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Arctic Monkeys @ Zénith (07/11/13)

Sous la pluie battante, les fans courent vers le Zénith, où les Arctic Monkeys joueront le premier de ses deux dates parisiennes. La salle est blindée, le groupe britannique ayant un public varié : des rockeurs aux hipsters, réunis pour une soirée inoubliable.

Après une prestation remarquable des Irlandais de THE STRYPES en première partie, dont les membres ont entre 16 et 18 ans et dont la prestation est plus proche de grands rockeurs que le baby rock des BB Brunes, les fans des singes polaires s’impatientent.

Un géant logo AM clignote derrière la batterie, tel un battement de cœur, annoçant l’arrivée imminente sur scène de la bande de Sheffield, ARCTIC MONKEYS. Ce qui me frappe le plus dans ce moment d’anticipation est le nombre de smartphones dans la fosse, captant ce moment magique de leur entrée sur scène. Le groupe d’Alex Turner débute avec “Do I Wanna Know?”, premier titre phare de son dernier et cinquième album AM. Langoureux et entraînant, la foule reprend les chœurs. La performance est sans faille, la voix d’Alex est chaude et claire, sans signe du laryngite qui avait contraint le groupe à annuler leur concert en Allemagne le 4 novembre. Cet AM clignote toujours, au rythme de la batterie impressionnante de Matt Helders alors que le groupe enchaîne avec Brainstorm. De l’iconique “Don’t Sit Down ‘Cause I’ve Moved Your Chair” aux classiques comme “Old Yellow Bricks” et “Pretty Visitors”, ainsi que des nouveautés comme “Fireside” et le prochain single “One For The Road”, les Arctic Monkeys font le bonheur des fans, la fosse pleine à craquer est en transe. Cependant, malgré un beau setlist et un bon son, l’ambiance paraît mièvre par moments. Mais ça reviendra… Alex Turner, un charmeur en costume de crooner et des cheveux gominés façon rockabilly, ne s’adresse au public que pour dire “bonjour Paris” et remercier le public d’être venu – c’est déjà remarquable, il est un brin plus à l’aise qu’auparavant. De rien, Alex. Maintenant, joue. Des titres anciens comme Fluorescent Adolsecent et “I Bet That You Look Good On the Dancefloor” sont désormais des incontournables. Et c’est la frénésie lorsque le groupe joue “Piledriver Waltz” pour la première fois en live, accompagné sur scène de Bill Ryder-Jones, l’ex-guitariste des Corals.

Certains déplorent l’absence de “505” du setlist, qui clôturait chaque concert. Ce soir, et en grande pompe, l’honneur revient à “I Wanna Be Yours”, annonçant la fin de la soirée alors que la machine commençait à se relancer… Mais il y a les encores, trois au total, où le groupe se donne à fond : “Snap Out Of It”, “Mardy Bum” et, pour un au revoir rock glam, “R U Mine”. Oui, Paris is yours. Les conditionnels trouvent ce concert déjà “mythique” et pourront revivre l’expérience sur les vidéos qu’ils ont captés sur leur smartphones.

Setlist :

Do I Wanna Know?
Brainstorm
Dancing Shoes
Don’t Sit Down ‘Cause I’ve Moved Your Chair
Crying Lightning
One For The Road
Fireside
Reckless Serenade
Old Yellow Bricks
Why’d You Only Call Me When You’re High?
Arabella
Pretty Visitors
I Bet You Look Good On The Dancefloor
Cornerstone
No.1 Party Anthem
Piledriver Waltz
Fluorescent Adolescent
I Wanna Be Yours
—-
Snap Out Of It
Mardy Bum
R U Mine?