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SLAM DUNK FESTIVAL 2017 – MIDLANDS (27/05/17)

Nous dirigeant vers la fameuse NEC de Birmingham pour cette première date de ce SDF 2017, nous ne sommes pas rassurés en apercevant les nuages menaçant se rassembler au dessus de nos têtes. Seul jour à ne pas être sold out pour cette nouvelle édition, l’immense National Exhibition Center n’en est pas moins rempli de fans arborant les T-shirts des groupes qui joueront dans la journée. Here we go!

LIKE PACIFIC (Monster Energy Stage) – Il est environ 13h30 et le quintette, plein d’entrain, ouvre le bal sur la Monster Energy Stage (l’une des scènes situées à l’extérieur) et se donne à fond, soutenu par les premiers rangs qui reprennent les paroles en choeur. On retiendra notamment les pas de danse improbables et comiques du chanteur Jordan Black (arrivant même à caler un dab) qui a mis l’ambiance tout le long du set. Belle entrée en matière !

TROPHY EYES (Monster Energy Stage) – Après quelques minutes d’attente, c’est au tour des Australiens de Trophy Eyes de s’attaquer à la même scène. Il est facile de remarquer que la foule s’est épaissie et est chauffée à bloc pour le groupe qui semble ravi d’être ici. Les slam s’enchainent, notamment sur “Chlorine” qui rend parfaitement en live. Malgré un set efficace et réussi (auquel nous avons assisté non loin de Fil Thorpe-Evans, bassiste de Neck Deep), on restera néanmoins déçus par le tube “Breathe You In” un peu bâclé !

ZEBRAHEAD (Fireball Stage) – C’est avec un pincement au coeur que nous nous dirigeons ensuite vers la Fireball Stage (deuxième plus grande scène du festival, se trouvant à l’intérieur) où vont se produire les incontournables Zebrahead, alors que WE ARE THE OCEAN joue en même temps son premier concert d’adieu. La foule est venue en masse pour les joyeux lurons qui, malgré plusieurs problèmes techniques (son très mauvais pour les premiers morceaux, micro en panne etc), ne se laisseront pas déstabiliser et enchaineront les tubes toujours dans l’humour et la bonne humeur. Jouant avec la foule (demande de s’assoir, de se prendre tous par les bras etc), le show ressemble à une grosse fiesta de pop punkeurs où la bière, la déconne et autres déguisements sont à l’honneur sur scène. Un bol d’air nostalgique ! (à défaut d’être frais, dans tous les sens du terme)

BOSTON MANOR (The Key Club Stage) – Direction l’opposé du festival pour rejoindre The Key Club Stage (scène en intérieur située en face de différents cafés) où se produisent les très prometteurs Boston Manor qui étaient de passage à Paris il y a quelques mois de cela. Contrairement à la date à La Boule Noire, beaucoup de monde s’est déplacé pour voir les Anglais à l’oeuvre. Et il y fait chaud à l’intérieur : ça bouge, ça chante et ça grouille de T-shirts à l’effigie de la formation qui est dynamique. Le frontman Henry Cox se donne et le public sort heureux de cette prestation riche en émotions !

TURNOVER (Signature Brew Stage) – Retour au calme et au soleil (oui oui !) sur la Signature Brew Stage avec Turnover où l’ambiance décontractée est la bienvenue dans cette journée course contre la montre. Le groupe, délivrant une performance impeccable, semble tout aussi posé que son audience étonnamment éclectique : punk, pop punkeur, émo ou autres, les titres planants et envoûtants des Américains semblent séduire tout le monde.

