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FOALS @ Cabaret Sauvage (04/09/15)

Il y a à peine deux semaines, Foals dévoilait “What Went Down”, un quatrième album explosif et des plus aboutis. Retour en force des guitares, un Yannis sombre et enragé sur le titre éponyme, on avait hâte de voir les Anglais défendre ce nouvel opus sur scène. Le groupe a répondu à nos attentes en nous offrant une soirée mémorable au Cabaret Sauvage, petite salle parisienne (évidemment) pleine à craquer, et qui n’a jamais aussi bien porté son nom. Récit.

Devant la salle, on sent déjà l’impatience de la foule. Certains sont arrivés très en avance pour s’assurer une place dans les premiers rangs. La queue est longue mais avance vite, et le timing est bon, puisque l’on arrive dans la salle pile pour le début de la première partie. C’est FORMATION, groupe basé à Londres, qui ouvre le spectacle. Emportés par la bonne humeur du chanteur, le quintette nous propose un rock énergique aux accents pop et teinté de psyché, voire de disco.

La sonorisation est cependant loin d’être parfaite, la voix est un peu étouffée et la batterie paraît presque artificielle. Il faut dire que l’acoustique de la salle (très belle, cependant) n’aide pas. Mais la sympathie du groupe et la performance très honorable nous font vite oublier cet aspect là. Formation assure son rôle de chauffeur de salle et s’avère être une belle découverte, à la fois groovy et énergique. On a hâte de les retrouver dans de meilleures conditions et de profiter pleinement de leur apparent potentiel !

 

 

21h. Les lumières s’éteignent. Silence. Puis seuls quelques furtifs flash viennent illuminer de part et d’autre la scène. Le riff de batterie en intro de “Snake Oil” se fait entendre, en fond. Arrivée de FOALS, simplement, dans l’obscurité. Chaque musicien prend sa place et entame ledit morceau, batterie en premier. “Bonsoir Paris !”, lance Yannis Philippakis, sans fioritures. Enchaînement direct avec “Olympic Airwaves” et juste ensuite avec le tube mondial “My Number”, repris en choeur par l’audience.

Force est de constater que la fanbase est solide : le public connaît les paroles de tous les morceaux, même les plus récents, et pogote joyeusement sous les yeux de la bande. “J’ai encore mal à la gorge, mais je suis très heureux de jouer ici ce soir pour vous”. Yannis parle peu mais a toujours les mots justes. Et les problèmes de voix du frontman, annoncés quelques jours auparavant, ne s’entendent pas du tout.

Ovation dès les notes du morceau suivant, le récent single “Mountain At My Gates”. Un sans faute technique, y compris pour le solo de guitare du frontman qui regarde à peine son instrument. La prouesse technique se poursuit avec “Give It All”, puis la moins récente “Providence”. Cette dernière, visiblement très attendue, est l’un des temps forts du set. L’intro vocale a capela nous donne des frissons. Puis la tension monte progressivement, sur scène comme dans la salle. Yannis nous offre un solo de guitare grandiose en slammant sur la foule et le termine à genoux sur scène. “We’ve missed you, Paris, we’ve missed you…”. Nous aussi.

S’enchaînent ensuite quelques morceaux plus vieux. Le long et splendide “Spanish Sahara”, qui rend très bien sur scène, puis “Red Socks Pugie”, pour les fans de la première heure, et enfin “Late Night”, de l’album précédent (avec, encore une fois, un solo magistral). Retour sur le dernier opus avec le déjà culte “A Knife In The Ocean”. “If you wanna help me sing along because my voice is definitely… Aaargh”. On ne dirait pas, pourtant. La performance vocale est bien au rendez-vous. L’assemblée ne se fera pas prier pour chanter pour autant. Magnifique final sur “Inhaler”, la foule se transforme en quelque chose à mi chemin entre le dancefloor et le circle pit, tandis que Yannis escalade les côtés de la scène pour venir au plus près de l’audience.

Le combo revient finalement sous les applaudissements et les cris du public pour le tant attendu rappel. La note d’intro du single éponyme explosif retentit dans l’hystérie générale. Le titre est très intense, exécuté à la perfection. “We’ll never forget you… Merci beaucoup”. On retourne le compliment. Le concert s’achève finalement sur l’ultime “Two Steps, Twice”, lui aussi très attendu. Yannis termine en s’offrant un tour de salle (littéralement) bien mérité, trinquant de sa bouteille d’eau avec les fans.

 

 

Vous l’aurez compris, avec cette soirée plus que grandiose, Foals signe un début de rentrée de toute beauté. La formation a, depuis peu, annoncé une date le 2 avril 2016 à l’Olympia. Courez-y ! En tout cas, nous, on y sera.

Setlist :

Snake Oil
Olympic Airways
My Number
Mountain At My Gates
Give It All
Providence
Spanish Sahara
Red Socks Pugie
Late Night
A Knife In The Ocean
Inhaler
—-
What Went Down
Two Steps, Twice