
Un retour attendu, une esthétique réinventée, et un avenir qui s’annonce dansant : Kevin Parker signe la résurrection de Tame Impala avec une fresque électronique immersive baptisée “End Of Summer” !
Cinq ans après The Slow Rush, Kevin Parker refait surface avec “End Of Summer”, un titre de sept minutes, qui est également le premier extrait de l’ère Columbia Records, nouvelle maison de disque suite à la vente de son catalogue à Sony Music en 2024. Ce morceau propulse Tame Impala dans une dimension électronique inédite, aux confins de l’acid house, des free parties des 90s et des “bush doofs” australiens. Une mue artistique assumée, entre nostalgie analogique et élan futuriste.
Présenté en avant-première lors d’un DJ set surprise au Nitsa Club de Barcelone en juin dernier, “End Of Summer” s’est lentement imposé comme le prélude d’un nouveau cycle. Si Parker n’a pas officiellement confirmé de cinquième album, les indices ne trompent pas : un tableau blanc affiché dans un post Instagram récent montre un tracklisting de treize titres tous cochés comme “done“. De quoi attiser les espoirs d’un successeur à Currents (2015) et The Slow Rush (2020).
Sur le plan sonore, “End Of Summer” est un virage. Oubliée la pop psyché solaire, place à un morceau progressif, pulsé par un kick hypnotique, une ligne de basse percutante et une tension qui monte crescendo jusqu’à l’euphorie. Moins frontal que “Let It Happen”, mais tout aussi transportant, le titre joue la carte de la montée subtile, avec une efficacité redoutable.
Le clip, réalisé par Julian Klincewicz (connu pour ses travaux mêlant mode, art et musique), accompagne cette transition esthétique avec un split-screen onirique, mêlant images granuleuses de Parker en action à des scènes énigmatiques tournées dans des décors poussiéreux. Le teaser posté en amont de la sortie montrait déjà un couple enlacé dans la forêt, interrompu par un motard solitaire – une métaphore visuelle du départ, du manque, de l’instant qui échappe.
Cette évolution ne tombe pas du ciel. Depuis The Slow Rush, Kevin Parker a multiplié les incursions dans les sphères électroniques et pop mainstream. Il a signé “Turn Up The Sunshine” avec Diana Ross pour Minions: The Rise Of Gru, “Wings Of Time” pour Dungeons & Dragons, et “Journey To The Real World” pour Barbie. En parallèle, il a collaboré avec Gorillaz, Thundercat, Justice (“Neverender”, qui lui a valu son tout premier Grammy en 2025), et même Dua Lipa, dont il a co-produit plusieurs titres sur Radical Optimism.
L’avenir semble déjà en marche : une mystérieuse édition vinyle 12’’ a été mise en vente sur le site officiel – sold out en quelques heures – et des concerts DJ sets (notamment en Australie avec Justice) sont déjà annoncés. Tame Impala version 2025 pourrait bien devenir un “rave act” à part entière.
Pour l’heure, “End Of Summer” marque un tournant audacieux, à la fois personnel et musical. Une fin d’été qui pourrait bien annoncer un automne bouillonnant.