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BLACK STONE CHERRY @ Cabaret Sauvage (09/02/16)

To drop or not to drop? That is the question.

Fin de journée pluvieuse dans la capitale, les abords du Cabaret Sauvage sont déserts mais un petit attroupement ne laisse pas de place au doute. Avec l’annulation des Theory Of A Deadman, l’inconnue était de mise quant à la première partie ce soir. Vu ici et là sur les réseaux sociaux, c’est un certain TOSELAND qui est chargé d’ouvrir le cirque, le bal… peu importe ! Tandis que les spectateurs entrent au fur et à mesure, les Anglais démarrent déjà leur set. Bien heureusement, il nous est possible d’écouter les premiers morceaux du quintette de l’extérieur.

Evoluant dans un hard rock typé US, les morceaux se laissent écouter sans problème. La foule semble réagir de manière positive. Arrivé enfin à l’intérieur, il est maintenant possible de poser un visuel sur ces jeunes gens. Le frontman James Toseland est remuant et a un charisme certain, son bassiste lui aussi se démène. Les deux guitaristes restent quelque peu en retrait, mais la petite scène et leur matériel ne leur auraient pas permis de faire davantage. Comme dit, ce hard rock parfois typé US est plaisant mais manque d’originalité. James se dégage avec sa voix qui rappelle parfois le grain de voix de Myles Kennedy, toute proportion gardée.

Mais d’où sort ce groupe ? A vrai dire, James Toseland n’est pas un illustre inconnu. Double vainqueur du Superbike World Championship, son passé de sportif lui a sans doute permis de se rediriger vers l’une de ses passions qu’est la musique, après avoir mis fin à sa carrière suite à une blessure. Tout s’explique donc ! Avec un album et un EP au compteur, le second album “Cradle The Rage”, prévu le mois prochain, permettra de s’en faire une idée plus concrète qu’un bref passage. Plaisant mais à confirmer.

Moins fourni que lors du dernier passage dans cette même salle, BLACK STONE CHERRY évoluera tout de même devant une solide fanbase. Tandis que le nouvel album “Kentucky” sort le mois prochain via Mascott Label Group, cette tournée fait office de mise en bouche avant un retour prévu l’année prochaine. Qu’attendre donc de cette soirée ? Du lourd, du gras et du riff, comme toujours. Arrivé sous les acclamations, Chris Robertson (chant/guitare), Ben Wells (guitare), Jon Lawhon (basse) et John Fred Young (batterie) débutent d’emblée avec un trio explosif : “Me And Mary Jane”, “Rain Wizard”, “Blind Man”. Les premiers pogos se lancent et la température monte de plusieurs degrés immédiatement !

Un début de concert tonitruant pour nos comparses américains devant une foule conquise d’avance. La dynamique du show est bien maitrisée. Alors que quelques titres plus doux et midtempo font leurs apparitions, le groupe remet les bouchées doubles sans attendre en envoyant la sauce avec “Holding On…To Letting Go” ou après “Things My Father Said” lorsque le premier single du nouvel album “In Our Dreams” est joué. Sur cette nouvelle composition, on sent encore le combo en rodage. Comparé à la version studio, il manque encore un peu de liant et de profondeur au son, mais les musiciens se sont assez bien rattrapés sur la fin de leur interprétation. Un second vrai break interviendra avec un autre nouveau morceau. “The Rambler” est également tiré de “Kentucky” et ce dernier est la dernière piste de l’opus. Avec son texte très personnel et l’interprétation acoustique, autant dire que le moment émotion de cette soirée était bel et bien celui-ci, couplé au prochain titre de la setlist.

Le très prenant mais mélancolique “Peace Is Free” nous est dédié, à Paris et aux nombreuses touchées par les événements de novembre. A cette occasion Chris invite le public à prendre la main de ses voisins et de les tendre vers le ciel; un moment fort. Passé ce répit, place au clou du spectacle. Tout d’abord appelons “White Trash Millionaire” qui enflammera le pit puis un “Blame It On The Boom Boom” qui fera sursauter la foule sur les planches du Cabaret qui deviendra plus que sauvage ! Forcément le meilleur est pour la fin et cette fin est jouissive. “Lonely Train” mettra quant à lui fin au concert dans une chaude ambiance avant que le groupe ne reprenne partiellement “Ace Of Spaces”, faisant un petit clin d’œil à notre bon vieux Lemmy !

Avec un set quasi best-of dont un tiers consacré au second opus “Folklore And Superstition”, cette tournée faisait plutôt office d’amuse-bouche en attendant un concert axé sur le prochain album à venir. En effet les deux nouveautés jouées ce soir ne reflète en rien “Kentucky”. Black Stone Cherry en surprendra d’ailleurs plus d’un. Un retour aux sources réussi à lire prochainement ici même !

Setlist :

Me And Mary Jane
Rain Wizard
Blind Man
In My Blood
Violator Girl
Yeah Man
Holding On…To Letting Go
Soulcreek
Things My Father Said
In Our Dreams
The Rambler
Peace Is Free
White Trash Millionaire
Blame It On The Boom Boom
Lonely Train
Ace Of Spades