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FESTIVAL BRING THE NOISE 2010 – Jour 1 (06/12/10)

Les Uncommonmenfrommars, Empyr et surtout No One Is Innocent ont ouvert cette première édition du festival organisé par Ouï FM et le moindre qu’on puisse dire, c’est que cette première date a tenu ses promesses: celle de foutre un bordel monstre au Trabendo…

Ouverture des portes à 19h. Les gagnants du concours Bring The Noise ont pu rentrer et s’installer tranquillement pour pouvoir applaudir les Uncommonmenfrommars. La présentation nous a été offerte par l’animateur de l’émission, Pierre Janaszak, qui comme d’habitude, a été impeccable pour chauffer l’ambiance.

Il est donc 19 heures presque 45 et les Unco débarquent sur la scène du Trabendo pour nous offrir un excellent set, bien punk, calibré et sans aucune fioriture. Et pourtant, je suis loin, mais alors très loin d’être fan de punk rock, c’est dire à quel point ils ont été convaincants. Ils ont aussi été très communicatifs avec le public qui a plutôt bien réagi aux titres proposés par le groupe lyonnais (les membres fondateurs sont franco-américains mais ils viennent de Lyon) et ont aussi fait une très bonne opération marketing en proposant aux fans (et aux autres) de payer leur dernier CD “I Hate My Band”, sorti en septembre dernier au prix modique de 5 €. J’ignore au jour d’aujourd’hui si cela a marché ou pas, je me doute que ça a été le cas, mais c’est en tout cas une initiative plus que salutaire. Mais pour revenir au concert, ils ont vraiment été bons et le public a aussi bien aimé la dédicace qu’ils ont fait à l’attention des gens qui sentent mauvais. Cela dit, LE moment d’anthologie lors de ce set des Unco, c’est leur dernier titre où les membres du quartette ont fait une sorte de délocalisation autour de la salle où les gens ont pu pogotter et jumper comme bon leur semblait… m’enfin comme des punks quoi ! Je ne suis toujours pas fan de punk mais je dois reconnaître ce qu’on fait les Uncommonmenfrommars, bah c’était grand, c’était bien et c’était bon ! Au plaisir, les mecs !

 

 

20h40, le 2e groupe commence à jouer. Pour ceux qui ne le savent pas, Empyr c’est un all-star band né des cendres de Kyo (mais si, ils ont parcouru le chemin, tenu la distance et blablabla etc…) et en fait, c’est l’un des groupes qui montent pas mal aux USA, notamment parce qu’ils sont passés à la télé ricaine grâce à la série “Les Experts” qui ont diffusé en fond de trailer leur single, “It’s Gonna Be”. A part ça, rien de bien nouveau et puis pour être totalement honnête avec vous, j’ai trouvé ça long… très long ! En effet, on peut dire qu’ils ne se sont pas foulé la cheville les mecs d’Empyr ! Leurs chansons, pour la plupart tirées de leur dernier album, sont toutes ou presque pompées sur des anciens titres de Kyo mais baragouinées en anglais et avec un rythme plus rapide. Kyo 2.0 en quelques sortes et ça, c’est juste inacceptable ! Personnellement, je n’étais pas spécialement fan de Kyo mais je voulais laisser une chance à Empyr parce que le rock’n’roll, c’est en live que ça se vit mais là, c’était vraiment moyen. Il est vrai que les fans étaient là, que l’ambiance y était aussi et que le son était bon. Techniquement parlant, les Empyr ont été très bien, très pros, mais c’est sur le fond que j’ai trouvé le set pénible. C’est un avis qui vaut ce qu’il vaut mais c’est le mien. (pas de fatwa s’il vous plait les fans, vous serez des amours !).

 

 

Pour présenter le troisième et dernier groupe de la soirée, Pierre revient sur scène et fait notamment une blague sur les gays que peu de monde ont compris, mais il a tout de même assuré et a accueilli comme il se doit les No One Is Innocent, pour leur grand, très grand retour sur scène après plusieurs années d’absence. Ils arrivent chaud comme la braise, surtout ce cher Kemar, le chanteur de [no one], et débarquent sur scène illico prestissimo avec “Johnny Rotten”, extrait de leur prochain album “Drugstore”, prévu pour le 24 janvier prochain. Leur set est aussi hétérogène que génial, mêlant anciens titres (“Nomenklatura”, “La Peau”, “Revolution.com”…), nouveaux titres (“Drugs”, “Johnny Rotten”) et aussi duos comme “Qui Je Suis” avec Gizmo de Tryo. La foule était plus que folle, tout le monde au Trabendo s’amusait, prenait du plaisir, foutait le bordel et puis des slams et des pogos aussi. Tout le monde jumpait comme des fous furieux lors de ce concert magistral des No One Is Innocent c’était fou, je crois qu’il était juste impossible de ne pas headbanger. Et puis, les mecs semblaient être ravis d’être à nouveau là. Et nous aussi. Ils nous ont offert un set des plus exceptionnels avec une patate comme on en a rarement vu, surtout de la part d’un groupe français ! Un beau moment de folie pure fut le moment de leur dernier titre où Kemar a demandé à toute les filles de la salle de venir sur scène et danser sur ce nouveau titre du groupe, “Drugs”. Ni une ni deux, la salle s’est littéralement remplie de nenettes toutes plus excitées et sautillantes les unes que les autres, si bien que certaines ont carrément fini en soutif et ce n’est pas nos amis les mâles qui vont dire le contraire (entre ceux qui filmaient et ceux qui prenaient des photos avec leur portable). Toujours est-il que le set, bien qu’un peu court, fut plus qu’excellentissime et cette première journée du Festival Bring The Noise a été une pure réussite qui en annonce d’autres…

 

Anthony Bé
Fondateur - Rédacteur en chef du webzine RockUrLife