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BEARTOOTH @ Batofar (14/09/14)

Au cours de sa première tournée européenne, le quintette loud originaire de Colombus était de passage dans la capitale. Depuis sa formation en 2012, le groupe mené par Caleb Shomo (ex-Attack Attack!) a livré un EP ainsi que l’album “Disgusting” sorti en juin dernier.

Le premier groupe à monter sur scène est CROWN CARDINALS, vers 19h45, présent uniquement sur la date parisienne. Bien que la salle ne soit pas encore remplie, la formation française originaire de Caen nous présente une performance énergique et convaincante. On remarque qu’ils sont déjà connus de plusieurs personnes dans la salle, criant les paroles, ce qui fera sourire leur leader plus d’une fois. Le metalcore mélodique livré par les metalleux français nous fait clairement penser à celui de certains groupes américains tels que Memphis May Fire ou encore Our Last Night. La performance vocale de Max n’a d’ailleurs rien à envier à des noms plus connus. Après une trentaine de minutes, les musiciens quittent la scène tandis que leur chanteur prend le temps de discuter avec le public.

Entrée en scène des anglais qui ne sont pas étrangers du public parisien : CLIMATES. Les mélodies sont bien plus violentes que leurs prédécesseurs. Wes Thompson, invite à plusieurs reprises les moins timides à monter à ses côtés, l’un d’entre eux saisira même le micro durant “Three Years”. L’ambiance monte d’un cran durant les titres phares des britanniques tels que “Leaves Of Legacy”, Wes Thompson (chant) mentionnera d’ailleurs qu’il s’agit de sa chanson favorite à jouer sur scène. Bien que les premiers rangs paraissent convaincus, le reste de la salle demeurera assez silencieuse.

Peu de temps après, une seconde formation anglaise entre sur scène. DEAD HARTS se différencie énormément des autres formations de la soirée et nous présente un son bien plus hardcore. Ils détiendront le record de circle pit de la soirée, leur frontman, Matthew Baxendale alias “Bax”, descendra même parmi la foule à de nombreuses reprises. Les crowd surfing ainsi que les pogos ne s’arrêteront pas durant la totalité de leur set. Qu’on adhère ou non, le quatuor sait faire le show et a bien préparé la salle à accueillir Beartooth.

A 21h05, les lumières s’éteignent à nouveau et les premières notes de “The Lines” se font entendre. D’emblée, Caleb Shomo, frontman de BEARTOOTH, interpelle les personnes du fond de la salle en leur demandant de se rapprocher vers la scène. Le Batofar est alors bien plus rempli que durant les trois premières parties. Alors que l’audience est déjà bien échauffée, le chanteur annonce “In Between” qu’ils n’auraient apparemment pas l’habitude de jouer sur la tournée. Suivant les instructions de Shomo qui lui tend le micro, le public hurle les paroles du refrain. La performance scénique du combo de Columbus est à la hauteur de la réputation qu’ils s’est forgé. Mention spéciale à Oshie Bichar pour ses chants clairs sur des chansons telle que “Beaten In Lips”. Pour “Relapsing”, Paul (guitariste de Chunk! No, Captain Chunk!) se joint à Beartooth le temps d’un cours solo, durant lequel Kamron Bradbury en profite pour slammer. Le chanteur de Dead Harts fera également une courte apparition, encore une fois. Les chansons s’enchainent rapidement, l’interaction entre l’assemblée et les musiciens n’est pas transcendante. Ils quitteront la scène quelques instants, avant de revenir pour jouer leur ultime titre, “Body Bag”, qui clôturera le set.

Malgré leur excellente performance, on reprochera à Beartooth de n’avoir joué que trois quart d’heure, ce qui est bien trop court pour une tête d’affiche. Les américains laissent leurs fans sur leur faim, après avoir joué seulement neuf morceaux.