
Belfort remet le bleu de chauffe. Après une édition 2025 couronnée de succès, Les Eurockéennes De Belfort reviennent du 2 au 5 juillet 2026 pour une 36ème édition pensée comme un véritable manifeste : défendre l’ouverture, provoquer la rencontre et oser, encore et toujours, le mélange des genres !
Sur la presqu’île du Malsaucy, la tradition du grand écart musical ne faiblit pas : du punk survolté aux soulmen modernes, de l’électro sud-africaine au retour de légendes britpop, le festival prouve qu’il reste l’un des plus aventureux de France.
Dès le jeudi, l’ambiance est donnée. Une journée entièrement consacrée au rock, concentrée autour d’une Grande Scène qui promet de faire trembler la base du lac. Le comeback très attendu de The Offspring sera l’événement du jour : dix-huit ans après leur dernier passage belfortain, les Californiens s’apprêtent à dégainer une salve de classiques intergénérationnels, du genre à réveiller les cordes vocales de tout un site. Les festivaliers découvriront aussi Upchuck, révélation explosive emmenée par une frontwoman fascinante, adoubée aussi bien par Iggy Pop que Henry Rollins. De leur côté, les Australiens d’Airbourne reviendront en terrain conquis, prêts à rallumer l’étincelle AC/DC avec leur rock survitaminé taillé pour le live musclé. Pour compléter l’affiche, Social Distortion apportera sa touche punk psychobilly, célébrant les racines aussi bien que les marges d’un rock éternellement hors-la-loi.
La diversité, marque de fabrique du festival, explosera dès le lendemain lorsque le Malsaucy se laissera envahir par une vague de hard techno. Le triptyque Vald, Vladimir Cauchemar et Todiefor s’emparera de la clôture du vendredi pour proposer un show aussi visuel que sonore, quelque part entre rave futuriste et opéra rap sous stroboscopes. Un format taillé pour faire fusionner les publics, à l’image de cette nouvelle génération pour qui les frontières musicales n’ont plus lieu d’être.
Les musiques électroniques continueront leur conquête des lieux avec Fullmix Kinshasa, focus dédié aux vibrations de l’hémisphère sud. Trois noms phares de la scène congolaise se relaieront derrière les platines : Dj Ninikah, Dj Queeny Di et Master Virus. Trois heures de plateau, trois univers flamboyants et un même mot d’ordre : faire danser le Malsaucy sans aucune retenue.
L’édition 2026 brillera aussi par sa dimension soul. Curtis Harding déploiera sa vision chaude et racée du genre, nourrie de Sam Cooke autant que d’un sens du groove héritier direct du rhythm and blues. Joe York, révélé par sa reprise habitée de “Smalltown Boy”, apportera des nuances reggae et rocksteady à son chant singulier. Quant à Joy Crookes, voix immédiatement identifiable et souvent rapprochée d’Amy Winehouse, elle viendra partager sur scène l’éclat RnB de son dernier album, salué pour sa modernité et son élégance.
Mais s’il fallait un moment culte, la véritable bombe émotionnelle de cette édition se trouve là : le retour de Pulp après vingt-huit ans d’absence à Belfort. Jarvis Cocker, éternel dandy excentrique, donnera rendez-vous au public pour un show qui promet autant de nostalgie que d’excentricité contagieuse. Un événement rare, attendu, et possiblement l’un des moments forts de l’été européen.
Les Eurockéennes 2026 n’oublient pas non plus de mettre en avant la relève. The Sophs, véritable OVNI pop punk funk, arrivent portés par un buzz fulgurant. Rise Of The Northstar promet d’embraser les foules avec sa fusion metalcore, groove thrash et hip hop héritée des mangas et de la culture japonaise. Et puis, il y aura President, nouveau phénomène metal entouré de mystère, dont personne ne connaît vraiment l’identité. Un anonymat revendiqué qui ne fait qu’amplifier la curiosité – et l’impact.
Au bout du compte, cette 36e édition s’affirme comme un précipité de musiques populaires, un espace où les genres s’entrechoquent, dialoguent et se complètent. Un laboratoire géant où l’on passe d’un pogo à un dancefloor tropical, d’un solo de guitare à une syncope électro, d’un grand classique britpop à la découverte du groupe dont on reparlera tout l’été.
Sur la presqu’île du Malsaucy, la fête ne connaît pas de frontières. Et si l’on en croit cette première salve de noms, une chose est sûre : vivement le jeudi 2 juillet.
Toutes les infos : www.eurockeennes.fr







