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LONGLIVE ROCKFEST 2016 – Jour 1 (13/05/16)

C’est au sein du Transbordeur (Lyon) qu’Alternative Live nous donne rendez-vous pour la deuxième édition de son Longlive Rockfest, cette fois-ci en version full fest, étalée sur deux jours. Pour l’occasion, l’espace extérieur de la salle a été aménagé : tables de merch’, stands Monster Energy ou Sea Shepherd, espace de dédicaces, foodtruck, bar etc. Le beau temps est même au rendez-vous. Retour sur cette première journée haute en décibels !

GIANTS (Clubstage) – La programmation commence sur la Clubstage, située à l’entrée du Transbordeur. Après Dead!, Trash Boat et To The Rats And Wolves ayant sonné le début du festival peu après l’ouverture des portes, c’est au tour de la formation britannique Giants de remuer le Longlive. Livrant un hardcore bien taillé, le groupe offrira un bon set, vif et énergique, composé de chansons tirées de son premier LP “Break The Cycle” paru très fraîchement, devant une audience pour le moment assez clairsemée, mais attentive.

 

 

THE EARL GREY (Clubstage) – Premier groupe français du line up, The Earl Grey viendra faire bouger le public par son rock enjoué et la sympathie communicative de son chanteur, Alexandre, qui encouragera la foule à s’avancer et participer activement au concert. Avec une setlist mélangeant les titres les plus entraînants des divers efforts du quatuor, l’audience, même si encore timide, se laissera prendre au jeu sur des titres tels que “We Are Young”, “Heart Of Glass” ou encore “Church Of Noise”, la bande fêtant bientôt le premier anniversaire de la sortie de son dernier album “Odyssey“. Sur scène, une bonne énergie pour une formation qui gagne indéniablement en assurance à chaque nouvelle prestation.

 

 

ESKIMO CALLBOY (Mainstage) – 18h20, la Mainstage ouvre enfin ses portes pour accueillir Eskimo Callboy. L’electrocore tonique des Allemands type “My Own Summer”, “Crystals” ou encore “Best Day” aura au moins le mérite de faire danser la foule, mais deviendra très vite rébarbatif. La prestation est cependant assez bien maîtrisée, et sera même ponctuée par une explosion de confettis !

 

 

BLOOD YOUTH (Clubstage) – De l’autre côté de la salle, place à Blood Youth pour un set intense et mouvementé : la formation enchaîne les titres carabinés comme “Closure” ou “Failure”, rythmés par la puissante voix de Kaya Tarsus, qui feront remuer le pit du Transbordeur et monter l’ambiance d’un cran. Ex-Climates, devenu Blood Youth depuis le départ du chanteur Wes Thompson (désormais frontman de Napoleon, également à l’affiche du Longlive), la bande ne cesse d’accroitre sa popularité et son efficacité live de ses -seulement- 2 EP à son actif, “Inside My Head” (2015) et “Closure” (2016).

 

 

STEREOTYPICAL WORKING CLASS (Mainstage) – Quelques minutes plus tard, un deuxième groupe français (et lyonnais !) fait son entrée sur la grande scène : Stereotypical Working Class. En lice depuis 1999, la formation distille un rock puissant et enivrant. Sur les planches de la Mainstage, la bande délivre une énergie différente des formations précédentes : SWC bouge peu, restant dans une certaine retenue, d’où découle pourtant une énergie monstrueuse. L’harmonie entre les mélodies lourdes et la voix aérienne parfaitement maîtrisée de Martin garantissent un joli moment de musique à la foule, qui, même si elle reste sur la réserve, appréciera globalement la qualité de la prestation offerte. Avec un dernier (très bon) album en date intitulé “Every Cloud Has A Silver Lining” (2014) duquel seront entre autres tirées les chansons “Talkers Are Not Doers” ou encore “Perfect Frame”, Stereotypical Working Class conclura sous des applaudissements trente minutes d’une performance enchanteresse.

 

 

ROAM (Clubstage) – Côté Clubstage, l’énergie collective demeurera intacte à l’arrivée du prochain combo. En effet, les Britanniques de Roam livreront une prestation dynamique qui plaira à une majeure partie de l’auditorium, bougeant joyeusement aux sons de “Hopeless Case”, “Warning Sign”, “Deadweight” ou “Over Your Head”. L’attitude décidée et enjouée de la bande contraste pourtant avec ses mésaventures récentes (passeports dérobés deux jours avant une tournée au Japon il y a trois semaines, vol d’argent personnel/recettes en arrivant en France etc) qu’elle expliquera à l’audience entre deux chansons, en lui proposant d’acheter, si elle le souhaite, du merch’ pour pouvoir l’aider. Malgré le coup dur, les Anglais offriront trente minutes d’un pop punk entraînant, rythmé par les sauts constants du chanteur Alex Costello.

