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MYSTERY JETS @ La Maroquinerie (25/09/16)

Après l’annulation de sa venue programmée au Trabendo en avril dernier, Mystery Jets est de retour à Paris pour de bon en cette fin septembre. RockUrLife était présent dimanche, curieux de voir comment la dernière production de la formation anglaise se défend sur scène.

Sous le nom de TEMPESST se cachent les jumeaux australiens Toma et Andy Banjanin, respectivement chanteur/guitariste et batteur du groupe dont le rock lumineux mélange le psychédélisme des années 60/70 à la scène rock anglaise de ces quinze dernières années à la Arctic Monkeys. Sur le papier, la formule est tout sauf originale, mais elle se concrétise agréablement bien en live. Les cinq musiciens, complices et décontractés, prennent un plaisir évident et communicatif à jouer ensemble. La bonne demi-heure qui leur est réservée passe rapidement, et d’après les applaudissements nourris d’un public très réceptif, on se doute que le quintette a trouvé ce soir de nombreux nouveaux fans.

C’est donc prêts à poursuivre la soirée sur cette lignée que nous patientons une trentaine de minutes, jusqu’à ce que les quatre membres de MYSTERY JETS prennent place sur la petite scène. Le nouvel album, “Curve Of The Earth“, est logiquement à l’honneur, et ce sont les loops de guitare de “Telomere” qui lancent le set. Bien que certains titres comme “1985” et sa superbe montée offrent de beaux moments, ce sont sans conteste les anciens morceaux qui suscitent les plus vives réactions dans la salle. Les refrains de “Serotonin” et de “Half In Love With Elizabeth” sont repris d’une seule voix par tous, tandis que “Flash A Hungry Smile” et “Young Love” rappellent des souvenirs aux plus anciens fans. Sans doute l’ambiance douce et progressive du dernier album ne se mêle pas si facilement au rock plus percutant qui a fait la réputation de la formation anglaise.

 

 

 

Malheureusement, le son n’aide pas la troupe, déjà visiblement bien fatiguée. Les samples, très présents dans les morceaux les plus récents, sont souvent mal réglés, et un mauvais timing occasionne même un décalage perturbant entre les chœurs pré-enregistrés du refrain de “Saturnine” et les trois chanteurs. Ces problèmes entraînent de nombreux blancs entre deux chansons que les blasants “Paris you’re my favourite place in the world” du bassiste Peter Cochrane et la faible réactivité d’un public qu’il faut parfois motiver n’arrangent pas.

 

 

Au bout d’une heure de jeu, on signale aux musiciens qu’il va falloir penser à rendre la scène. Blaine Harrison et Cochrane demandent à l’assemblée ce qu’elle veut entendre, et nul doute que certains tubes des Anglais que tout le monde attend vont enfin arriver. Les dernières minutes donnent ainsi l’occasion à l’auditoire de se lâcher complètement sur l’irrésistible “Two Doors Down”, avant que “Flakes”, unique titre du rappel, ne clôture la soirée sur une note à la fois nostalgique et positive.

 

 

Ainsi s’achève cette performance des Anglais au terme d’un concert inégal, oscillant entre de véritables moments de communion avec l’audience et d’autres bien plus plats. On espère retrouver le groupe dans de meilleures conditions la prochaine fois.

Gabrielle de Saint Leger
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