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AUGUSTINES @ La Boule Noire (10/10/16)

Deux ans après son dernier concert en tête d’affiche à La Maroquinerie, le groupe Augustines était de retour à La Boule Noire ce lundi 10 octobre. Connus pour la qualité de leurs shows, les Américains n’ont définitivement pas déçu leur public parisien.

A 19h15, FATHERSON, formation originaire de Glasgow, monte sur scène. Ce quatuor évolue depuis quelques années dans un style indie rock. De nombreux fans sont venus découvrir ces mélodies au chant plus ou moins aigu. Ils laisseront la scène à environ 19h50 sous les applaudissements.

 

 

A 20h15, c’est au tour de AUGUSTINES de se produire. La Boule Noire, ce soir-là, ne sera pas complètement remplie : environ cent à cent-vingt personnes auront fait le déplacement pour une capacité de deux cent. Mais les fans présents repartiront avec un souvenir mémorable.

A peine montés sur scène, les membres débutent les premiers riffs de “The Avenue”. L’audience se met petit à petit dans l’ambiance jusqu’à se lâcher complètement.

Billy McCathy, chanteur et guitariste, en profite pour converser avec l’assemblée après chaque chanson: “We don’t need a translator, you’re rock n’roll people!”. L’auditoire approuve immédiatement par des cris de joie tandis qu’un fan ne cesse de répéter : “We love you!”. Billy, totalement à l’aise, tel un humoriste durant son one-man-show, répond du tac au tac : “thank you bro, I need a f**** cigarette”. Les spectateurs ne s’arrêteront pas de rire à chacune de ses interventions, en particulier une jeune femme dont les fous rires se feront particulièrement remarquer : “J’aime ça ! Tu es totalement mon genre de femme !”, lui assène Billy sur un ton humoristique. En plus d’être un excellent blagueur, Billy étonne par ses jeux de jambes dynamiques et son chant sans faute. Il passera la soirée à remettre son béret qui tombera à chaque headbang. Le son est bon : chaque instrument est parfaitement équilibré et mis en valeur par les faisceaux de lumières tantôt blancs, tantôt bleus. En live, les chansons prennent une autre envergure, plus agressives et rentre-dedans.

 

 

Après une dizaine de morceaux, l’ambiance s’adoucit : “Pouvez-vous baisser ces lumières ?”, demande le frontman toujours sur le ton de la rigolade. Aussitôt, le technicien, situé vers le fond la salle, éteint complètement la scène en réponse. C’est l’hilarité dans la salle. Le chanteur rit à gorge déployée. Les lumières se rallument mais plus discrètes. Les premières mélodies au piano de “Philadelphia” retentissent, le rythme ralentit, l’ambiance devient plus nostalgique. Cette ballade est l’occasion de mieux entendre la voix de Billy McCarthy, qui a mis de côté sa guitare. Avec surprise, les membres termineront la chanson sur un rythme accéléré très punk histoire de réveiller à nouveau le public.

 

 

À 21h59, les Américains sortent sous les applaudissements de la salle. Les minutes passent mais l’audience n’en démord pas et continue de réclamer le combo pendant près de cinq minutes.

 

 

Le bassiste Eric Sanderson fait son apparition seul sur scène, attrape le micro et commence une conversation avec les fans en évoquant leur tournée. Quelques minutes plus tard, il sera rejoint par son comparse : “Faites quelque chose de votre vie dont ils vous auraient pensé incapable !”, lance Billy avant de débuter une mini-séance de respiration avec l’ensemble des fans. Le batteur et le trompettiste refont surface, la chanson qui suit est “Nothing To Lose But Your Head”. Titre après titre, le chanteur annoncera chaque chanson comme étant “the last song”, mais au bout de la troisième fois, l’assemblée n’est plus dupe. En fin de compte, ce rappel sera l’occasion de jouer encore six titres, de quoi donner l’impression d’un concert qui n’en finira jamais. Après avoir rendu la scène à 22h49 précise, le groupe reviendra après quelques minutes de pause pour les applaudissements et pour serrer les mains des fans.

 

 

 

Il est très rare de voir une formation tenir plus de 2h30 de pur live. Augustines est définitivement un groupe généreux, voire trop. Réellement passionnés de musique, les musiciens sont en interaction totale avec leur public et se donnent à 100%. Il est difficile de percevoir cette énergie en écoutant simplement le CD, donc n’oubliez pas de prendre vos places au prochain concert pour vivre un vrai moment musical.

Setlist :

The Avenue
Headlong Into The Abyss
Augustine
Are We Alive?
Juarez
Book Of James
Strange Days
Waiting On The Stairs
Waltzing Matilda
Now You Are Free
Ballad Of A Patient Man
Philadelphia (The City Of Brotherly Love)
Nothing To Lose But Your Head
Chapel Song
Weary Eyes
Landmine
Walkabout
Cruel City