CITIZEN (Signature Brew Stage) – Cet interlude relaxant prend ensuite fin pour laisser place à Citizen qui change vite le ton en balançant les premières notes du hit “The Summer”. Alors que certains titres phares sont efficaces et marchent parfaitement sur scène, nous sommes forcés de constater que plusieurs morceaux du dernier album tombent à plat : on entend plus les bavardages de l’assemblée que le chanteur Mat Kerekes et l’ennui semble se manifester chez certains. Quelques problèmes de sons ne viennent pas arranger le set, mais le groupe réussi à s’en sortir et nous laisse avec un bilan mitigé. (A noter que les gars de Boston Manor ont assisté à tout le set posté sur le fond de la scène)

COUNTERFEIT (Impericon Stage) – Après avoir mis le feu à l’Electric Ballroom de Camden quelques jours plus tôt, nous attendions avec impatience le show des punk rockeurs de Counterfeit. C’est sur l’Impericon Stage que la bande se lance et libère une énergie électrique communicative. Jamie Campbell Bower (chant) aime le contact avec son auditoire et le fait savoir en se postant à plusieurs reprises au milieu de la foule pour chanter, danser et lancer des circle pit. Exténué, rouge et ruisselant de sueur, le chanteur, qui se donnera à fond, termine le show en remerciant un public conquis, loin de savoir qu’il a donné l’un des meilleurs concerts de la journée.

SEAWAY (The Key Club Stage) – Retour devant The Key Club Stage pour Seaway. Il est déjà 19h20 et les Britanniques, dont la plupart ont déjà le ventre rempli, sont en grande forme pour les Américains et ne s’arrêteront pas de jumper avant la fin du set, reprenant en coeur les paroles. Une ambiance purement feel good qui plonge tout la salle dans une ambiance joyeuse et rafraichissante. Un vif succès !

DON BROCO (Jägermeister Stage) – Après avoir traversé le couloir bondé menant jusqu’à la Jaegermeister Stage (plus grosse scène du Slam Dunk) nous voici bien installé dans les gradins en train de regarder l’impressionnante foule compacte se créer pour Don Broco. Rencontrant un énorme succès outre-Manche, les Anglais se postent en tant que leader et donne un show irréprochable sonnant bien plus heavy qu’en studio. Le public est remontée et jouera le rôle à fond pour toutes les demandes du chanteur (ouverture de pits etc). Les tubes, vieux comme récents, s’enchainent tout comme les pas de danse du frontman qui assure à la perfection et porte le show. On en prend plein les oreilles et il est impossible de résister à l’envie de bouger, comme on le constate en regardant la foule déchainée. C’est à la fin de “Pretty” que Rob Damiani (chant) invite Josh Brozzesi (With Confidence) à s’occuper de la batterie pendant qu’il se jette dans la fosse accompagné de Matt Donnelly pour ouvrir un wall of death. Du très lourd !

BOWLING FOR SOUP (Fireball Stage) – Après une journée bien remplie, il est l’heure du dernier groupe de la soirée. Plusieurs coeurs se sont brisés devant le choix cornélien qui se présentait : NECK DEEP face à ENTER SHIKARI face à Bowling For Soup. Les deux premiers passant souvent par l’Hexagone, ce sont vers les cultissimes pop punkeurs de BFS que se porte notre choix. C’est devant une banderole géante représentant chaque membre en version dessinée que la bande fait une entrée acclamée. Le chanteur Jaret Reddick s’empresse de blaguer sur son (impressionnante) prise de poids et tout le show continuera sur le ton de la déconne avec un nombre incalculable de vannes sorties à la minute, provocant l’hilarité générale. Les Américains nous plongent dans notre adolescence en jouant tous leurs plus grands tubes (certains joués extrêmement rapidement pour que tous puissent être joués selon le frontman). L’ambiance est conviviale (la salle chantera même un joyeux anniversaire en choeur au guitariste) bon enfant et tout se déroule dans la joie, la bonne humeur et la nostalgie. Arborant un T-shirt “Manchester”, Reddick ne manquera pas de faire un speech (sérieux cette fois) concernant les attentats, accentuant sur la beauté du moment et de l’importance de la musique. Feu, serpentins : le grand jeu aura été de sortie pour une belle clôture de la journée.

Un festival réussi et bien organisé qui semble avoir ravi tout le monde ! Seul bémol : trop de groupes programmés pour un laps de temps bien trop court. Le pass trois jours est donc recommandé pour ceux qui ont le temps et l’argent !