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WHITESNAKE @ Olympia (19/07/16)

Trois années se sont écoulées depuis le dernier concert de Whitesnake en France et plus de sept ans depuis le dernier dans la capitale ! En ce mois de juillet 2016, c’est dans la prestigieuse salle de l’Olympia que le serpent blanc allait déverser ses hits, un événement à ne pas manquer !

Depuis la fin du cycle lié à la sortie de “Forevermore” (2011), plusieurs événements ont marqué le groupe. Tout d’abord le départ du guitariste Doug Aldrich, qui souhaitait consacrer son temps à divers projets musicaux tels que Revolution Saints, mais également une tournée en compagnie de Glenn Hughes et plus récemment son arrivée au sein de The Dead Daisies. Ainsi c’est Joel Hoekstra (Night Ranger) qui fut annoncé pour tenir la seconde place de lead guitariste. 2015 marqua également la sortie d’un nouvel album, “The Purple Album”, où Coverdale rend hommage à sa période purplesque en reprenant bon nombre de hits. L’Hexagone n’aura pas eu la chance de voir cette tournée et c’est donc au travers d’une tournée best of que Whitesnake vient de nouveau à la rencontre du public français.

Avant d’en découdre avec les hits des années 80 et 90, place aux Nord-Irlandais de THE ANSWER qui, eux, fêtent les dix ans de leur tout premier album “Rise” (2006). Au cours d’une trentaine de minutes, Cormac Neeson (chant), Paul Mahon (guitare), Micky Waters (basse) et James Heatley (batterie) vont interpréter pas moins de cinq titres du dit disque avec notamment “Under The Sky” ou encore “Come Follow Me” et “Preachin'” pour ne citer qu’eux. Habitué des salles françaises, il faut tout de même avouer que ce concert est, de loin, le moins abouti. Pourquoi ? La dynamique est étrange et le premier opus est sans doute, lui aussi, moins abouti que les dernières réalisations studio. Ajouté à cela, deux nouveautés complètent le set, toutes deux tirées de leur prochain album à paraitre, “Solas”. Ainsi, le calme “Thief Of Life” et le morceau éponyme sont joués. Une curieuse fin que de conclure de la sorte tant “Solas” est, au premier abord, peu entraînant mais plutôt envoûtant. Il nous tarde donc de les revoir en fin d’année en compagnie de The Dead Daisies afin de rattraper cette petite déception.

 

 

La courte attente passée, place enfin à WHITESNAKE ! La formation fait son apparition sous les acclamations de l’assemblée avant de débuter avec “Bad Boys”. Ce début de set est tout bonnement déroutant puisque cinq hits se succèdent sans aucune pause. “Slide It In”, “Love Ain’t No Stranger”, “The Deeper The Love” et “Fool For Your Loving” rendent la foule dingue. Sur scène, l’excellent frontman qu’est David Coverdale occupe son espace comme un maître. Il ne cesse d’aller et venir, interpellant les premiers rangs ainsi que le balcon de l’Olympia. Bien évidemment celui-ci garde toujours ses petites manières caractéristiques à savoir ses magnifiques et inégalables touchés capillaires ou autres duckfaces. Quoiqu’il en soit, ce départ en boulet de canon est une réussite. Reb et Joel assurent, Tommy donne l’impression d’avoir vingt ans, quant à Michael et Michele, leurs parties sont assurées avec brio.

 

 

 

 

L’une des questions qui entoure ce show est bien entendu la voix de Coverdale. Globalement, cette dernière n’est pas extrêmement mise en avant durant le concert, quasi au même niveau que les instruments puis les nombreux chœurs soutiennent David sur bon nombre de passages. La tendance de ces dernières années est plus encore confirmée ce soir : David n’a clairement plus cette voix si éclatante qui était sa marque de fabrique et l’un des atouts de Whitesnake et de Deep Purple lorsqu’il a fronté le groupe. Bien qu’il ne sonne pas faux, Coverdale n’y est plus. Les guitares sont détunées pour lui permettre d’atteindre les aiguës plus facilement et encore. Passé cette première partie, la dynamique sera plutôt hachée et pour cause. Guitariste, bassiste et batteur iront de leur petit moment solo. Les avis sont partagés mais ces moments sont concrètement hautement dispensables. La fin du set approche et une seconde grosse salve de hits va résonner dans la salle. “Is This Love”, “Give Me All Your Love” et “Here I Go Again” avant le rappel et ”indétrônable “Still Of The Night”.

 

 

 

 

Ce concert best of est plutôt une réussite. Le lightshow est excellent, le son un tout petit peu moins – quelle idée de balancer les soli à gauche ou à droite ? – et Coverdale s’en sort. Certains attendaient des reprises de Deep Purple en référence au dernier opus sorti, d’autres attendaient des titres du Whitesnake moderne “Good To Be Bad” et “Forevermore”, il n’en sera malheureusement rien. Le public sort ravi et l’essentiel est bien là ! Enfin, se pose la question de l’avenir de Whitesnake. David Coverdale avait récemment parlé de sa proche retraite; le concert de ce soir est-il le dernier à Paris ? Une tournée d’adieu arrivera-t-elle bientôt ? On le saura tôt ou tard.

Setlist :

Bad Boys
Slide It In
Love Ain’t No Stranger
The Deeper The Love
Fool For Your Loving
Ain’t No Love In The Heart Of The City / Judgement Day
Slow & Easy
Crying In The Rain
Is This Love
Give Me All Your Love
Here I Go Again
—-
Still Of The Night