Fin tragique pour l’ancien frontman de Lostprophets, symbole d’une descente aux enfers aussi fulgurante qu’inévitable.
Ian Watkins, ex-chanteur du groupe gallois Lostprophets, est décédé ce samedi matin à l’âge de 48 ans, après une violente agression au sein de la prison de Wakefield (Royaume-Uni), où il purgeait depuis 2013 une peine de 29 ans de réclusion pour des crimes sexuels d’une extrême gravité.
Selon un communiqué de la police du West Yorkshire, les secours ont été dépêchés vers 9h30 suite à une attaque survenue dans sa cellule. Watkins a été déclaré mort sur place malgré les tentatives de réanimation. L’enquête, confiée à la Homicide And Major Enquiry Team, est en cours, et un autre détenu aurait été interpellé.
Pour toute une génération, Lostprophets avait incarné le renouveau du rock alternatif britannique du début des années 2000. Porté par les tubes “Last Train Home”, “Rooftops (A Liberation Broadcast)” ou “Shinobi vs. Dragon Ninja”, le groupe remplissait les stades et écumait les festivals du monde entier. Watkins, avec sa gueule d’ange et son charisme incandescent, était alors l’une des figures les plus en vue du rock britannique.
Mais derrière les projecteurs, l’envers du décor se révélait d’une noirceur inouïe. En 2013, le verdict tombe : abus sur mineurs, diffusion d’images pédopornographiques, tentatives de viol, et une série d’actes ignobles qui entraînent la disparition immédiate du groupe et la stupeur totale du monde musical.
Déjà victime d’une tentative d’assassinat en prison en 2023, Watkins vivait sous haute surveillance. Malgré cela, il aurait été attaqué à l’arme blanche par un autre détenu. Une hémorragie fatale aurait entraîné son décès avant l’arrivée des secours.
Sa mort, si elle met fin à une existence marquée par l’horreur, relance le débat sur la sécurité carcérale et la protection des prisonniers considérés comme “à risque“.
L’annonce a suscité des réactions contrastées. Si certains saluent la justice du destin, d’autres rappellent que rien n’efface les traumatismes laissés par ses crimes. Les anciens membres de Lostprophets, désormais regroupés sous la bannière No Devotion avec Geoff Rickly (Thursday), n’ont pas encore réagi publiquement.
Dans l’histoire du rock, peu d’artistes auront connu une chute aussi vertigineuse : de star planétaire à symbole d’infamie. Ian Watkins laisse derrière lui une œuvre musicalement marquante mais moralement irrécupérable.