 

 

LANDSCAPES (Mainstage) – Sur les montres, les aiguilles indiquent à présent 20h00 : le moment de se défouler avec Landscapes, de retour avec l’album “Modern Earth” (2016). Originaire de Somerset (UK), le quintette investit la Mainstage de son hardcore mélodique vibrant et cathartique, dont la puissance se perd quelque peu dans la grandeur du Transbo’. Malgré tout, la réceptivité de l’auditoire est palpable, ce dernier se laissant aller à quelques sing alongs, les titres “Observer”, “D.R.E.A.M.” ou encore “No Love” trouvant écho au sein des premiers rangs. Bonne prestation, intense.

 

 

LONELY THE BRAVE (Clubstage) – Trente minutes s’écoulent et la musique rebat son plein sur la petite scène, avec les attendus Lonely The Brave. Sous des tonnerres d’applaudissements, la formation monte sur scène pour un set vibrant et chaleureux. Le rock alternatif est calme, limpide; ici, pas le temps de bouger frénétiquement, on écoute, surtout. La voix robuste de David Jakes trouve son équilibre dans la douceur des mélodies de ses compères, pour une performance de qualité, produisant une certaine magie. Côté setlist, LTB propose aussi bien des chansons de son dernier album en date “Things Will Matter” paru plus tôt dans l’année que des classiques de son précédent opus “The Day’s War” (2014) (“Backroads”, “The Blue, The Green”). Beau moment.

 

 

CHUNK! NO, CAPTAIN CHUNK! (Mainstage) – Sur la Mainstage, changement d’ambiance pour les Français, dont l’arrivée provoquera un mouvement de foule soudain, les festivaliers se levant en masse des marches du Transbordeur pour rejoindre la fosse. Le quintette livrera une performance bouillonnante et terriblement efficace, rythmée par des morceaux enjoués tels que “Haters Gonna Hate”, “Playing Dead” ou “All Star”, qui retournera littéralement le parterre de la salle. Sur scène, Bert communique avec l’audience pendant que les musiciens s’ambiancent sur le plancher de la Mainstage, à coups de riffs ravageurs et cabrioles. Le public français, qui paraissait renier la formation il y a encore quelques années, semble ici lui faire comprendre sa satisfaction de revoir Chunk! sur ses terres natale, cette dernière n’ayant effectué sa première tournée française qu’en début d’année après moultes tournées internationales. Le set approche déjà à sa fin et les premières notes de la célèbre “In Friends We Trust” retentissent, celle-ci logiquement reprise en chœur par l’auditoire. Carton plein pour C!NCC! !

 

 

CAPSIZE (Clubstage) – Au même moment, sur la Clubstage, une coupure de courant viendra retarder le set de Capsize, qui jouera dans une salle moyennement remplie, mais s’exécutera malgré tout à la tâche en proposant un set tourmenté et plutôt solide. Ce léger incident empêchera malheureusement l’équipe de RockUrLife d’assister à une bonne partie de la prestation !

 

 

SIMPLE PLAN (Mainstage) – De retour sur la Mainstage pour le dernier concert de ce vendredi, et pas des moindres. Ce sera bel et bien Simple Plan que l’on retrouvera sur les coups de 22h, pour qui la fosse de la grande scène s’est manifestement remplie. Motivé comme à son habitude, le quintette débute ses une heure et demie d’un set de folie par “Opinion Overload”, tiré du nouvel album “Taking One For The Team” paru plus tôt dans l’année. Pas le temps de chômer pour les fans, qui devront reprendre leur souffle pour scander les paroles de la chanson suivante, “Jet Lag”, ayant rencontré un large succès lors de sa sortie. Les Québécois, décontractés sur scène, interagissent souvent avec la foule, et, vaguant d’album en album, interpréteront aussi bien des chansons plus ou moins récentes (“Boom!”, “I Refuse”, “Summer Paradise”) que des classiques (“Jump”, “I’d Do Anything”, “Shut Up”). Ces derniers seront, en toute logique, repris d’une seule voix par une audience revivant parfois ses années collège : elle sautera sur “I’m Just A Kid”, s’égosillera joyeusement sur “Welcome To My Life” ou balancera ses bras au rythme de “Your Love Is A Lie”. La bande interprètera même “Me Against The World” de “Still Not Getting Any” (2004), pour la première fois depuis six ans ! 

 

 

Le show est si agréable qu’il passe à une vitesse record. Vient alors le moment du rappel, qui sera majoritairement acoustique, mené par le frontman. Après “This Song Saved My Life” pendant laquelle Pierre Bouvier s’installera en solo au milieu de la scène, guitare à la main, le Transbordeur se verra plongé dans le noir pour “Perfect”, laissant apparaître une marée de lumières et flashs se balançant de gauche à droite, au rythme du refrain scandé à l’unisson. Sur ces jolies dernières notes, les Canadiens remercient chaleureusement le public français avant de repartir dans les loges, clôturant ce premier jour du Longlive Rockfest sur une note nostalgique et s’inscrivant indéniablement comme une valeur sûre en live.

 

 

Une première journée très convaincante, malgré une fréquentation en demi-teinte. Un espace extérieur aménagé et agréable, une salle idéale comportant deux scènes, une bonne programmation et une bonne ambiance, laissant envisager un lendemain prometteur !

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