
Le 2 décembre 2025, Bad Omens investit le Zénith de Paris dans le cadre de la tournée Do You Feel Love Europe 2025. Une soirée qui confirme l’ascension fulgurante du groupe : énergie brute, scénographie millimétrée et public en fusion. Par rapport à leur date de février 2024 à la Salle Pleyel – plus intime et recentrée sur l’essentiel – cette étape parisienne marque une véritable métamorphose. Scène élargie, production décuplée, près de 6 000 fans survoltés : le metalcore alternatif de Bad Omens atteint ici une nouvelle dimension. Y compris dans les détails les plus inattendus… comme les confettis retrouvés jusque dans les chaussures des spectateurs.
The Ghost Inside
19h tapantes : THE GHOST INSIDE ouvre le bal avec un set aussi massif que chargé d’émotion. “Avalanche”, premier titre de la soirée, installe immédiatement une tension électrique. Les riffs ravageurs et le chant habité de Jonathan Vigil montent en intensité jusqu’à un “Engine 45” porté par une sincérité rare. Lights minimalistes, son clair, efficacité implacable : une entrée en matière qui ne cherche pas à voler la vedette, mais élève instantanément le niveau d’adrénaline dans la salle. Paris est déjà prêt à exploser.
BILMURI
À 20h, BILMURI fait basculer l’ambiance vers un registre plus hybride. Johnny Franck, souriant et charismatique, est entouré d’une équipe soudée, dont l’impressionnante Gabi Rose au saxophone et aux parties vocales. Sa présence magnétique et son timbre puissant captivent immédiatement. Le set alterne fun et technicité, notamment sur “ABSOLUTELYCRANKINMYMF’INHOG”, qui déclenche un bel élan collectif dans la fosse. Moment insolite : Noah Sebastian rejoint brièvement la scène sur “More Than Hate”, lunettes noires et nonchalance étudiée, pour lancer un simple “Hate” avant de disparaître dans un éclat de rires du public — clin d’œil assumé aux fans qui ironisent sur son absence habituelle sur ce passage. Une parenthèse amusante qui soude encore davantage la salle avant l’arrivée du headliner.
Bad Omens
À 21h10, le Zénith bascule dans l’obscurité. “Tape 1” retentit, puis “Specter” ouvre le set tout en retenue : nappes bleutées, fumée diffuse, voix cristalline de Noah Sebastian. Une introduction intime, presque vulnérable, qui arrache déjà quelques larmes parmi les fans… et annonce surtout la tempête BAD OMENS à venir.
La montée en puissance est fulgurante. “Glass Houses”, “Concrete Jungle”, “Artificial Suicide” : une trilogie incendiaire qui déchaîne la fosse entre headbangs synchronisés, walls of death et chants capables de faire vibrer les gradins. Noah impose une maîtrise vocale impeccable, du growl écrasant aux passages clean les plus émotionnels. Le reste du groupe livre une prestation tout aussi affûtée, confirmant que Bad Omens est désormais une machine live redoutable. La scénographie accompagne la performance avec une précision chirurgicale : lights parfaitement synchronisées, visuels dystopiques sur écrans géants, interludes tapes qui structurent le set comme une narration immersive. La collab surprise avec Jonathan Vigil sur “ANYTHING > HUMAN” déclenche une nouvelle vague d’hystérie, fusionnant metalcore et hardcore dans un moment de pure intensité.


Les premières performances de titres récents, dont “Dying To Love” et “Impose”, apportent un souffle neuf. Gabi Rose rejoint de nouveau la scène pour un solo de saxophone qui transperce l’atmosphère, tandis qu’un déluge de confettis recouvre la salle. L’union entre les fans de la première heure et les nouveaux venus est palpable : chaque cri, chaque saut amplifie la communion avec le groupe. Juste avant le rappel, les gradins se transforment en créature vivante : des milliers de pieds martèlent le sol, faisant vibrer le Zénith comme un monstre réveillé. Puis “Dethrone” surgit. Final apocalyptique, circle pits déchaînés, jets de flammes, growls dévastateurs. Noah mène la charge, maître d’un chaos parfaitement orchestré.


Bad Omens signe ici un concert où se confrontent feu et glace, maîtrise stylistique et déchaînement total. Un équilibre rare entre précision sonore et intensité émotionnelle. Une expérience immersive qui laisse les spectateurs épuisés, galvanisés, conquis.






