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AIRBOURNE @ Le Trianon (01/12/16)

Après un passage très remarqué au Hellfest 2015, le quatuor australien a enflammé la scène du Trianon devant plus d’un millier de fans hystériques jeudi dernier.

À 19h30, la première partie est assurée par un trio originaire de Londres nommé LEOGUN. Le public se laisse totalement transporter par le blues rock des trois Anglais. Durant presque trois quart d’heure, les fans auront largement montré leur enthousiasme.

Aux alentours de 20h45, les lumières s’éteignent. L’épique bande originale du film “Terminator 2” résonne : le concert qui va suivre s’annonce grandiose. Et en effet, le show sera totalement à la hauteur.

Joel O’Keeffe, le chanteur de AIRBOURNE, que nous avions rencontré avec son frère Ryan O’Keeffe cet été, débarque torse nu sur scène comme une furie et envoie directement les premiers riffs de “Ready To Rock”. Comme à son habitude lors des concerts du groupe, le public est déjà chaud bouillant : d’entrée de jeu, il saute au rythme de la batterie. À la deuxième chanson, le sol tremble et menace de s’effondrer sous les sauts persistants des Parisiens. Du côté de la scène, les guitaristes sont synchronisés : cela donne une étonnante chorégraphie d’headbang. “Bonjour Paris !”, lance Joël en français. “It’s fucking good to see you again”. Le plancher continue de se tordre : la fosse ne se fatigue pas tandis que le balcon est pris d’assaut par des fans hystériques : l’énergie ne cessera de monter en grade tout au long de la soirée. “We are Airbourne, from Australia. Vive la France ! We fucking love you”, avant d’inciter l’assemblée à sauter sur les rythmes de “Chewin’ The Fat”. Force est de constater que l’ensemble de l’audience connaît toutes les chansons par cœur et ne cesse d’entonner les refrains en chœur.

Tout d’un coup, le frontman se rapproche de la foule : il s’assoit sur le rebord de la scène tandis qu’un vigile se poste devant lui pour le porter sur ces épaules. La scène qui va suivre sera impressionnante : tel un chevalier chevauchant son cheval, Joel parcourt l’ensemble de la salle sur le dos du vigile pour exécuter son solo de guitare en headbanguant. Le public est bouillant.

Après quelques morceaux, Joel O’Keeffe fait une nouvelle pause pour parler à l’auditoire : “I’ve still not been to the Eiffel Tower”, avant d’interpréter “Breakin’ Outta Hell“. Des effets apparaissent sur scène : quatre jets de fumée alignés apparaissant le temps de quelques secondes pour appuyer les chœurs.

Moment émouvant : Joel saisit un spot lumineux avec lequel il balaye la salle tandis que le public continue de chanter le refrain de “No Way But The Hard Way”. Après la chanson suivante, la formation remercie chaleureusement la foule et quitte la scène temporairement. Durant cinq minutes, le public ne cesse de chanter “Stand Up For Rock ‘N’ Roll’. Des bruits d’hélicoptère résonnent dans la salle, une sirène retentit : Airbourne réapparaît sur scène et enchaîne à nouveau les riffs. Le leader tend une canette de bière : le Trianon approuve. Quelques instants après, il envoie trois canettes de bière l’une à la suite de l’autre en les éclaboussant. “Are you crazy?”, demande-t-il juste avant de se rendre devant la fosse à deux reprises pour se taper énergiquement la tempe avec une canette.

“I want to thank you very, very much! We are alive. Rock n’roll will never, never die.” C’est sur ces belles paroles que le groupe rendra la scène accompagné par des jets de fumée aux alentours de 22h20.

C’est un concert plus qu’exceptionnel auquel on a pu assister. Tout y était : le son, l’énergie, la présence scénique, l’échange avec le public. Airbourne est définitivement une formation qui suit de près les pas de mastodontes tels que AC/DC. La prestation scénique aura été plus que parfaite. Le retour sur scène des Australiens n’est plus une attente mais un besoin.

Setlist :

Ready To Rock
Too Much, Too Young, Too Fast
Chewin’ The Fat
Rivalry
Girls In Black
It’s All For Rock ‘n’ Roll
Down On You
Breakin’ Outta Hell
Diamond In The Rough
No Way But The Hard Way
Stand Up For Rock ‘N’ Roll
—-
Live It Up
Runnin’ Wild