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PETER DOHERTY @ Bataclan (16/11/16)

Pour la reprise des concerts à proprement parler au Bataclan, nous avons passé une soirée endiablée en compagnie de Peter Doherty et de ses Puta Madres.

Après une soirée de réouverture grandiloquente quelques jours plus tôt, nous voici à nouveau dans la mythique salle parisienne, pour le début d’une nouvelle saison de concerts. C’est donc Peter Doherty, par ailleurs Babyshambles et The Libertines, qui est venu nous rendre visite avec son projet solo.

En première partie, ce n’est autre que son guitariste, JACK JONES, aussi leader de Trampolene, qui nous joue quelques morceaux seul sur scène. Devant un public encore peu nombreux mais réceptif, le musicien alterne ses titres avec quelques très beaux poèmes, déclamés a capella. Une demie heure de prestation, qui sachève sur un “ce soir, tout ira bien” applaudi par l’audience.

 

 

Puis vient l’arrivée du tant attendu PETER DOHERTY. Après un court silence observé en hommage aux victimes des attentats, c’est sur “La Marseillaise” jouée au violon que le chanteur entre en scène. Titubant quelque peu, comme à son habitude, Pete reprend l’hymne et nous invite à la chanter avec lui, avant d’être rejoint par ses autres musiciens, donc Jack Jones, arborant le nom de Nick Alexander, l’une des victimes, sur le torse. Le spectacle s’ouvre sur “I Don’t Love Anyone (But You’re Not Just Anyone)”, single du prochain album de Doherty, “Hamburg Demonstrations” à paraître le 2 décembre.

 

 

En fond de scène, deux danseuses, et autour, des musiciens émerveillés par l’énergie qui se dégage du public. Doherty est un peu éméché, juste assez pour coller à sa mythique image de bad boy impertinent, mais fait le job. La justesse n’est pas toujours au rendez-vous, certes, mais le musicien est énergique, avenant, et retourne littéralement plus ou moins tout ce qui se trouve sur scène. Un joyeux bordel, sur scène comme dans la salle.

 

 

Quelques morceaux sont joués avant que le groupe n’entame la récente “You’re My Waterloo” des Libertines. Au milieu du morceau, ce n’est autre que Carl Barât, l’autre leader de ces derniers, qui débarque sur scène ! Hystérie générale devant la complicité du duo, chose qui nous avait un peu manqué sur la dernière tournée des Libertines. Barât reste le temps d’un “Up The Bracket”, avant le retour à la normale.

 

 

Le concert se poursuit entre titres de Doherty, des Babyshambles, et allers-retours des techniciens essayant tant bien que mal de maintenir la scène en bon état. On est même gratifié d’une reprise de “Ride Into The Sun” de The Velvet Underground. La formation quitte la scène, pour revenir en rappel, de nouveau avec Carl Barât, pour “Albion” (Babyshambles) et “Time For Heroes” (The Libertines). Le set s’achève finalement un peu plus tard que ce qui était initialement prévu (c’est assez rare pour le préciser) sur un “Fuck Forever” absolument grandiose, repris par la foule en délire tel un hymne fédérateur.

 

 

Les déclarations cérémonielles ont fait leur temps, et c’est ici le retour du rock dans toute sa splendeur que nous avons célébré. Un show brut, passionné, sans fioritures et surtout libérateur. Aucun doute, Pete Doherty était le choix parfait.

Setlist :

I Don’t Love Anyone (But You’re Not Just Anyone)
Last Of The English Roses
Kolly Kibber
You’re My Waterloo
Up The Bracket
The Steam
The Whole World Is Our Playground
Oily Boker
Hell To Pay At The Gates Of Heaven
Killamangiro
Ride Into The Sun
Flags Of The Old Regime
—-
Albion
Time For Heroes
Fuck Forever