ReportsSlideshow

ALESTORM @ Olympia (30/01/23)

Yo ho ho ! Entre les pirates d’Alestorm et les créatures diverses et variées venues d’univers lointains, l’Olympia devient fantasy le temps d’un soir !

Les caïds des îles

Les cagoulés de RUMAHOY démarrent la soirée avec quelques minutes d’avance. Entre l’Écosse et l’Amérique, la bande de joyeux lurons déballent une cargaison mélodique digne des plus grands (non clairement pas.) Des chœurs bien sentis, quelques samples et mélodies simplistes mais efficaces, c’est avant tout la voix de l’imposant Captain Yarrface qui est l’attraction du groupe. Mention spéciale à la reprise de “Not Looking For Love”, revue et revisitée évidemment, qui enflamme le dancefloor.

Les nains transalpins

On assiste sans doute à l’un des changements de plateaux les plus rapides de l’histoire avant d’accueillir l’un des temps de forts de la soirée. Ladies and gentlemen : WIND ROSE ! Prenez Tolkien, écartez quelques nains… vous venez de créer un groupe de power metal, et ils font sensation depuis de nombreux mois maintenant. Venu de l’autre côté des Alpes, Francesco Cavalieri (chant) et les siens usent du temps accorder pour sortir un best of des familles des plus efficaces. La recette est simple : une bonne thématique, des chœurs puissants, des mélodiques folk attrayantes et une dose d’autodérision. D’ailleurs l’attente et la réaction du public ne mentent pas ! “Drunken Dwarves”, “Together We Rise” repris à l’unisson et la mythique reprise (oui le mythique, on en est là) de “Diggy Diggy Hole” font trembler Paris et ses catacombes ! En même temps, lorsque le refrain est littéralement traduit par “Je suis un nain et je creuse un trou“, comment ne pas succomber à tant de poésie ? Une version “dance mix” clôture les festivités, dans la joie et la bonne humeur.

From another dimension

Changement de décor et d’univers et changement de chanteur. GLORYHAMMER est aujourd’hui mené par Sozos Michael (chant), que l’on a déjà vu évolué du côté de Clisson l’été dernier. Alors qu’un nouvel album est prévu cet été, l’heure est à la répétition générale. Tandis que les “hoots hoots hoots” descendent des travées, “The Siege Of Dunkeld (In Hoots We Trust)” et “Gloryhammer” lancent tambour battant un set plus conséquent que les deux premières formations. Bien que l’univers délirant venu d’un autre univers est en décalage avec les trois autres, les fans restent investis et accompagnent le groupe avec vigueur et courage. Les licornes sont mises à l’honneur et les morceaux tels que “Hootsforce” ne manquent pas d’animer les foules. Malgré une technique vocale intéressante, difficile de comparer avec son talentueux prédécesseur. Autre petit bémol : le rythme. Beaucoup de coupure entre morceaux, la performance aurait méritée plus de fluidité. Le grand final avec “The Unicorn Invasion Of Dundee” signe la fin de leur voyage parisien, sous les hourras.

Pirates sympas cherchent public sympa

Tandis que le canard gonflable géant prend ses aises, la piraterie francilienne attend patiemment d’accueillir ses maitres. Est-il encore aujourd’hui nécessaire de présenter les fous d’ALESTORM ? Eux qui écumaient les petites salles se sont vite emparés des plus grandes scènes dans les plus grands, et les petits, festivals du monde entier. Entre l’ode faite aux corsaires du monde entier et leur volonté de faire danser, avec une pointe de ridicule, les foules, tous les ingrédients sont réunis pour convertir l’Olympia en temple de la débauche musicale.

Vu, revu, rerevu, “Keelhauled” dynamite tout ce beau monde et nous voilà parti, à voguer, dans cette marée… humaine ! Disposant aujourd’hui d’une conséquente discographie, le mélange de toutes leurs époques confondus ouvre à de multiples associations. “The Sunk’n Norwegian” et “Alestorm” remettent le pied à l’étrier, tandis qu’on se remémore facilement leurs clips aussi cons qu’excellents. Des refrains repris à tue-tête, des histoires d’alcool, des voyages dangereux et un brin d’idiotie résument parfaitement leur escale parisienne.

“Hangover” et “Tortuga” verront leur Captain Yarrface participer à la fête, tandis qu’un intense combat avec un poulpe géant mettra Christopher Bowes (chant/claviers) à rude épreuve. Que d’émotion, quelle aventure ! Sans oublier “Shipwrecked” et “P.A.R.T.Y”, non mais !

“Drink” et “Fucked With An Anchor” mettent un point final à une prestation de haute volée dans une ambiance aussi électrique qu’incroyable. Un regret tout de même : l’absence de la mythique trilogie “Wooden Leg”. La prochaine fois on l’espère !

Paris saboté, Paris pillé, Paris libéré !

Alestorm Setlist L'Olympia Bruno Coquatrix, Paris, France, EUROPEAN TOUR 2023