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ARCHITECTS @ Adidas Arena (29/09/25)

C’est jour de fête ce lundi 29 septembre ! Architects choisi Paris et sa récente Adidas Arena pour lancer officiellement le deuxième volet de sa tournée européenne. Une affiche de choix, puisque les vétérans britanniques embarquent avec eux Wage War et House Of Protection, autres fleurons de la scène metalcore. L’occasion pour les fans parisiens de découvrir en live The Sky, The Earth & All Between. Un show passionné, main tendue aux fans de la première heure, faisant le pont entre les riffs rageurs d’hier et la modernité assumée d’aujourd’hui.

House Of Protection

C’est dans une Adidas Arena clairsemée mais impatiente que HOUSE OF PROTECTION fait son entrée. Le duo, formé par Stephen Harrison et Aric Improta après leur départ de FEVER 333 à cause de tensions internes, semble bien décidé à marquer les esprits. Il faut dire qu’il s’agit de leur tout premier passage en France sous cette forme. Et les fans ne sont pas près de l’oublier.

Dès l’ouverture avec l’énergique “Pulling Teeth” le public bouillonne. Moins d’une minute aura suffi pour provoquer le premier moshpit de la soirée. Pas, ou peu de lightshow, et un rideau noir recouvrant à peine les couleurs de Wage War en guise de backdrop : la scénographie dépouillée colle parfaitement à l’énergie punk du groupe. Et en quelques instant l’Adidas Arena prend des allures de club. Le groupe envoie “Learn To Forget” et c’est depuis milieu de la fosse que nous retrouvons l’hyperactif Harrisson. Un circle pit furieux se forme instantanément autour de lui, embrasant la salle pendant tout le morceau. Les présentations sont faites.

De retour sur scène pour “Afterlife” le groupe déroule un show survolté. Seulement deux et situé à chaque extrémité du plateau, les musiciens occupent parfaitement l’espace. Et pas un centimètre de scène n’aura été foulé. Du praticable en avant-scène aux baffles Orange jusqu’à la grosse caisse d’Improta. Ce dernier, batteur surdoué que l’on imagine biberonné aux performances de Travis Barker, ne tient pas plus en place que son acolyte. Il finira carrément par donner les baguettes à un membre du staff pour aller rejoindre Stephen sur le catwalk et livrer une version survoltée de l’irrésistible “Godspeed”.

Un véritable concentré d’adrénaline qui transpire autant la passion que l’amitié. Rarement il nous aura été donné d’assister à des premiers pas aussi convaincants.

Wage War

Vingt minutes plus tard, la salle continue de se remplir timidement et se masse dans la fosse. Les lumières s’éteignent. Prêt à en découdre, WAGE WAR fait son entrée. Accompagnés par l’intro martiale de “TOMBSTONE” on sent vite que le groupe n’est pas là pour enfiler des perles. Toutefois, et certainement dû au grand écart de style et d’attitude avec House Of Protection, l’auditoire ne se met que timidement dans l’ambiance.

Il faudra attendre “Low” pour que la sauce prenne réellement. Si visuellement le groupe ne propose rien d’innovant, le son est massif et Briton Bond endosse parfaitement son rôle de maître de cérémonie. L’audience, maintenant acquise à la cause, répond à tous les appels. Les bras se lèvent, les cercles se forment et les wall of death s’entrechoquent comme sur les dévastateurs “Stitch” et “The River”.

Pouvant passer du deathcore au rock alternatif jusqu’au metal industriel avec une facilité déconcertante, Wage War joue sur les textures sonores. Fidèles défenseurs d’une certaine forme de metalcore, affranchi d’étiquettes réductrices. Mais une étoile est particulièrement brillante dans cette constellation sonique : la voix de Cody Quistad. Sa performance est une véritable masterclass de metalcore mélodique, où justesse et puissance se conjuguent avec émotion. Véritables moment suspendus, “Circle The Drain” et “MAGNETIC” feront frissonner le public et nous laissera bouche bée. La grande classe.

Architects, une entrée en matière sous tension

Il est environ 21h45 lorsque retenti un morceau annonciateur : “Don’t Stop Me Now” de Queen. Les fans reconnaîtront là un signe de ralliement, le titre lançant également les concerts de la tournée européenne du printemps dernier. L’occasion également de se rendre à l’évidence : la salle ne sera pas pleine ce soir. Qu’importe, la clameur du public comble rapidement le vide lorsque les lumières de la salle s’éteignent pour faire place à l’intro stroboscopique de “Elegy”. La scénographie, sobre mais résolument moderne s’accorde parfaitement avec les ambitions de grandeur de ARCHITECTS. Ponts de lumière mouvants, écran géant central et son caméraman attitré, plateforme a deux niveaux et un Sam Carter prêt à dévorer l’Arena. “Whiplash” et “when we were young” finissent de lancer le set avec une intensité folle. Le son est massif et l’émotion est palpable. Carter lâchera même un “Oh my god“, réalisant l’accueil puissant que lui a réservé son audience parisienne.

Une communion totale avec le public

Le lien est fort entre le groupe et ses fans, et le set bascule dans une interaction totale avec avec la foule. La salle résonne des cris de l’assemblée qui reprend en cœur tous les refrains des Anglais. Sam Carter ira jusqu’à lâcher le micro sur “A Match Made In Heaven”. Un titre qui n’a pas été joué en terre française depuis 2019 ! Dans cette même démarche, Architects saupoudre sa setlist de morceaux plus anciens comme “Doomsday”, “Gravedigger” ou “Red Hypergiant”. Si le groupe paraît moins à l’aise avec cette partie du répertoire, la salle est séduite. Et c’est un véritable pont qui se crée entre deux époques. Puis “Meteor ” cimente cette union, dans une performance mémorable ponctuée par un clapping immense. Carter en profite pour remercier chaleureusement l’assistance de soutenir les choix créatifs du groupe. “Everything Ends”, porté par un superbe jeu de lumière et les flashs du public, scelle ce moment de communion.

Une main de fer dans un gant de velours

Malgré quelques passages plus plats notamment sur “deep fake”, “Red Hypergiant”, “Royal Beggars” ou “Impermanence”, Architects montre qu’il sait également montrer les crocs. Dans un featuring prévisible mais savoureux, House Of Protection envahit la scène sur “Brain Dead” pour un moshpit mémorable. “Black Hole”, cathartique, est présenté comme une “safe place pour notre colère” et trouve écho avec “Seeing Red” en rappel. Le temps d’une brève pause photo, le show s’achève sur “Animals”, et son riff à la Gojira (cocorico !).

Une baston dans les règles de l’art, promesse de nombreuses courbatures et contusions. Une fin de set qui fera à coup sûr le bonheur des pharmaciens le lendemain !

Architects Setlist Adidas Arena, Paris, France, European Tour 2025

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