Reports

CLUTCH @ Le Trianon (13/12/16)

Bang bang bang bang !

Rien de mieux que de commencer la semaine de la plus énergique des manières. Au programme ce soir, un plateau de trois groupes et une étiquette stoner/heavy rock. Alors que l’ouverture des portes est repoussée d’une quinzaine de minutes, le début du premier concert est avancé de ces mêmes minutes. Autant dire qu’il n’y avait pas vraiment foule pour encourager LIONIZE, et c’est bien dommage. Le quatuor démarre une quarantaine de personnes à ses pieds. Originaire du Maryland, les Américains proposent une musique riche d’influences heavy, funk et même reggae. Certains de ces aspects sont rapidement identifiables tandis que d’autres un peu moins. Nate Bergman (chant/guitare) attire l’attention en une demi-seconde en raison de sa tenue des plus extravagantes ce qui n’enlève en rien sa prestation, bien au contraire ! Chris Brooks apporte une belle profondeur à la musique, à l’aide de ses claviers, consolidant davantage le rendu final. Le set est court mais appréciable. On pointera néanmoins des structures parfois ambigues qui perdent l’attention du public. Un poil plus de punch n’aurait pas été de refus ! Belle découverte et beau concert.

 

 

Le pit est de plus en plus dense et il n’y a plus qu’à attendre quelques minutes avant l’arrivée de la seconde formation. VALIENT THORR est semble-t-il attendu par une bonne partie de l’auditoire et sera d’emblée servie ! Le déjanté Valient Himself embrase la foule et la scène. Il est tellement investi, tant physiquement que vocalement, qu’il en oubliera par moment d’être juste, mais passons outre. Le mix n’est pas top, la voix est noyée par les guitares et surtout le ramdam provoqué par la surpuissante batterie d’Iggy. Avec un nouvel -et septième album- sorti l’été dernier, “Old Salt” est bien mis en avant avec “Mirakuru”, “Cut & Run” et “No Count Blues”. Ce heavy teinté de hard marche à la perfection et la réaction de la foule en est bien sûr un fort indicateur. Les premiers mouvements de foule interviennent d’ailleurs durant ce set. “Goveruptcy” tiré de “Legend Of The World” (2006) fera la part belle aux anciennes sorties du groupe avant que “Man Behind The Curtain” mette fin, plus tard, à un set très énergique mais peu desservi par un son assez inégal.

 

 

Passé la déferlante venue de Caroline du Nord, retour avec CLUTCH. Plus d’un an après le Trabendo, et quelques mois Rock En Seine, Neil Fallon, Tim Sult, Dan Maines et Jean-Paul Gaster reviennent dans la capitale. Toujours dans le cadre du dernier album, “Psychic Warfare”, le combo va néanmoins proposer un set remanié, comme il aime si bien le faire d’un soir à l’autre. Accueilli sous une pluie d’encouragements, “Burning Beard” va d’emblée donner le ton. Servi par une excellente balance, il ne reste plus qu’à en profiter. Bien connu pour envoyer du bois en live, la déferlante de morceaux va rendre fou l’audience parisienne et cette dernière ne tarde pas à réagir dans le pit ! L’enchaînement “Firebirds!”, “Crucial Velocity”, “A Quick Death In Texas” sera en partie un facteur de cette animation. Les têtes oscillent, les corps se meuvent et les voix se font entendre. Les couplets et les refrains sont repris à l’unisson, soutenant la puissante voix de Neil. “The Regulator”, “X-Ray Visions” et “Pure Rock Fury” emboîtent le pas et rendent le gig plus fou encore ! Les riffs abondent, le groove s’empare des spectateurs et c’est un véritable récital qui a lieu. Que ce soit Jean-Paul ou dans le pit, c’est une forme de transe qui s’empare de chacun. “Texan Book Of The Dead” et “Struck Down” calment le jeu avant d’accueillir Chris Brooks de Lionize pour deux titres : l’enivrant “10001110101” et “Escape From The Prison Planet”. L’ambiance retombe. C’était sans compter “The Mob Goes Wild” qui va en rendre plus d’un sauvage ! On ne peut se passer de ce titre, un classique. Un show de Clutch n’aurait de saveur sans ce morceau, telle une menthe à l’eau sans sirop de menthe (logique).

 

 

Un court rappel avant une fin dantesque. “D.C. Sound Attack!” s’attaque au peu de force qu’il nous reste. Tim et Dan semblent quant à eux toujours en forme, bien que le premier cité ne soit peu expressif et plutôt concentré sur ses six cordes. Après avoir soutenu son comparse durant le set sur quelques morceaux, Neil reprend en main sa guitare et lâche les premières notes de “Electric Worry”. Autant dire que la foule était plus que prête pour cet incontournable clutchien ! Pendant que certains reprennent les paroles, d’autres clapent des mains et se préparent à un dernier tour. Le morceau remplit toutes ses promesses et le public est hors de contrôle. L’ultime relance sera couronnée d’un magnifique circle pit ! Enfin “One Eye Dollar” met fin aux festivités.

 

 

Malgré l’absence de “Earth Rock” et un set plus court que l’an dernier, Clutch remporte haut la main le match. La salle était bondée, tellement bondée qu’à la fin du show, certains se sont permis de faire un peu de place avec un nouveau circle pit à l’écoute de “Ace Of Spades”. Comme prévu : une soirée festive !

Setlist :

Burning Beard
Cyborg Bette
Firebirds!
Crucial Velocity
A Quick Death In Texas
Your Love Is Incarceration
The Regulator
X-Ray Visions
Pure Rock Fury
Texan Book Of The Dead
Struck Down
10001110101
Escape From The Prison Planet
The Mob Goes Wild
Passive Restraints
—-
D.C. Sound Attack!
Electric Worry / One Eye Dollar