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TOKIO HOTEL @ Olympia (21/03/17)

C’est à l’occasion de la tournée promotionnelle du nouvel opus “Dream Machine” que nous retrouvons le quatuor allemand dans l’une des salles les plus prestigieuses de la capitale.

Tokio Hotel, ce fameux groupe allemand de renommée internationale qui, bien que sorti du fin fond de l’Allemagne de l’Est, s’est retrouvé sur les plus grandes scènes européennes en l’espace de deux albums. Oubliez les looks excentriques, leur pop rock adolescent, avec “Kings Of Surburbia” et maintenant “Dream Machine“, les Teutons ont réinventé leur son et leur image pour un nouveau départ bien mérité !

Première surprise de la soirée, la première partie est assurée par le DJ résident NRJ nommé ALEX WAT qu’on ne verra pas durant tout son set, caché derrière un rideau noir obstruant toute vision. Il intervient pour chauffer la salle à grand coup de “est-ce que vous êtes prêts pour Tokio Hotel ?” rapidement l’ambiance retombe comme un soufflet face à un auditoire plus qu’impatient !

Les lumières s’éteignent et ce fameux rideau fini par tomber sur les premières notes de “Something New”, ouvrant également “Dream Machine”. Depuis plusieurs années maintenant, TOKIO HOTEL consacre un effort tout particulier à la mise en scène et aux costumes et autant dire que ce soir, nous ne sommes pas déçus ! Bill Kaulitz (chant), son frère Tom Kaulitz (guitare/synthés) ainsi que Georg Listing (guitare/synthés) surplombent l’Olympia sur une structure métallique futuriste jonchée de néons. Lorsque le beat fait son entrée, l’audience danse sans se faire prier ! C’est après “Boy Don’t Cry” que Bill retire le masque qu’il portait tantôt avant d’enchaîner sur le combo “Feel It All” et “Love Who Loves You Back” qui transforment l’Olympia en véritable dancefloor.

 

 

Globalement, après un avis mitigé sur l’album “Dream Machine”, c’est le rendu live qui fait pleinement apprécier des titres comme “Better”, “Easy” et “Stop, Babe” qui perdent leur côté robotique pour gagner en émotion. Le reste de la setlist est un enchainement parfaitement concocté et arrangé live pour nous faire danser et transpirer comme le dit Bill ! Gustav Schäfer (batterie), bien que mis en avant sur la scène reste trop dans la pénombre à notre goût, Bill assure le show comme à son habitude et n’hésite plus à se déhancher joyeusement ! L’alchimie entre ce dernier et son jumeau est toujours aussi flagrante sur scène, ces derniers partagent même un duo sur “Cotton Candy Sky”. Georg, quant à lui, reste assez présent sur la structure, venant sur le devant de la scène de temps en temps afin d’interagir avec son public.

 

 

Exceptionnellement, la formation a décidé d’insérer dans la setlist des morceaux plus anciens, de quoi ravir les fans de la première heure ! Au programme : “Darkside Of The Sun”, “Automatic”, “Black” que les fans chantent dans sa version allemande “Schwarz” et bien sûr l’incontournable “Durch Den Monsun”. C’est précisément durant ce morceau qu’on réalise le tour de force que TH a opéré. Tokio Hotel a pris le pari de recommencer à zéro, réinventer un son et une identité à un groupe qui avait pourtant une image et une marque forte. Le quatuor s’est offert une seconde jeunesse qui le lui rend bien, l’Olympia semble ravi et nous aussi ! Tout est impeccable, la justesse et la précision vocale de Bill est toujours aussi saisissante, la production est au-delà de nos espérances. Minuscule bémol sur la performance de “Run, Run, Run”, on déplore beaucoup trop d’effets posés sur la voix de Bill qui dénature le côté saisissant du titre et nous empêche de rentrer pleinement dans l’univers de ce dernier.

 

 

Si vous vous sentez prêts à prendre le pas sur les aprioris et mettre de côté la nostalgie de leur premières années, Tokio Hotel est un véritable bijou d’électro rock, le tout ponctué de ballades sur lesquelles la voix de Bill excelle. Une chose est sûre, après cette belle soirée, chez RockUrLife on est conquis !