“It’s Never Over, Jeff Buckley” : un documentaire bouleversant pour célébrer l’âme d’un artiste éternel !

Vingt-huit ans après sa mort tragique, Jeff Buckley fascine toujours. Une aura inaltérable, une voix céleste et une trajectoire fauchée bien trop tôt. Le documentaire It’s Never Over, Jeff Buckley, réalisé par Amy Berg (Deliver Us From Evil, Janis: Little Girl Blue), en est la preuve vibrante !
Après une première mondiale remarquée au Festival de Sundance en janvier, ce portrait intime du chanteur de Grace sortira en salles américaines le 8 août, avant une diffusion sur HBO et HBO Max l’hiver prochain, dans le cadre de la série Music Box.
“C’est difficile d’imaginer une époque où je n’essayais pas de faire ce documentaire“, confie Amy Berg. Depuis 2006, la cinéaste tente de capter l’essence d’un artiste aussi insaisissable qu’attachant. C’est en 2019, après de nombreuses tentatives infructueuses, que Mary Guibert, mère de Jeff Buckley, accepte enfin d’ouvrir les portes de ses archives. Une décision cruciale : c’est grâce à elle que le film bénéficie de séquences inédites, de photos personnelles, de messages vocaux bouleversants, dont le dernier envoyé par Jeff à sa mère peu avant sa mort. “Il m’a fait pleurer à de nombreuses reprises. Il vous fera pleurer aussi“, promet Berg.
Loin d’un simple hommage figé, It’s Never Over raconte une histoire profondément humaine. Celle d’un garçon élevé seul par sa mère, marqué par l’absence d’un père mythique, Tim Buckley, qu’il n’a rencontré qu’une seule fois. Le documentaire retrace ses débuts dans la scène arty new-yorkaise des années 90, sa signature chez Columbia Records et l’enregistrement de Grace (1994), devenu culte bien après sa sortie.
La réalisatrice donne la parole aux proches du musicien : sa mère, bien sûr, mais aussi ses anciens partenaires Rebecca Moore et Joan Wasser, ses musiciens Michael Tighe (guitare) et Parker Kindred (batterie), ou encore les artistes Aimee Mann et Ben Harper. Mann ne cache pas son admiration : “C’était littéralement le meilleur chanteur que j’aie jamais entendu.“
La bande-annonce met en lumière toutes les facettes de Jeff Buckley : le charme, la sensibilité, l’humour… et les zones d’ombre. “Mes principales influences ? L’amour, la colère, la dépression… et Led Zeppelin“, déclare-t-il dans un sourire. Mais au fil des images, se dessine une personnalité plus tourmentée. Joan Wasser se souvient de ces mots glaçants : “Je dois te dire quelque chose sur moi : je ne vais pas durer très longtemps.“
Le film ne cherche pas à éluder le drame. Jeff Buckley s’est noyé le 29 mai 1997 à Memphis, à seulement 30 ans, alors qu’il travaillait sur son deuxième album avec Tom Verlaine (Television). Les bandes de ces sessions posthumes seront publiées en 1998 sous le titre Sketches For My Sweetheart The Drunk.
À une question sur l’héritage qu’il souhaite laisser, Buckley répond : “Juste la musique. Parce que quand je serai mort, ce sera la seule chose qui restera.” Un vœu que ce documentaire honore avec grâce. Plus qu’un simple film, It’s Never Over, Jeff Buckley est une célébration de ce que fut Jeff : une lumière fragile, un génie musical, et une âme qui, contre toute logique, semble encore chanter à travers le temps.
It’s Never Over, Jeff Buckley, en salles aux États-Unis le 8 août 2025, puis sur HBO et HBO Max (et probablement sur Crave au Canada) à l’hiver 2026.
