Après avoir surpris ses fans fin juillet en mettant en ligne pas moins de 17 nouveaux morceaux via un lecteur audio caché sur le site de sa marque capillaire Good Dye Young, Hayley Williams continue de donner vie à ce projet atypique. Après “Ego Death At A Bachelorette Party“, c’est désormais “Glum” qui se voit offrir un traitement visuel !
Co-réalisé par Zac Farro (Paramore) et AJ Gibboney, et tourné en pellicule 35 mm Kodak, la vidéo dégage une esthétique rétro, presque hors du temps. On y retrouve la chanteuse, cheveux jaunes lumineux, déambulant dans un jardin, s’isolant dans un grenier ou parcourant une maison en plein chantier, guitare à la main. Une atmosphère à la fois intime et mélancolique, soulignée par la présence furtive de son chien Alf.
Musicalement, “Glum” joue la carte de la sobriété pop rock, avec des effets vocaux subtils qui renforcent le sentiment d’étrangeté et de solitude. Le texte, lui, touche en plein cœur : “Do you ever feel so alone / That you could implode and no one would know? / And when you look around and nobody’s home / Don’t you wanna go back to wherever we’re from?” (“Est-ce qu’il t’arrive de te sentir tellement seul·e / Que tu pourrais imploser et que personne ne le saurait ? / Et quand tu regardes autour de toi et que personne n’est là / Tu n’as pas envie de retourner là d’où nous venons ?“)
Une ode à l’isolement, mais aussi au désir de retrouver un “chez-soi“, réel ou symbolique.
Ces 17 titres, tous produits par Daniel James, marquent les premiers pas solos de Williams depuis Flowers For Vases/Descansos (2021). Dans un post Instagram, l’artiste a laissé entendre qu’ils pourraient former un véritable album, avouant même passer ses journées à réfléchir à un ordre de tracklisting potentiel.
Dans une récente interview, la frontwoman de Paramore confiait osciller entre le sentiment d’être “vieille et dépassée” et celui de se sentir “au sommet du monde”, toujours habitée par ce complexe d’outsider qu’elle traîne depuis son enfance. Des fragilités qui transparaissent avec justesse dans “Glum”, un morceau qui, derrière sa simplicité, capture l’essence même de l’introspection de Hayley Williams.
