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AIRBOURNE @ Zénith (28/11/22)

Après avoir enflammé le Hellfest et Paris La Défense Arena en première partie d’Iron Maiden cet été, Airbourne est de retour dans une salle à dimension plus humaine : le Zénith !

Made in Sweden

Crobot ayant dû annuler sa participation à la tournée, BLUES PILLS sera seul pour entamer les réjouissances. Vers 19h45, le quatuor suédois investit la scène avec son blues rock qui sent bon la sueur et l’interdit. Malgré l’enthousiasme et l’énergie du groupe habitué aux salles françaises, le public lui réserve un accueil plutôt timide. En revanche, nul doute que tous les regards convergent vers l’envoûtante Elin Larsson et sa longue crinière blonde. Véritable showgirl, la chanteuse possède un charisme et un coffre impressionnant qui relèguent ses comparses au second plan. Entre tubes rock, solos de guitares endiablées et balades bluesy, Blues Pills livre un set aux ambiances variées qui démontre l’étendue de son talent. On aurait pas boudé une ou deux chansons de plus !

Un show à l’australienne

Un joli drapeau orange estampillé du logo d’AIRBOURNE prend place derrière les murs d’amplis Marshall. Voilà qui n’augure que du bon ! Les dignes héritiers d’AC/DC font partie de ces groupes qui n’ont pas besoin du prétexte d’un nouvel album pour enflammer la scène. À 21h tapantes, le thème de Terminator 2 résonne et le quatuor fait son entrée fracassante sur “Ready To Rock”. Les jets de gobelets remplis de bières et les premiers slams ne se font pas attendre. Il faut dire que Joel O’Keeffe et consorts ont la réputation d’être des bêtes de scène. Et il n’est pas question de faillir à la tâche, une réputation cela s’entretient. Headbang, lancer de bières ou brassage de foule, celui qui a fait d’Angus Young son exemple n’a aucune limite quand il s’agit de “célébrer le rock” !

Are you ready to rock?

À question évidente, réponse évidente : oui. L’audience est déchaînée et ce que Airbourne lui donne sur ses classiques “Too Much, Too Young, Too Fast”, “Back In The Game” et autre “Boneshaker”, l’assemblée lui rend au centuple. Circle pit, slams et lancers de gobelets, tout y passe pour le grand bonheur des frères O’Keeffe. Et ce n’est pas les quelques problèmes de sons, larsen et basse grignotant un peu les guitares, qui risquent de menacer la bonne humeur qui passe d’un côté à l’autre de la scène. Pour ne pas larguer ses quatorze titres en moins d’une heure, Airbourne rallonge quelques chansons pour ménager le suspense. Heureusement, le dosage et bon et ne tombe jamais dans l’excès, ce qui permet à l’ambiance de rester survoltée.

Quelques surprises et du whisky

Jusqu’ici, on pourrait reprocher à Airbourne de ne pas prendre de risques. Mais avec six albums au compteur et une folie bien vivante, les Australiens savent toujours surprendre leur public. À défaut d’avoir pu démontrer une nouvelle fois ses talents d’escaladeur, Joel est descendu prendre la température dans la fosse avant d’éclater une canette de bière sur sa tête. Avant “It’s All For Rock ‘n’ Roll”, un caisson à l’effigie de Motörhead rempli de verres arrive sur scène et le chanteur/guitariste se lance dans un vibrant hommage à Lemmy. Sans oublier de servir du whisky à ses comparses et à quelques chanceux du premier rang. Après un court rappel, Airbourne revient chanter son amour inconditionnel du rock sur “Live It Up”, “Rock ’n’ Roll For Life” (nouveau titre) et “Runnin’ Wild” où le public, assis, sera mis à contribution pour un dernier plongeon en enfer !

Un vieux copain pour la vie

Pendant une heure et demie, les Australiens ont mis le feu au Zénith en déchaînant fosse et gradins. Loin des strass et paillettes, le quatuor incarne une certaine image d’un hard rock authentique et révolu. Au final, assister à un concert d’Airbourne, c’est comme revoir un vieux copain. On sait qu’on va s’en descendre plusieurs, qu’on va se raconter les mêmes histoires et qu’on va surtout beaucoup s’amuser. À l’année prochaine, avec un nouvel album peut-être ?

Airbourne Setlist Le Zénith, Paris, France 2022