Just ‘Cause You Got The Money Off Your Back Doesn’t Mean The Circus Has Left Town”, un titre plus long que la carrière du groupe, fondé en 2015. Pendant une trentaine de minutes, la bande de Luka Lamut propose un son heavy blues, bien énergique, avec un rythme assez soutenu. Parfait pour nous mettre dans le bain.

 

 

Le deuxième combo à se produire sur la scène du Trianon est KADAVAR. Plus besoin de présenter le trio allemand, qui est, par ailleurs, un parfait opening act pour Blues Pills. Entre riff effrénés et solo de guitare parfaitement maitrisés, le niveau de jeux des musiciens n’est pas à contester. Plus un pour Christoph “Tiger” Bartelt, le batteur du groupe. Il arrive presque à faire le show à lui tout seul. On se demande à quel moment ses toms vont céder et ses cymbales lâcher. Le son semble maitrisé, jusqu’à ce que “Pale Blue Eyes”, la deuxième chanson du set, ne débute. Il devient quasiment impossible de distinguer la voix, pourtant portante, du frontman Christoph “Lupus” Lindemann. Elle semble complètement noyée par les instruments. Dommage ! Mais cela n’empêche pas le public de profiter du son heavy blues de Kadavar. Quelques pogos se distinguent dans la fosse. Cette dernière semblera même, par moment, plus agité que pendant Blues Pills, qui est pourtant la tête d’affiche de ce soir. Bien joué les gars !

 

 

Et c’est, enfin, au tour de BLUES PILLS de posséder la scène du Trianon. Le quatuor démarre sur les chapeaux de roue avec “Lady In Gold, extrait du dernier opus éponyme. A peine le show démarré, que nous voilà déjà scotché par l’incroyable puissance vocale d’Elin Larsson. La chanteuse, aux pieds nus, possède un coffre bluffant. Et elle n’hésite pas à en jouer, lorsqu’elle décide de chanter à cappella, comme notamment pour introduire “Devil Man”. Sa voix est impressionnante, fabuleuse et absolument merveilleuse, et nous laisse tous bouche béé. Par ailleurs, tout le set de Blues Pills est centré sur la charismatique leadeuse. A tel point, qu’il n’y a ni solo de guitare, ni solo de batterie. Les musiciens sont complètements effacés. Une simple présentation est faite, un peu avant le rappel. Difficile de considérer Blues Pills comme un groupe après les avoir vus en live. Mais au final, on peut même pas en vouloir à Miss Larsson. Son énergie, son talent, sa voix, on ne s’en lasse pas, on en veut plus, encore et toujours.

 

 

L’audience peine un peu à rentrer dans le show. Peu de pogos, peu de handbangs. La salle semble réservée. Peut-être pas convaincue ? On en doute, cependant. “C’est mieux que les hippies des années 70”, disent certains. L’ambiance Woodstock moderne semble, néanmoins, plaire au public. Et puis ça monte crescendo. Le pit est déchaîné. Et plus rien n’arrête Blues Pills, pour le plus grand plaisir d’Elin Lar… du quartette.

 

 

Après une performance d’1h30, Blues Pills se retire sous une tonne d’applaudissement. Nous, toujours bouche bées, sortons de la salle, les étoiles plein les yeux. Merci à Blues Pills pour cet incroyable concert.

Setlist :

Lady In Gold
Little Boy Preacher
Bad Talkers
Won’t Go Back
Black Smoke
Bliss
Little Sun
Elements And Things
You Gotta Try
High Class Woman
Ain’t No Change
Devil Man
I Felt A Change
—-
Rejection
Gone So Long