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BLOSSOMS @ La Boule Noire (24/10/16)

Après avoir découvert les Britanniques au Rock Werchter en juillet dernier, il était impensable de louper leur passage à Paris. Muni de son album éponyme sorti le 5 août, la très prometteuse bande de Stockport est prête à fouler les scènes européennes et s’imposer sur le devant de la scène britrock.

20h tapante, les festivités débutent avec BIGGER, groupe français venu du Jura qui se voit être confié de la lourde tâche de réveiller le public parisien en ce début de semaine. Très vite, la prestation scénique est hypnotisante, en particulier le frontman qui semble possédé par sa musique, à mi-chemin entre le génie et la folie, le tout accompagné d’une voix tout aussi impressionnante. À l’aise, ce dernier n’hésite pas à communiquer avec son auditoire, ne manquant pas une occasion de le faire participer.

 

 

Un rapide changement de matériel et BLOSSOMS fait son entrée sur scène avec le rock psyché de “Blow” sous les acclamations d’une Boule Noire bien garnie. On retrouve un groupe sûr de lui, prêt à présenter les titres de son premier effort studio depuis son EP. L’aisance et le professionnalisme de la formation britannique nous donnent l’impression d’être en face d’une formation rodée, qui arrive à convaincre grâce à sa musique sans s’aventurer dans des habitudes scéniques exubérante. Impossible de nier l’efficacité live des incontournables “At Most A Kiss”, “Texia”, “Deep Grass” ou encore “Blown Rose” que la bande délivre avec brio. Le frontman, Tom Ogden, n’a rien à envier à ses confrères. En effet, sa nonchalance contrôlée, mêlée à sa voix à mi-chemin entre Alex Turner (Arctic Monkeys, The Last Shadow Puppets) et Richard Ashcroft (The Verve), délivre avec facilité les airs britpop de la formation, s’accommode parfaitement aux quelques éléments électro et on découvre même une facette de celle-ci plus “raw” sur la ballade acoustique “My Favorite Room” que l’audience reprend à tue-tête.

 

 

On se laisse porter par les synthés et le riff répétitif mais pas lassant pour autant de “Honey Sweet”, la retenue vocale de Tom confère au titre cette atmosphère envoûtante qui prend tout son ampleur live. Chaque morceau semble être taillé pour la scène, “Cut Me And I’ll Bleed” nous fait découvrir le côté plus rock de Blossoms, on adhère. Cependant, “Smashed Pianos” casse un peu le rythme du set, l’écart sera vite pardonné avec “Across The Moor” et la ballade pop “Getaway”. Les acolytes nous quittent sur leur désormais classique et dansant de l’entêtant “Charlemagne” aux claviers très disco.

 

 

 

Une soirée durant laquelle les Britanniques nous présentent leur palette sonore sans accroc. Seul bémol : l’attitude un peu trop digne d’une première partie, le groupe reste un peu trop passif et enchaine les titres les uns après les autres d’une manière un peu trop expéditive. À noter qu’il n’y a eu aucun rappel pour ce premier show parisien en tête d’affiche. Blossoms jouera en première partie de Jake Bugg le 7 novembre prochain à l’Elysée Montmartre.

Setlist :

Blow
Texia
At Most A Kiss
Honey Sweet
Smashed Pianos
Across The Moor
Getaway
Blown Rose
My Favorite Room
Cut Me and I’ll Bleed
Deep Grass
Charlemagne