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SOLIDAYS 2015 – Jour 2 (27/06/15)

Même si quelques gouttes de pluie sont apparues la veille, le soleil et la chaleur sont toujours de sortie pour cette seconde journée à Solidays.

FEU! CHATTERTON (Domino) – 18h, notre premier concert de la journée sera l’une des nouvelles sensations made in France du moment. Le quintette, mené par le charismatique et nonchalant Arthur, en costard malgré la canicule, déversera ses textes empreints de poésie et de romantisme à la française, mêlant slam et parties chantés. Vocalement proche d’une interprétation habitée à la Brel, la voix cassée pouvant également faire penser à du Bertrand Cantat (Noir Désir) et certains oseront même la comparaison avec Gainsbourg. A peine le temps d’interpréter cinq morceaux dont “La Mort Dans La Pinède” ou encore “La Malinche” que la bande de dandys terminent déjà sa performance en trente minutes devant une foule conquise d’avance, set estampillé “Paris Jeune Talents” oblige. Il faut aimer la musique très perchée pour être dedans (ou bien être hipster ou bobo). Pour les adeptes, à noter la sortie du premier album le 16 octobre, suivi d’un concert le 19 octobre au Trianon.

 

 

THE VACCINES (Bagatelle) – Sans transition, en route pour le premier set rock de ce samedi. Face à une foule très compacte, les Anglais envoient mélodies pop, riffs acérés, à une vitesse effrénée, le tout avec fougue et insolence ! Parmi les douze titres joués, seulement quatre seront issus du nouvel album “English Graffiti” paru il y a peu. Qu’importe, les festivaliers réagissent du feu de dieu en dansant et en dansant sur la pelouse de Bagatelle.

 

 

XAVIER RUDD & THE UNITED NATIONS (Paris) – Voulant à la base assister à la Balloon Party ayant attisé notre curiosité, cette dernière sera tout bonnement annulée. Curieux jusqu’au bout, on jettera tout de même un oeil au set folk/world music de Xavier Rudd, qui mettra une ambiance festive à la grande scène !

 

 

BRIGITTE (Dôme) – 21h, il y a tellement de monde dans et à l’extérieur du chapiteau qu’il est impossible d’accéder et voir la prestation hypnotisante des fausses jumelles Aurélie Saada et Sylvie Hoarau. Cette dernière mêle harmonies aériennes et pop malicieuse, avec une pointe de glamour et d’exotisme (palmiers, flamands rose, tigres en plastiques sur scène). Le duo se complète merveilleusement, que ce soit au niveau de la voix ou de la chorégraphie. Chic is the new sexy!

 

 

GRAND BLANC (César Circus) – Au même moment, la jeune formation française de cold wave/pop/électro, porte bien son nom. La musique, sur un chant à la fois masculin (Benoît) et féminin (Camille), est bel et bien froide. Ce qui pourrait expliquer le peu de monde dans la tente rouge et blanche en début de set, préférant la canicule ambiante. Brrr.

 

 

IAM (Paris) – 22h, Grands habitués de Solidays, l’une des valeurs sûres du rap français, représentée par Akhenaton, Shurik’n et Kheops, reste toujours aussi engagée pour cette quatrième participation au festival, malgré les années. De “Né Sous La Même Etoile” à “Je Danse Le Mia”, en passant par “Bad Boys De Marseille”, toutes les générations confondues connaissent les paroles sur le bout des doigts. Durant le show, la majeure partie de Longchamp s’agglutinera devant la grande scène.

 

 

RONE (Domino) – En parallèle, et pour divertir les amateur d’électro, le nouveau prodige français s’amuse avec ses machines pour animer ses morceaux énergiques aux beats percutants. Impossible de voir de plus près les créations visuelles hypnotiques, tant il y a du monde dans le chapiteau bleu, plein à craquer.

 

 

CARIBOU (Bagatelle) – Un dernier footing pour la route, histoire de traverser pour une énième fois tout l’Hippodrome de Longchamp pour arriver jusqu’à l’autre bout du terrain où se produit le canadien. Accompagné par trois musiciens réunis au centre de la scène, synthés/batterie/chants se jouent sous une ambiance obscure, laissant discerner que les silhouettes des quatre hommes. Les morceaux, dont ceux du dernier album dansant “Our Love”, sont répétitifs et très longs sur la longueur, lorgnant presque du côté du progressif.

 

 

DIE ANTWOORD (Paris) – Seulement quelques mètres à franchir pour arriver sur la scène où va se produite Die Antwoord. Avant cela, c’est un sympathique hommage aux bénévoles de Solidarité SIDA qui a lieu dans la bonne humeur. Arrive finalement le duo, accompagné de son DJ et de ses danseurs, au milieu d’un décor trash et décalé. Premier morceau en costumes Pikachu pour Ninja et Gloomy Bear pour Yo-Landi Vi$$er, le ton est donné ! S’en suivra plus d’une heure de show complètement déjanté pour une performance scénique sans faute. Slams du rappeur à l’appui. 

Notre longue journée s’achève, là où la soirée ne fait que débuter pour les fêtards qui s’enjailleront sur HABSTRAKT, LE NOVA MIX CLUB, COTTON CLAW, et INFECTED MUSHROOM pour les plus vaillants d’entre eux.

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Anthony Bé
Fondateur - Rédacteur en chef du webzine RockUrLife